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Novembre Triomphal : Haïti Brille sur la Scène Sportive Internationale

Le mois de novembre a vu briller le bicolore bleu et rouge sur la scène internationale grâce à nos athlètes : en patinage avec Gesny Pierre-Louis, en boxe avec Thad Jean et au football avec la sélection nationale masculine menée par Duckens Nazon.

Un patineur haïtien, Gesny Pierre-Louis, doué, talentueux et très déterminé, a réussi à hisser notre magnifique bicolore au classement des qualifications pour la Coupe du Monde de patinage à Singapour, après avoir été sacré champion du concours Inline Freestyle Ecuador.

Il a redonné du prestige à notre identité et mis en lumière les talents cachés de nombreux jeunes du pays. L’événement s’est tenu à Puyo, les 22 et 23 novembre, organisé par la FEP (Federación Ecuatoriana de Patinaje), et a constitué une étape clé dans la préparation de ce jeune sportif.

Originaire de Cité Soleil, Gesny Pierre-Louis a dû quitter Haïti à l’âge de vingt ans pour le Chili, après le décès de son père. Malgré les obstacles et les barrières rencontrés, il a poursuivi sa passion : le patinage. De cette passion est né un champion, un perfectionniste.

Dans une interview accordée à Juno 7, il a rappelé que c’est grâce au soutien financier de deux oncles résidant en France qu’il a pu entamer son voyage vers le Chili. Toutefois, il risque de ne pas participer au Mondial du patinage à Singapour, en raison d’un manque de soutien logistique et administratif.

Gesny a quitté son pays avec des rêves plein la tête. Certains se sont déjà réalisés avec succès. Au Chili, il s’est distingué dans plusieurs compétitions grâce à son talent impressionnant en patinage freestyle.

Sa victoire en Équateur est venue confirmer une fois de plus son ascension, nourrissant l’espoir de voir Haïti figurer parmi les meilleurs au classement mondial.

Poursuivons avec Thad Jean, un athlète d’arts martiaux mixtes, né le 16 juillet 1998 aux États-Unis de parents haïtiens. En 2023, il a fait ses débuts dans le circuit PFL via la Challenger Series. Il a signé son contrat en catégorie welterweight après une victoire convaincante.

Le 1er août 2025, Thad Jean a remporté le tournoi mondial 2025 de la PFL (welterweight) en battant Logan Storley en finale, par décision unanime. Il est devenu champion invaincu, quittant le statut d’espoir pour celui de référence montante du MMA.

Bien qu’ayant vu le jour aux États-Unis, il a conservé un attachement fort à ses racines haïtiennes. Il a fièrement porté le bicolore après son sacre, devenant un modèle d’inspiration au sein de la diaspora. Grâce à ce titre, il s’est imposé comme l’un des espoirs majeurs du MMA mondial dans sa catégorie.

Il s’est imposé face à des adversaires expérimentés, témoignant d’un mental solide et d’une détermination remarquable. Jeune (27 ans) et prometteur, il pourrait devenir dans les prochaines années une figure majeure de la scène internationale du MMA.

Et pour clore ce chapitre : la qualification pour le Mondial 2026, cinquante-et-un ans après la dernière participation !

Un 18 novembre, date symbolique et gravée dans notre subconscient collectif comme un appel à la victoire, le rêve s’est concrétisé. Le parcours avait commencé prudemment, avec un match nul sans but, soporifique, où les deux équipes s’étaient montrées réticentes à jouer.

Le 9 septembre 2025, lors d’un match spectaculaire conclu sur un nul 3-3, Haïti a fait preuve de caractère pour revenir face à une solide équipe du Costa Rica. Menés par deux buts, les Grenadiers sont parvenus à égaliser, puis à prendre l’avantage avant d’être rejoints. Au match suivant, contre la sélection nicaraguayenne, les joueurs ont livré une prestation exceptionnelle, notamment Duckens Nazon, buteur, et qui a terminé meilleur réalisateur de toute la phase qualificative.

Le 13 octobre 2025, Haïti s’est incliné largement face au Honduras. Ce revers a ravivé le doute et la crainte de voir se répéter les échecs du passé. Le 13 novembre 2025, Haïti a remporté une victoire cruciale grâce à un but de Frantzdy Pierrot juste avant la mi-temps. Ce succès a placé la sélection dans une position favorable.

Enfin, lors du dernier match, Haïti a pris l’avantage dès la première période et a pris la tête du groupe. Mais il fallait encore attendre le résultat de l’autre match, entre le Nicaragua et le Honduras… Le coup de sifflet final des deux rencontres a marqué la fin du suspense : Haïti est qualifiée !

Ce fut l’euphorie. Des tirs ont retenti, mais pour une fois, ils ne signifiaient pas la peur. Ils célébraient la victoire. Dans les zones plus calmes, l’ambiance est devenue festive, presque carnavalesque.

Bien que tous les matchs n’aient pas été joués sur notre sol, le peuple haïtien a suivi chaque étape, du premier au dernier match, avec ferveur et espoir.

Ce jour-là, ce fut la consécration d’un désir ardent. Celui d’un peuple entier. Ces exploits individuels et collectifs contribuent à renforcer l’image sportive d’Haïti à l’international, malgré les difficultés que traverse le pays. Ils rappellent l’importance du soutien aux talents nationaux et de l’investissement dans le sport comme vecteur de progrès et d’inspiration pour la jeunesse.

Santiny Desruisseau Pierre (S1 Bleue) et Édouard (S4 Bleue)

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Coriolan Ardouin, le chantre des âmes tourmentées

Le 11 décembre 1812 naissait, à Port-au-Prince, un poète romantique dont la sensibilité tendre, mélancolique et délicate allait marquer durablement la littérature haïtienne : Coriolan Ardouin.
Souvent présenté comme un « poète maudit », il porte dans chacun de ses vers la trace d’un destin tragique. Une légende raconte qu’un papillon noir se serait posé sur son berceau le jour même de sa naissance — présage funeste pour celui que certains appelleront plus tard le « Lamartine haïtien ».

La vie d’Ardouin fut en effet traversée par une succession implacable de deuils. Il perdit tour à tour un frère, ses parents, puis une sœur très aimée. Adulte, il vit mourir son premier enfant au berceau, avant que la mort ne lui enlève, quelques mois plus tard, sa jeune épouse, Amélia Sterlin. Décrit comme fragile, sujet à des troubles nerveux et atteint d’une santé précaire — il était poitrinaire — Ardouin semble avoir vécu sous l’ombre constante de la souffrance.

S’il est souvent associé au mouvement littéraire de l’École de 1836, c’est surtout en raison de la proximité qu’il entretenait avec ceux qui en furent les figures majeures : ses frères et les frères Nau. Pourtant, malgré sa courte existence, sa voix reste singulière. Elle a inspiré de nombreux poètes haïtiens et demeure un modèle de ce que la poésie peut offrir comme regard sur la condition humaine : la douleur, la fragilité, mais aussi la dignité, la mémoire et une aspiration profonde vers l’ailleurs intérieur.

Son unique recueil, Reliques d’un poète haïtien, fut publié à titre posthume en 1837 par son ami Émile Nau. Mince volume, certes, mais œuvre majeure dans l’émergence de la poésie haïtienne. Ardouin y manie l’alexandrin et la rime régulière, et puise tantôt dans l’héritage gréco-latin, tantôt dans son imaginaire haïtien. Un dialogue fécond entre influences européennes et sensibilité locale.

Sa poésie témoigne d’une intensité rare. Dans La brise au tombeau d’Emma, par exemple, le jeune homme parvient à faire entendre, avec une sincérité bouleversante, le mélange d’amour, de deuil et de nostalgie qui le hante :
« Emma, lorsque tous deux assis dans une yole
Nous voguions sur les mers, mon front sur ton épaule
Et le tien sur mon cœur, oh ! c’étaient de beaux jours !
Tu me disais, voyant courir les blanches lames,
Tandis que s’élevaient et retombaient les rames :
“Écoutons soupirer la brise des amours.”
Depuis, nous avons vu s’écouler bien des choses,
Le soir a détaché du rosier bien des roses ;
Et cette brise, Emma, si douce sur les flots,
Je l’entends aujourd’hui, pleurante et solitaire…
Ah ! si l’on peut encore ouïr dessous la terre,
Écoutez soupirer la brise des tombeaux. »

Ardouin n’avait que 23 ans lorsqu’il « retourna au Créateur ». Mais son œuvre, brève et intensément habitée, rappelle qu’un destin douloureux peut devenir, une fois transfiguré par l’art, une force expressive inégalée — une voix pour l’intime, pour la mémoire, et peut-être même pour l’espérance au cœur de la souffrance. Pour ce mois de décembre l’APS vous propose ce profil d’un illustre écrivain haïtien. Certaines de ses œuvres sont disponibles à la bibliothèque du secondaire et les profs de littérature seront plus qu’enchantés si vous manifestez le désir de connaître un peu plus ce personnage.

Delmas Jeffley Yvener, S4 Verte

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Deux élèves de notre école parmi les cinq lauréats nationaux UWC

Chaque année, une sélection nationale a lieu afin d’identifier les jeunes les plus brillants et engagés capables de représenter le pays dans un programme éducatif de renommée mondiale : le UWC (United World Colleges).
Cette année, parmi des centaines de candidats, seuls cinq ont été retenus. Ce qui fait l’immense fierté de notre école, c’est que deux de ces lauréats viennent de chez nous : Sémira Juan Chrysler Fernando et Lamothe Matthis, tous deux anciens élèves de la S3 Rouge.

Qu’est-ce que le programme United World Colleges (UWC) ?

UWC est présent dans de nombreux pays. Son objectif est d’utiliser l’éducation pour rapprocher les peuples, les cultures et les nations. Ses écoles offrent le programme du Baccalauréat International (IB), un diplôme reconnu et apprécié par les universités les plus prestigieuses au monde. UWC propose également l’une des bourses les plus réputées au monde, attribuée sur la base du mérite et des besoins financiers.

Le début de l’aventure

Tout a commencé par une annonce faite à l’école par l’ancien comité de S4. Matthis y a immédiatement vu une opportunité en or, tandis que Sémira a longuement hésité.
« Au début, je n’étais pas vraiment d’accord avec l’idée de partir loin de ma famille et de mes amis », a-t-il confié.
Qu’est-ce qui l’a fait changer d’avis ? Le fait de savoir que des élèves qu’il admirait beaucoup, comme Hector Wilhem et Gil Joseph, étaient eux aussi passés par ce programme.

Un processus de sélection exigeant

Le processus fut rigoureux. Matthis raconte l’avoir vécu de manière « très chill », allant parfois jusqu’à oublier qu’il était en compétition. Pour Sémira, en revanche, ce fut un véritable ascenseur émotionnel.
« À chaque nouvelle étape, il y avait un mélange de joie et de tristesse », partage-t-il : la joie d’être qualifié et la peine de voir tant d’amis éliminés. Il refuse d’ailleurs de les qualifier de perdants, préférant croire que « leur victoire est déjà programmée pour quelque chose d’encore plus grand ».

Une nouvelle vie à l’étranger

Aujourd’hui, ils étudient chacun sur leur campus respectif :
Lamothe à UWC Red Cross Nordic, en Norvège
Sémira à UWC ISAK, au Japon
Leur plus grand défi jusqu’à présent ? Le froid, avec des températures pouvant descendre en dessous de 0 °C en hiver, mais aussi le choc culturel.
« Des choses qui étaient mal vues en Haïti sont très courantes ici, et les interactions sociales sont très différentes des nôtres », ont-ils confié.


Leurs conseils pour les futurs candidats
Pour Lamothe, la clé est l’ouverture :
« Soyez ouverts, ayez de la passion et acceptez les changements. »
Sémira, lui, insiste sur l’authenticité :
« Soyez honnêtes et authentiques dans votre application. »


L’ensemble de l’établissement leur souhaite le meilleur dans cette incroyable aventure.

Bazelais Andy S4 Rouge

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L’enceinte des écritures

À l’étage supérieur des bâtiments du Secondaire se niche une bibliothèque, sanctuaire discret où se rassemblent les amoureux des mots. Elle n’est qu’une parmi d’autres dans notre institution, et pourtant elle porte en elle ce souffle singulier qui la rend unique.
Dès que l’on franchit le seuil, une subtile fragrance de papier et d’encre flotte dans l’air, comme si les livres eux-mêmes saluaient le visiteur venu chercher refuge. Les aide-bibliothécaires, attentifs et bienveillants, veillent à accompagner chacun dans ce dialogue silencieux avec les œuvres.

Par une seconde porte, l’espace s’ouvre sur une autre salle, un véritable monde parallèle. Les étagères, hautes et majestueuses, semblent vouloir effleurer le plafond, alourdies de trésors muets. Des Trois Mousquetaires d’Alexandre Dumas au Gouverneur de la Rosée de Jacques Roumain, en passant par les manuels de mathématiques, chaque volume rayonne d’une chaleur propre, porteuse de savoir, de rêve ou de découverte.
Ici, les élèves apprennent que la lecture n’est pas seulement un exercice scolaire : elle est une rencontre intime avec l’histoire, l’imaginaire et la pensée humaine. Elle devient un outil de liberté intérieure, une source de compréhension du monde, une force douce qui façonne la curiosité et l’esprit critique.

Évoquant implicitement la mission des bibliothèques — ces gardiennes patientes de nos compagnons les plus fidèles — je reprends les mots de Gustave Flaubert : « Le livre est un ami qui ne trompe jamais. »
Alors lisons. Lisons non pas seulement pour accomplir une tâche ou remplir un devoir, mais pour ouvrir des portes, pour nourrir l’esprit et pour grandir. Que la lecture devienne pour chaque élève un refuge, un espace où le passé converse avec le présent, et où chaque ouvrage s’ouvre comme une fenêtre sur l’infini.

Delmas Yvener Jeffley, S4 verte

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Neuvaine à Notre-Dame de l’Immaculée Conception : un temps fort pour la communauté chrétienne

Ce 29 novembre 2025 marque l’ouverture de la neuvaine à Notre-Dame de l’Immaculée Conception, un rendez-vous spirituel qui dépasse le simple cadre du calendrier liturgique. Pour de nombreux membres de la communauté chrétienne de l’établissement, cette période représente un moment privilégié de recueillement et de proximité avec Marie.
Une tradition enracinée dans l’identité de l’école
Placée sous le patronage de Notre-Dame de la Présentation, notre institution puise depuis toujours inspiration et direction dans cette figure mariale. Ce titre, qui évoque la jeune Marie présentée au Temple et confiée à Dieu, accompagne l’histoire de l’école depuis sa fondation.
Il incarne la douceur, la confiance et l’ouverture à la grâce qui nourrissent sa mission éducative.

Sur le campus, un autre lieu symbolique occupe une place particulière : la grotte dédiée à l’Immaculée Conception. Plus qu’un simple monument, elle est perçue par beaucoup comme un espace de refuge et de confidences, où élèves et membres du personnel déposent leurs joies, leurs craintes et leurs intentions personnelles.
Deux figures complémentaires d’une même Mère
La Présentation et l’Immaculée Conception ne renvoient pas à deux figures distinctes, mais à deux dimensions de la même Marie.
La première rappelle son offrande totale à Dieu ; la seconde, sa pureté originelle, qui lui a permis de porter Celui qui est lumière pour le monde.
Une neuvaine au rythme de la communauté
L’ouverture de la neuvaine invite chacun à un cheminement spirituel progressif : neuf jours pour se rendre disponible, pour approfondir sa relation à Marie et pour raviver le sens de sa présence dans la vie scolaire.
Les formes d’expression sont variées : prières communautaires, temps de silence à la chapelle ou arrêts spontanés devant la grotte. Chacun est libre d’emprunter la voie qui lui correspond, l’essentiel demeurant la sincérité de la démarche.

Vers la fête du 8 décembre
Ces neuf jours de prière mèneront à la célébration de la fête de l’Immaculée Conception, le 8 décembre. D’ici là, chaque geste — un passage devant la grotte, un regard vers la statue, une prière discrète — est appelé à devenir une lumière supplémentaire au sein de l’école.
Que Marie, sous les titres de Notre-Dame de la Présentation et de l’Immaculée Conception, continue d’accompagner la communauté, de la protéger et d’éclairer son chemin.

Labousse Rashley S4 Rouge

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L’Irénologie, la science de la paix en quête d’un monde meilleur

Dans un monde marqué par les conflits, les tensions géopolitiques et les fractures sociales, une science émerge discrètement mais avec une importance croissante : l’irénologie. Encore méconnue du grand public, cette discipline mérite pourtant toute notre attention.

Qu’est-ce que l’irénologie ?
Le terme « irénologie » vient du mot grec eirènè, qui signifie paix, et du suffixe -logie, désignant l’étude. L’irénologie est donc la science qui étudie la paix, ses mécanismes, ses conditions d’apparition et de maintien, ainsi que les moyens de prévention des conflits. Contrairement à d’autres disciplines qui abordent la paix de façon indirecte (comme les relations internationales, la sociologie ou la philosophie), l’irénologie en fait son objet central.

Origines et penseurs majeurs

L’irénologie trouve ses racines au sortir des deux guerres mondiales, lorsque la communauté scientifique et intellectuelle a commencé à réfléchir sérieusement aux moyens d’éviter de nouvelles tragédies. Des penseurs comme Johan Galtung, sociologue norvégien, sont considérés comme les fondateurs modernes de cette discipline. Galtung est notamment à l’origine de la distinction entre paix négative (absence de violence directe) et paix positive (présence de justice sociale et d’harmonie structurelle).

D’autres figures importantes incluent Gene Sharp, théoricien de la résistance non violente, ou encore des institutions comme l’Institut international de recherche sur la paix à Stockholm (SIPRI), qui ont contribué à donner à l’irénologie une légitimité académique.

Pourquoi l’irénologie ?
La création de cette science répond à une nécessité historique : comprendre les racines des conflits et proposer des alternatives durables à la violence. L’irénologie est née d’un constat : la guerre ne peut plus être une solution normale dans un monde interconnecté et fragile. Les enjeux comme le terrorisme, les conflits ethniques, les tensions climatiques ou les inégalités économiques appellent des réponses profondes et pacifiques. Ainsi, l’irénologie cherche non seulement à analyser les conflits, mais aussi à agir : par la médiation, l’éducation à la paix, la construction de politiques publiques inclusives, ou encore la promotion des droits humains.

À l’heure où les cris de la guerre résonnent encore trop souvent, l’irénologie apparaît comme une lumière dans l’obscurité. Science jeune, mais porteuse d’espoir, elle nous rappelle que la paix n’est pas un rêve naïf, mais un chantier rationnel et collectif, digne des efforts les plus rigoureux de la science.

Pyram Borneaud S4 Jaune

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L’éternel souffle d’un maestro, mélodie de fraternité

André Pasquet, plus connu sous le nom de Dadou Pasquet, est né le 19 août 1953 à Port-au-Prince, Haïti. Il est issu d’une famille profondément musicale : ses oncles (Rodolphe « Dodof » Legros, Richard et Alexandre Legros) étaient musiciens et lui ont transmis très tôt le goût et le talent pour la guitare. Selon des récits, il a commencé à jouer dès son enfance, vers 9–12 ans, avec des musiciens de la famille (cousin Pierre Prato) et d’autres figures haïtiennes comme Tit Pascal.

Ses études au Staten Island College lui ont permis d’élargir sa culture musicale : influencé non seulement par le konpa haïtien, mais aussi par le jazz, le blues, le funk, le reggae, le calypso, etc.
Dans les années 1970, Dadou Pasquet rejoint le Tabou Combo, l’un des groupes les plus emblématiques du konpa haïtien. Il y joue le rôle de guitariste, arrangeur, compositeur et chanteur. Dadou y contribue à des classiques du groupe : notamment sur des albums tels que Sugar Cane, Respect, 8th Sacrament et The Masters.
Ce passage dans Tabou Combo l’a aidé à affiner sa virtuosité, sa sensibilité harmonique et son sens du trio vocal : il formait un trio vocal avec Shoubou (Roger Eugène) et Yvon « Biassou » Mondésir. Malgré son succès, certaines sources indiquent qu’il éprouvait des frustrations : il estimait que son potentiel de guitariste virtuose n’était pas toujours pleinement valorisé dans le cadre du groupe.

Alors en 1976, il cofonde, avec son frère Claude “Tico” Pasquet, le Magnum Band. Le nom, « Magnum Band », est associé à leur slogan « La seule différence », reflétant leur vision musicale : un konpa enraciné, mais ouvert aux influences modernes (jazz, blues, funk, reggae). Les passionnés de littérature haïtienne diront sans nul doute que notre Dadou national avait une vision éclectique du Konpa.

Le Magnum Band a une discographie riche. Parmi les albums ou chansons marquants : Expérience, Jehovah, Pike devan, Ashadei, Adoration, The Best in Town, Pure Gold, Paka Pala, San fwontiè, Difé, Pike devan, Ashdei, etc. Le groupe aura un moment fort quand en 1996 il représente Haïti aux Jeux Olympiques d’Atlanta où il y joue durant la cérémonie d’ouverture.

Dadou Pasquet sort également des projets en solo ; par exemple, l’album « Bonjour Haïti » (2018) : 10 titres dont M p ap janm bliye w, Atis pou Ayiti, Zansèt yo, Toujou la, Le destin, Lespwa nan kè m, Mwen renmen w, etc. Aujourd’hui la nation haïtienne pleure le départ de ce monument et l’association de presse Saint Louisienne se joint aux médias afin de rendre un hommage à sa virtuosité, sa touche unique, sa capacité à fusionner tradition haïtienne et influences modernes. Dadou était reconnu pour son exigence artistique, son souci du détail, et une véritable humilité malgré sa notoriété. Figure culturelle : au-delà du musicien, il est perçu comme un pilier du patrimoine haïtien”, un bâtisseur de la musique konpa.

Dans le silence qui suit son départ, la guitare de notre maestro continue de vibrer dans nos mémoires, comme un souffle d’espoir au cœur de la nation. Sa musique, tissée de passion et de vérité, a accompagné nos joies, nos blessures et nos rêves les plus tenaces. Aujourd’hui, c’est tout un peuple qui se souvient de l’homme et de l’artiste, de celui qui savait transformer chaque note en un acte d’amour pour Haïti. Dans la nostalgie de ses accords, nous retrouvons la fierté d’un pays qui se relève toujours, porté par la force de ses créateurs. Que son œuvre demeure un pont entre nos origines et notre avenir, un appel à la fraternité et à la solidarité. À travers les générations, sa mélodie continuera de guider nos pas comme une lumière douce et indestructible. Et tant que nous jouerons sa musique, son âme vibrera encore, puissante et éternelle.

APS

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La communauté saint-louisienne accueille son nouvel aumônier

La communauté saint-louisienne accueille son nouvel aumônier
Depuis quelques semaines, le Père Paul a été chaleureusement accueilli au sein de l’établissement. Il poursuit désormais la mission amorcée par son prédécesseur et devient, comme le veut la tradition, notre guide spirituel pour l’année.
Ce lundi 3 novembre 2025, lors du rassemblement matinal, le Frère Directeur Géniaud Lauture a officiellement présenté à toute la communauté saint-louisienne le nouvel aumônier de l’institution. Le Père Paul succède ainsi au Père Jean Bertin et entend poursuivre le travail de celui-ci : l’accompagnement spirituel des frères, des professeurs, des élèves et de tous les membres de la communauté éducative.

Qui est l’homme ?
Né à Mombin-Crochu, dans le Nord-Est, le 18 mai 1981 — date qui coïncide avec la fête du drapeau haïtien — le Père Paul-Fils Bbelotte (S.J.) est le quatrième enfant d’une famille profondément attachée à la foi catholique. Il débute sa scolarité à l’école Notre-Dame de Mombin-Crochu, où il effectue ses études primaires, avant de poursuivre au Lycée National Philippe Guerrier du Cap-Haïtien.
Fortement influencé par le climat spirituel de sa famille — participation aux messes dominicales, prières en foyer… — il choisit de s’engager dans la vie religieuse en entrant au noviciat de la Compagnie de Jésus.
Au service de la communauté religieuse
Une fois son noviciat achevé, il part poursuivre ses études en République dominicaine. Il intègre l’INTEC (Instituto Tecnológico de Santo Domingo), où il réalise un cycle de philosophie de 2006 à 2010. Aux alentours de ses 29 ans, il entame sa période de régence et met ses compétences au service des Jésuites auprès des migrants et de l’organisation “Solidarite Frontalye”, de 2010 à 2012. Cette mission apostolique l’amène à travailler directement sous la responsabilité du supérieur des Jésuites.
Peu après, il s’envole pour le Québec afin d’y suivre une formation théologique de 2012 à 2016, étape déterminante dans son cheminement vers la prêtrise.
Marqué du sacrement de l’Ordre
L’année suivante marque un tournant majeur dans sa vie religieuse. Le 5 août 2017, Paul reçoit l’ordination sacerdotale à la Chapelle Notre-Dame de la Présentation, sur le campus de l’Institution Saint-Louis de Gonzague. Il devient alors officiellement le Père Paul, ou encore Père Polo, franchissant un nouveau palier dans sa vocation.
Interrogé un jour sur ce qui l’a poussé à devenir prêtre, il répond en toute simplicité :
« J’ai été tout simplement attiré par le Seigneur. Je participais régulièrement à la messe et je venais d’une famille profondément catholique. Ce qui m’a le plus motivé, c’était mon désir de me mettre au service de tous, surtout des enfants. »

La mission reprend de plus belle
Depuis son ordination, il occupe divers postes au sein de la Compagnie de Jésus. De 2017 à 2020, il est assistant du maître des novices, chargé de veiller à leur formation humaine, spirituelle et communautaire dans un cadre exigeant et structuré.
Puis, de 2020 à 2025, il devient Directeur du réseau “Foi et Joie Haïti”, qui regroupe plus d’une quinzaine d’écoles. Il y place l’éducation au cœur même de sa mission, convaincu qu’elle constitue la clé du développement humain et social.
Toujours très impliqué dans la vie de la Compagnie, il occupe également le poste de secrétaire de la Fédération des Jésuites d’Haïti.
Depuis le lundi 3 novembre 2025, il a officiellement pris ses fonctions d’aumônier de l’Institution Saint-Louis de Gonzague. Il invite d’ores et déjà chacun — élèves, professeurs, employés et membres de la Direction — à venir le rencontrer lorsqu’un accompagnement spirituel ou humain devient nécessaire.

Un message pour la jeunesse

Fils de l’ordre établi, amoureux de l’excellence et admirateur de la réussite, le Père Paul adresse à la communauté saint-louisienne un message fort, particulièrement destiné aux jeunes :
« Devenez de vrais citoyens. »
Un appel vibrant au patriotisme, à la justice et à la responsabilité.
En retour, la communauté saint-louisienne lui souhaite la plus cordiale bienvenue et le remercie déjà pour son engagement et le chemin qu’il choisit de parcourir avec nous.

J. Christopher LAGUERRE, NS1-JAUNE
Jocepin MAURICE, NS4-ROUGE

Photographie réalisée par Lundy Naej-Xam S4 R

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Match des décennies

Aux premières lueurs du mois de novembre, soit le 7, la Famille Saint-Louisienne a écrit une nouvelle page de sa légende, non pas sur les bancs de l’excellence académique, mais
sur la terre sacrée du terrain d’athlétisme. Semblable à un amphithéâtre romain où sous les yeux
des Frères et des piliers de la Fondation (Moise V. Joseph, Dr Didier Louis, Kelly Jean Pierre), le football était devenu
prétexte à une joute épique où la nostalgie et le rêve de gloire ont flirté avec le ridicule.

L’air était chargé d’odeurs de grillades et de bière Prestige, tandis que les sons afrobeat du DJ accompagnaient la Finale de la Fraternité Intergénérationnelle : Promo 90-99 (les « Génies du Millénaire Précédent ») contre Promo 2000-2010 (les
« Enfants de l’An 2000 »).

Acte I : Le choc des générations

La Promo 90-99, ces vénérables sages dont
l’échauffement consistait à chercher leurs clés de voiture,
entrait sur le terrain sous la houlette du stratège Claude
Ronald. Imaginez Pep Guardiola, mais avec une tactique adaptée aux joueurs dont les conditions physiques requièrent un petit sprint-sieste toutes les dix minutes.

Face à eux, la jeunesse arrogante (mais talentueuse) des 2000-2010.

L’ambiance était électrique. Les enfants des anciens jouaient au ballon sur la piste d’athlétisme, inconscients de la tension qui se jouait à quelques mètres. Même l’ambulancier,
digne d’un danseur étoile, jonglait du cuir. Prêt à soigner les corps, mais surtout à s’amuser.

Au centre de l’attention, le Frère Général Geniaud
Lauture, véritable monument de l’Institution et meilleur
attaquant de sa génération (selon les archives non vérifiées), était prêt à en découdre. Keke Belizaire regardait, sans doute se demandant s’il
aurait dû troquer son costume d’entrepreneur pour des crampons.

Acte II : Le Mythe de René Widson et la Tragédie du Frère

La première mi-temps fut un récital. Et ce spectacle avait un nom : René Widson. Le numéro 16 (Promo 2020), reconnu
à juste titre comme Homme du Match, a porté l’équipe des 90-99 sur son dos d’athlète. C’est lui qui a délivré la magie, inscrivant un but qui restera dans les annales.

Une percée solitaire où il a dribblé deux défenseurs avant de mystifier le gardien, envoyant les spectateurs dans une transe d’Afrobeat. 1-0 !

Pendant ce temps, le Frère Geniaud, en bon milieu relayeur aux « passes invisibles », tentait l’exploit. Les tentatives se
multipliaient, les occasions s’accumulaient. La finition ?
Elle était restée à la maison.

L’histoire retiendra ce coup franc : un tir du gauche, d’une beauté technique insolente, qui aurait pu changer le cours de l’histoire, mais qui manqua le cadre . Le Frère n’aura pas son but. La chance, cette farceuse, préfère visiblement les entrepreneurs aux Frères.

Acte III : La Réponse de l’Âge et le Dénouement Philosophique

Malgré l’âge et les hanches raides, la combativité des deux équipes était digne d’une finale de coupe intercontinentale. La Promo 2000-2010 n’allait pas se laisser humilier. Un but leur fut refusé pour hors-jeu, mais ils revinrent à la charge.

L’égalisation intervint en deuxième période,
signée par le numéro 7, Jean René. Un but de renard des surfaces. Une conclusion
opportuniste qui transperce les gants du gardien salvateur des 90. 1-1.

Le score final, ce fameux match nul, est le symbole parfait de cet affrontement : ni la sagesse ni la jeunesse n’ont pu prendre le dessus, car le destin avait décidé que la victoire était ailleurs.

Après le coup de sifflet final, l’image fut celle de l’embrassade. Les plaisanteries, les
blagues sur les kilos pris et les cheveux perdus, ont remplacé la ferveur.

En tant que jeune écolier de Saint-Louis de Gonzague, observer
ces retrouvailles voir le Secrétaire de la Fondation rire
avec le Frère Général, les entrepreneurs (comme Franco
Ricardi) taquiner les athlètes épuisés est plus qu’une leçon de football.

C’est un modèle de fraternité et de cohésion qui manque cruellement à notre pays. Cet événement bruyant, flamboyant et burlesque, rappelle
avec force que l’unité de la Famille Saint-Louisienne n’est
pas qu’un mot sur un diplôme. Elle est une pratique.

Si ces deux générations ont pu se livrer une guerre symbolique sur le terrain et la clore dans les rires et le
rhum, elles nous montrent que la fraternité n’est pas un
idéal perdu, mais une responsabilité certaines fois oubliée.

C’était ça, la vraie victoire.

Jean Baptiste Dary – NS3 Jaune

Crédit photographique
Mike
Alexandre Fendy – NS4 Rouge

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Visite du Frère Hervé Zamor à Saint-Louis de Gonzague

Ce jour restera gravé dans la mémoire de notre communauté éducative : le Frère Hervé Zamor, Supérieur général de la Congrégation des Frères de l’Instruction Chrétienne, nous a fait l’immense honneur de sa visite à Saint-Louis de Gonzague.


Cette rencontre revêt une signification toute particulière, car il s’agit d’un véritable retour à l’Alma Mater. En effet, le Frère Hervé Zamor, originaire de la Vallée, a fait ses premières armes ici même, en Haïti, où il a consacré les débuts de sa vie religieuse et éducative au service de la jeunesse.

Son message, d’une grande profondeur spirituelle, s’inscrit pleinement dans le thème de l’année scolaire : “Pèlerins sur le chemin de la fraternité.” Il nous a rappelé que les écoles fondées par Jean-Marie de la Mennais ont pour mission d’instruire, d’éduquer, d’évangéliser et de fraterniser.


Selon le Supérieur général, éduquer à la fraternité n’est pas une option : c’est une exigence fondamentale. Il nous a exhortés à former nos élèves à vivre véritablement comme des frères et sœurs, unis dans le respect, la solidarité et l’amour du prochain.

Le Frère Zamor a également insisté sur le fait que l’école est un lieu de “retraite”, non pas au sens d’isolement, mais comme un espace privilégié où se forment les consciences et où s’épanouit l’homme nouveau.
Avec une pédagogie à la fois simple et inspirante, il a développé chaque lettre du mot RETRAITE pour en révéler toute la richesse spirituelle et éducative :
R pour Respect, fondement de toute relation humaine authentique ;
E pour Espérance, moteur de tout engagement éducatif ;
T pour Témoignage, qui nous invite à vivre la fraternité au quotidien ;
R pour Rencontre, car l’éducation est d’abord une expérience humaine partagée ;
A pour Attention, signe de bienveillance et d’écoute ;
I pour Inclusion, rappel que chacun a sa place dans la grande famille éducative ;
T pour Temporalité, symbole de la patience et de la persévérance qu’exige toute mission éducative ;
E enfin pour Empathie, cette capacité à se mettre à la place de l’autre pour mieux le comprendre et l’accompagner.

À travers ces mots, le Frère Zamor nous a invités à réaffirmer notre vocation d’éducateurs et à prendre conscience de la grandeur de la mission qui nous est confiée.

La rencontre s’est conclue dans une atmosphère chaleureuse et empreinte de gratitude. L’école, à travers ses différents cycles, a tenu à offrir de petits présents symboliques au Supérieur général, en signe de reconnaissance et d’immense joie pour cette visite exceptionnelle.


Nos prières et nos pensées les plus fraternelles accompagnent le Frère Hervé Zamor dans la poursuite de sa mission, afin que, partout où il passe, il continue d’inspirer les cœurs et de bâtir des ponts de fraternité.

APS

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Se souvenir de notre histoire, c’est apprendre à vivre ensemble autrement

Le 18 novembre 1803 demeure l’une des dates les plus éclatantes de l’histoire universelle. Ce jour-là, à Vertières, près du Cap-Haïtien, les soldats de l’armée indigène firent capituler les troupes françaises commandées par Rochambeau. Cette bataille décisive ouvrit la voie à l’Indépendance et permit, le 1er janvier 1804, la naissance de la première République noire au monde : la République d’Haïti.
Les dignes descendants de ces héros portent encore avec fierté l’héritage de cet exploit incomparable, qui nous libéra du poids écrasant de la servitude. Cette année marque le 222ᵉ anniversaire de cette victoire, dont la portée universelle demeure trop souvent sous-estimée, alors même qu’elle a bouleversé pour toujours le destin des peuples opprimés.
Aujourd’hui, notre pays traverse des heures sombres. Plus que jamais, cette date doit nous pousser à repenser les fondements de notre nation et à redonner sens à notre histoire. Ce qui nous manque, ce qui nous échappe parfois, c’est la fraternité — cette force intime et profonde qui jadis nous unissait et nous rendait invincibles.

Mais la nature, telle un moustique tenace qui revient malgré toutes les tentatives pour l’écarter, nous rappelle qu’il existe toujours une occasion de nous surpasser. Cette fois, c’est à travers le sport, à travers le rêve vibrant d’une qualification pour la Coupe du monde 2026. En ce 18 novembre 2025, une victoire d’Haïti face au Nicaragua nous offrirait la possibilité de réécrire, une nouvelle fois, notre propre légende.
Les Haïtiens doivent se souvenir de qui nous sommes : les héritiers d’une victoire inespérée, les enfants d’un peuple qui n’a jamais reculé devant l’impossible. Lorsque nous sommes unis, lorsque nos voix et nos forces se rassemblent, aucune montagne n’est trop haute, aucun rêve trop audacieux. Le passé ne meurt jamais il est toujours là en train d’attendre sous la surface de notre aujourd’hui.

Grenadye alasoo !

Elie Garel

Photographie réalisée par : Jacques Olivier S4 Bleue

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APSL : voix et mémoire de la jeunesse saint-louisienne

Notre logo, comme vous l’aurez sûrement remarqué, est un livre ouvert. Un livre qui représente l’esprit de la jeunesse, un esprit qui devrait s’ouvrir afin d’apprendre et d’assimiler de nouvelles notions. Cependant, de nos jours, avec la fulgurante expansion des écrans, les jeunes délaissent les livres, la lecture, l’essence même, la base de toute connaissance que l’on aimerait acquérir.

Disait-on « Si vous voulez cacher quelque chose à un noir, mettez-le dans un livre » … Voilà une phrase qui, normalement, devrait sembler raciste au premier abord qui pourtant, se rapproche plus qu’on ne le pense de la réalité , de notre réalité de jeunes, peu importe notre couleur de peau.

De nos jours, beaucoup de jeunes délaissent la lecture, abandonnant ainsi l’essence même de la connaissance et de la réflexion. Nous laissons notre esprit se détériorer, absorbé par certaines plateformes nocives, mais qui, à cause de leur popularité, continuent de nous attirer…

L’APSL de retour aux premières loges !

Quelle ne fut pas ma surprise en entendant l’un des élèves de la promotion finissante déclarer que, jusqu’à l’année précédente, il ignorait l’existence de l’APSL ! Et, qui plus est, il s’agissait d’un élève présent à l’institution depuis la première année. Comme la plupart d’entre vous l’auront déjà deviné, l’APSL, ou encore APS, n’est autre que l’Association Presse Saint-Louisienne. Nous sommes, tout d’abord, contrairement à ce que pourraient penser certains, dépendants de la direction de l’institution. Ce qui, pour autant, ne signifie pas que nous n’avons pas de hiérarchie. Nous sommes des élèves de l’école qui se sont dévoués à la pérennisation de ce journal, sous la supervision d’un coordonnateur : M. Garel Blaby.

Début

M. Garel est le fer de lance de l’APSL, présent depuis sa création, qui remonte à 2020, en pleine pandémie de COVID-19. Rien que cette évocation suffit à nous faire comprendre à quel point le travail a dû être difficile pour lui au cours de ces dernières années.
Dans cette optique, j’aimerais honorer nos prédécesseurs qui ont su, par leur intelligence et leur amour pour l’institution, aider, soutenir et assister M. Garel à travers les années et les difficultés. Un grand merci, messieurs.

Au fil des ans, l’APSL a dû, comme tout le monde, faire face aux difficultés de la vie et de notre quotidien en tant qu’Haïtiens : la pandémie de COVID-19, et bien sûr, l’insécurité qui sévit dans nos rues depuis maintenant trop longtemps. Mais ce n’est pas une raison pour nous d’abandonner.

Au cours de son existence, l’APSL a réalisé de nombreux travaux remarquables : nous avons couvert plusieurs événements, célébré nos disparus, mis en avant divers talents émergents de notre institution. Et surtout, nous avons mené des entrevues avec certains professeurs afin de retracer leur parcours à travers le monde de l’enseignement.

Nous sommes conscients de ne pas avoir été aussi réguliers que nous l’aurions dû. Nous nous engageons donc à publier, chaque quinzaine, des articles, des poésies, des entrevues et des réflexions, pas uniquement en rapport avec Saint-Louis, afin de toucher un public plus large.

Nous comptons en profiter pour redorer notre blason de Saint-Louisiens, qui a encaissé bien des coups à cause de nos erreurs à tous. Relevons la tête, Saint-Louisiens !

Registre Roshnald Mardochée, S4 Rouge

https://www.instagram.com/apsl_slg?igsh=MWN0ZmQ4bGo2ZDhmZg== (lien de la page Instagram)

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DEBUT EN FANFARE

Prévue initialement pour septembre, la rentrée des classes avait été repoussée à octobre, semant le doute chez plus d’un. Pourtant, bien avant cette reprise officielle, les athlètes de l’Académie avaient déjà renoué avec les entraînements, conscients des défis à venir dans le calendrier sportif et déterminés à repousser leurs limites. Comme à chaque édition, l’Académie a enregistré un nombre important de nouvelles inscriptions. Les 26 et 27 septembre, l’épisode Back To School 2.0 s’est imposé comme un véritable rendez-vous pour la jeunesse
sportive haïtienne, avide de renouveau et d’espoir.

Durant ces deux journées, le sport était à l’honneur. Des équipes masculines et féminines, issues de différentes catégories et venues de plusieurs régions, se sont affrontées dans une ambiance à la fois compétitive et fraternelle. L’événement a également été marqué par une cérémonie de distinction, rendant hommage à plusieurs figures emblématiques du sport haïtien. Mais, comme souvent sous nos tropiques, la météo s’est invitée à la fête. La pluie, imprévisible et tenace, a perturbé le déroulement de la compétition. Le staff a retroussé ses manches pour faire face à l’assaut, mais la contre-attaque des averses a rapidement envahi la cour, ralentissant le rythme et forçant le report de certaines disciplines. Les phases finales ont donc été reprogrammées pour le samedi 4 octobre, huit jours plus tard.

Interrogés, quelques athlètes ont partagé leurs impressions sur l’événement : « Pour moi, ce genre d’activité démontre la soif de la jeunesse de s’exprimer. » « Le sport doit être et peut être un levier du changement auquel aspirent les Haïtiens. » « Même sur la scène internationale, c’est cela qui permet de parler d’Haïti positivement, comme récemment avec Dumornay, nominée au Ballon d’Or. »

 Dié Ray, joueur de football de l'Académie

Le sport, qu’il soit individuel ou collectif, est une activité physique ou intellectuelle visant à développer les capacités physiques et mentales de l’être humain. Il favorise l’esprit de compétition, la discipline, le respect et la solidarité. Mais il ne se limite pas aux jeux ou aux compétitions. Le sport est aussi un moyen d’expression, de bien-être et de cohésion sociale. La journée s’est finalement conclue par la remise des médailles aux champions. Ce qui a surtout retenu l’attention, c’est la gratitude des joueurs : bon nombre d’entraîneurs ont été portés en triomphe, en signe de reconnaissance et d’admiration.

En définitive, Back To School 2.0 n’a pas seulement marqué la reprise des activités sportives ; il a ravivé la flamme d’une jeunesse qui croit encore en ses rêves, malgré les obstacles. Une jeunesse qui court, non seulement derrière un ballon, mais aussi vers un avenir meilleur.

Delmas Yvener Jeffley, S4 verte

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Rencontre mémorable avec le Frère Supérieur Général à Saint-Louis de Gonzague

Un fils du pays, un frère de
retour chez lui

Originaire de la Vallée de Jacmel, le Frère Hervé Zamor a tracé ses premiers sillons ici, en Haïti, au cœur d’une société qui a façonné son esprit et nourri sa foi. C’est d’abord dans la communauté Haitienne qu’il a planté les premières graines de son engagement au service de la jeunesse, qu’il a appris à écouter, à servir, à aimer. Revenir sur ces terres n’était donc pas un simple déplacement : c’était un pèlerinage intérieur, un moment d’intense reconnaissance et d’humilité. Les couloirs, les voix, les visages… tout semblait lui rappeler la promesse de ses débuts, la ferveur
de ses premiers pas dans la mission
mennaisienne.

Un accueil fraternel et vibrant

Dès son arrivée, l’école vibrait d’une chaleur rare. Les élèves, pleins de fierté et d’admiration, lui ont offert un accueil empreint de respect et d’affection. Les chants, les sourires et les couleurs de la journée traduisaient cette joie collective d’ouvrir les portes de Saint-Louis à celui qui, bien au-delà des frontières, porte haut les valeurs de notre communauté éducative. Le Frère Zamor a répondu à cette affection par la simplicité d’un regard, la douceur d’un mot, la profondeur d’une écoute. Il s’est approché des élèves, leur a serré la main, leur a parlé comme un frère parle à ses cadets : avec tendresse et modestie.

Ce jour-là, un souffle d’émotion et de lumière a parcouru les murs de notre école : celui d’un passage spécial, d’un retour au berceau d’une vocation. La communauté toute entière: le directeur général le Frère Géniaud, professeurs, élèves, notamment le Frère Simon s’est réunie dans une même ferveur pour accueillir le Frère Supérieur Général, le Frère Hervé Zamor, venu en visite fraternelle sur le sol où tout a commencé pour lui.

Un message qui touche l’âme

Son message fut à la fois une leçon de vie et un appel à la transformation intérieure. Avec des mots simples, il a éveillé les consciences et nourri les cœurs : « Tout ce que vous faites, faites-le bien. » Cette phrase, d’apparence ordinaire, résonne comme un credo. Elle nous rappelle que l’excellence n’est pas une option, mais une manière d’aimer ; aimer ce que l’on fait, aimer ceux que l’on sert, aimer la vie que Dieu nous confie. Il a invité les jeunes à être des artisans de paix, à porter la joie là où la tristesse s’installe, à bâtir des ponts d’unité dans un monde souvent divisé.

Il a insisté sur la persévérance dans l’étude et dans le travail, rappelant que chaque effort, aussi discret soit-il, forge le caractère et prépare l’avenir. Mais surtout, il a parlé du courage de croire, de la force de l’espérance et de la beauté de la foi vivante : celle qui inspire à agir, à servir et à aimer sans mesure.

Une leçon d’humanité


Ce message, s’il s’adressait à la jeunesse
Saint-Louisienne, allait bien au-delà des
classes et des murs de l’école.
Il rejoignait l’humain en chacun de nous,
cette part de lumière qui cherche à
grandir, à donner un sens à l’effort, à
transformer chaque journée en offrande.
Le Frère Zamor a rappelé que
l’éducation n’est pas seulement une
transmission de savoirs, mais avant tout
une mission de vie : celle d’aider chaque
jeune à devenir un être de paix, de foi et
de service. Dans un monde qui valorise la vitesse et la performance, il nous a rappelé
l’importance de la profondeur, de la
constance et de la fidélité du cœur.

Une flamme ravivée

En quittant l’école, il a laissé derrière lui plus qu’un souvenir : une flamme. Une flamme d’espérance, de courage et d’engagement, que chaque élève porte désormais dans son cœur. Cette journée n’a pas seulement honoré Saint-Louis de Gonzague ; elle l’a renouvelée de l’intérieur. Elle a redonné sens à sa mission, force à notre communauté et éclat à notre foi. Car au-delà des discours et des cérémonies, ce jour demeurera comme une rencontre de cœurs, un moment où le passé, le présent et l’avenir se sont rejoints dans la même lumière : celle du don de soi, de la fraternité et de l’espérance.

La visite du Frère Supérieur Général fut plus qu’un événement institutionnel. Elle fut un temps de grâce, un appel à grandir en humanité. Elle nous rappelle que Saint-Louis de Gonzague n’est pas seulement une école, mais une famille vivante, un havre de foi et de fraternité, où se forment les artisans de paix, les bâtisseurs d’unité, les porteurs de lumière.


Jhosué R. Labousse NS4 Rouge

Photographie réalisée par: Alexandre Mike ( S4 Rouge )

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La malédiction du collier

Depuis tout petit j’ai toujours été attiré par l’occultisme. Ma chambre reflète parfaitement cette orientation pour ne pas dire obsession. Une collection de bougies de toutes les couleurs, des sels et des fers à cheval sensés éloigner les mauvais esprits, les livres de ma petite bibliothèque également faisaient référence au spiritisme. Ainsi par hasard en me promenant au marché de Pétion-Ville, mes yeux se portèrent sur un collier parsemé d’inscriptions bizarres bien en vue sur l’étalage d’une marchande aux yeux d’un vert de jais et aux allures de druidesse.

Depuis l’achat de ce collier je me sentais différent et l’avertissement de la vieille dame était devenu fragmentaire dans ma mémoire. Et pour revenir au collier, j’y étais addicté. Je le gardais autour de mon cou en tout temps ; au repas, en promenade et même à la salle de bain. Je ne pouvais plus m’en passer. Un jour quelque chose de singulier attira mon attention. De temps en temps, je ressentais des maux partout ; au dos, aux pieds, etc. C’était étrange car je suis de nature sportive et je ne m’imaginais pas dans ces conditions.

Changement tout aussi bizarre, suivant une fantaisie depuis ma puberté, j’avais placardé à la porte de ma chambre une sorte de règle en carton de 2 mètres, me permettant de prendre connaissance de ma taille à mon gré. Ce matin-là après ma toilette je me postai devant la “règle” et vit avec étonnement que j’avais perdu 7 centimètres! Oui, 7… comme si j’étais devenu voûté. Un frisson d’horreur me parcourut, je fus sorti de ma torpeur par la sonnerie de mon téléphone. Je décrochai et reconnus la voix d’un de mes amis m’invitant à une “Party”. Après lui avoir assuré ma venue, il me prévient que la fête se prolongerait jusqu’au soir… vendredi soir.

Qui dit fête tardive, dit libations. Mais comme je n’adhérais pas vraiment aux mœurs lascives de mes camarades lors de ces genres de soirées, je me mis au balcon, une bière à la main, en quête d’un vent frais. Telle ne fut ma surprise quand une jeune fille s’approcha de moi sans un bruit. Elle leva la tête, me regarda en plongeant ses yeux verts et me tint ce langage : “Tu ne m’as point écoutée, l’autre jour, c’est donc à toi d’assurer ma relève pour la malédiction du “Collier de Vendredi”. Elle disparut comme par enchantement, mon cerveau devint engourdi et tout devint noir.

J’ouvris les yeux. Des bruits confus parvinrent à mes oreilles. Je portais un large chapeau de latanier pour me protéger du soleil. Je pris conscience de l’endroit où je me trouvais. J’étais à Pétion ville, le corps douloureux sous le poids d’une étrange vieillesse et essayant de vendre un collier parsemé d’inscriptions bizarres.

Métellus Marc Daniel II

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Un modèle et Un pilier à l’école

Dans le grand récital de la vie, l’Institution Saint-Louis de Gonzague a vu passer bien des mélodies humaines. Certaines, éphémères comme des notes volées au vent , d’autres marquantes comme un accord parfait. Et parmi toutes ces présences, certaines résonnent encore comme un thème principal. Il en fait partie.

Professeur dévoué, soutien fidèle, il est ce chef d’orchestre discret qui sans jamais chercher à occuper le devant de la scène, donne le tempo juste à ceux qu’il guide. Il est à la fois le métronome de la rigueur et la partition de la bienveillance.

Un mentor, sans conteste. Il nous rappelle sans cesse l’essentiel, nous invitant à accorder nos actions aux bonnes valeurs, à jouer la gamme de l’effort, et à viser la note juste, même lorsque la mélodie semble difficile à suivre.

Il arrive parfois que nous jouions faux, que nous le décevions malgré tout. Et cela lui cause une peine sincère. Mais toujours, avec patience, il nous aide à réaccorder notre instrument, à retrouver le bon rythme, à affiner nos gestes et nos pensées. Ses conseils sont comme des gammes à répéter encore et encore, jusqu’à ce qu’elles deviennent des évidences

Il nous apprend à poser nos pas avec justesse, à transformer nos hésitations en arpèges solides. Il est cette basse continue, discrète mais essentielle, qui soutient nos envolées.

Sans jamais chercher l’admiration, il la suscite. Sans réclamer le respect, il l’impose naturellement par son humanité, sa constance, ses sacrifices, et la passion avec laquelle il transmet. Il est une voix qui inspire, une note claire et stable dans le tumulte

Né un 8 mai, la vie l’a poussé vers l’école. Plus de dix ans à l’institution Saint-Louis de Gonzague, et trente ans au service des jeunes haïtiens, qu’il forme avec rigueur, dans l’espoir d’ajouter sa pierre à l’édifice.

DVS, Professeur de sciences sociales et de citoyenneté.

Nous tenions à le féliciter pour ce qu’il incarne et les services rendus à l’école.

Merci, Monsieur César, d’être cette présence inspirante.

Merci de nous accompagner avec tant de justesse et de droiture.

Joseph Ilderson
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Une journée aux grandes sensations à l’Institution Saint-Louis de Gonzague

16 Mai en Fête

Une journée au couleur vives, ce vendredi 16 mai 2025, l’Institution Saint-Louis de Gonzague a vibré au rythme d’une journée culturelle et récréative exceptionnelle, organisée à l’occasion de la fête du drapeau et de la journée des enseignants. Ces quelques heures festives ont étées marqué par nombreuses activités que ce soit sportives, jeux ludiques, concours de génie et moments de détente. L’ambiance chaudoyante a conquis toutes les classes, du primaire au secondaire. Élèves, enseignants et membres de la direction se sont réunis dans un esprit de célébration et de camaraderie, donnant vie à une journée conviviale marquée par la joie, l’engagement, le partage et surtout la bonne humeur.



La fête au primaire : un tourbillon de couleurs et de joie

Au niveau du primaire, la journée a été particulièrement animée, et même la cour reflétait l’esprit festif de l’événement. Des drapeaux multicolores étaient accrochés aux arbres, et les élèves portaient fièrement des maillots rouges et des jeans bleus, à l’image de notre bicolore national. Certains parents, présents comme accompagnateurs volontaires, se sont également joints à la fête.

De nombreuses activités ludiques ont été organisées pour les enfants, auxquelles les enseignants et même le Frère Directeur ont pris part avec enthousiasme. Parmi ces jeux, on peut citer la course en sac, la course à l’aveugle, sans oublier des représentations théâtrales et bien d’autres animations préparées spécialement pour marquer cette journée exceptionnelle.

Cette célébration, organisée un peu en avance pour commémorer dignement la fête du drapeau, a su raviver la joie, la gaieté et la bonne humeur chez tous les participants. Pour ma part, les instants que j’ai passés au primaire m’ont profondément émerveillé.

Saint Louis Marcus


Des activités animées au troisième cycle malgré une faible affluence.

Au troisième cycle, il y avait peu d’élèves. Les matériaux étaient bien présents, mais ils n’ont pas pu être pleinement exploités faute de participants.Cela n’a pourtant pas empêché les élèves présents de profiter pleinement de leur journée. Ils ont su organiser eux-mêmes plusieurs jeux, dans une ambiance détendue et joyeuse. Parmi toutes les activités proposées, c’est la chaise musicale qui a attiré le plus de monde et suscité le plus d’animation.Peu nombreux mais motivés, les élèves ont su prouver que parfois, il suffit d’un petit groupe et d’un bon esprit pour passer un excellent moment.

Joseph Kerlens Elden

Une organisation festive et bien pensée

La journée culturelle en l’honneur du drapeau et des enseignants a été célébrée avec brio à l’Institution Saint-Louis de Gonzague. Pour le troisième cycle, les festivités ont commencé par le traditionnel rassemblement et une prière. Frère Rocky avait tout prévu : un DJ avec un système sonore de qualité a assuré une ambiance des plus festives.Les élèves ont participé à divers jeux tels que la chaise musicale, la course en sac, la course à l’œuf… Les gagnants ont été récompensés par des jouets, des livres et même de petites voitures. Des jeux de société étaient également proposés dans des clubs payants, et une parade des élèves du primaire a enrichi la matinée.

Sur le plan sportif, les tournois interclasses de basket-ball et de football ont suscité un grand engouement. La finale très attendue de football des 9e années s’est conclue par une victoire éclatante.Une journée bien remplie, riche en joie, en musique et en esprit de camaraderie.

Joseph Ilderson


Le secondaire en liesse : sport, détente et camaraderie

La journée a débuté comme un matin ordinaire. Dans la cour, les groupes d’amis discutaient comme à l’accoutumée. À 7 h 30, la sonnerie a retenti, mais cette fois, les élèves ne sont pas allés en classe. Après la prière et la montée du drapeau, place à la détente : c’était une journée récréative.

La première grande animation fut la finale du concours de génie, suivie de nombreux matchs de volley-ball, de basket-ball et de football. Les activités sportives se sont enchaînées dans une ambiance à la fois compétitive et festive, renforçant les liens entre élèves.

Das Christopher

Le concours de génie : un duel intellectuel mémorable

Le concours de génie a été l’un des moments les plus marquants de la journée au secondaire. Bien que son lancement ait été retardé en raison d’un manque de participants, il a finalement débuté vers 9 h 35.

La grande finale a opposé la S4A à la S3B. Malgré une avance initiale de la S3B, la S4A a su inverser la tendance grâce à sa détermination. Parmi les figures marquantes de cette finale, on retiendra Dabady, expert en football, et Georges, véritable prodige de la chimie. Même hors de l’équipe gagnante, Joseph Ilderson s’est illustré comme l’un des meilleurs joueurs, confirmant son talent et sa rigueur

La présence de nombreux enseignants, ainsi que des Frères Geniaud et Jerry, a donné un cachet solennel à l’événement. L’organisation exemplaire de la S4 a permis à cette activité de se dérouler dans les meilleures conditions. Une compétition intense, riche en émotions et porteuse de l’excellence académique chère à notre établissement.

Ce fut une journée mémorable qui, sans doute, restera gravée dans les esprits comme un rare moment de cohésion, de rires et de fierté collective. À travers les différentes activités, les élèves ont su démontré leur créativité, leur esprit d’équipe et leur enthousiasme, tandis que les éducateurs et les Frères ont encadrer l’événement avec brio. À Saint-Louis de Gonzague, au-delà de l’excellence académique, ce sont aussi ces instants de vie partagée qui forgent l’âme de l’institution.

Saint Louis Marcus


Les grandes victoires sportives : entre passion et esprit d’équipe.

Après la finale du concours de génie, une série de rencontres sportives a animé le reste de la journée au secondaire. La SLG Académie s’est imposée 2-0 face à l’équipe Volley 2000 lors du match de volley-ball.

Les équipes de S3 ont remporté les championnats de basket-ball et de futsal. La journée s’est terminée en beauté avec la traditionnelle rencontre de football des finissants, un moment fort attendu par toute la communauté.

Ce jour-là, l’institution a retrouvé un souffle de joie, de convivialité et de fraternité, rappelant l’esprit même de Saint-Louis.

Delmas Yvener

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À l’honneur des enseignants

Durant la semaine marquant la fête des professeurs, l’école a été débordée d’activités. Cependant la direction a quand même tenu à souligner cet événement à la cafétéria du secondaire ce lundi 19 mai.

Le corps professoral, les membres de l’administration, le personnel, tout le monde était présent. Il faut dire que la direction désirait par dessus tout faire comprendre à chaque maillon de la communauté saint-Louisienne qu’il est d’une importance capitale pour la bonne marche de l’institution. Dans une ambiance fraternelle, chacun a reçu un cadeau à son nom et le gâteau n’a pas été oublié non plus.

Le Fr Geniaud dans un discours de circonstance a rappelé que : chaque enseignant a le souci de former la tête mais aussi le cœur et qu’être enseignant est une vocation avant même d’être une profession. Il a surtout rappelé qu’un enseignant est un mentor silencieux qui façonne l’avenir des apprenants en les inspirant et en leur apprenant à viser haut et grand. Un grand merci aux professeurs pour tant de dévouement et d’abnégation !

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DRILL

Former les bâtisseurs de demain par la robotique et l’innovation

DRILL

À l’heure où les sciences et les technologies façonnent l’avenir, le programme DRILL (Dynamics, Robotics and Independent Learning Lab) ouvre une porte passionnante aux jeunes haïtiens. Initié par la Fondation Hector en partenariat avec , Fondation du Groupe ProFin, ce camp de formation en robotique de 20 heures a été accueilli à l’Institution Saint-Louis de Gonzague, où quinze lycéens, dont moi-même et quelques-uns de mes camarades, ont eu la chance d’y participer.

Des robots et des rêves

DRILL, c’est bien plus qu’un simple atelier. C’est un espace d’exploration pendant deux week-ends, nous avons plongé dans un univers que beaucoup de jeunes haïtiens ne peuvent qu’imaginer : un makerspace, des outils techniques, des robots programmables… et surtout, un espace pour oser, apprendre, se tromper, recommencer… Avec l’aide de formateurs passionnés, nous avons appris à manipuler des outils simples mais précis, comprendre l’importance des règles de sécurité, puis étape par étape, construire un robot suiveur de ligne à partir d’un Arduino capable de suivre une trajectoire autonome grâce à des capteurs infrarouges.
À la fin du camp, chacun de nous avait non seulement un robot fonctionnel, mais aussi un nouveau regard sur ce que la science peut accomplir.

« Chaque étape de fabrication nous rapproche d’une solution réelle« 

Personnellement, DRILL m’a permis de relier mes connaissances théoriques à des applications concrètes. J’avais déjà découvert un peu de programmation à travers mes cours d’informatique, mais ce programme m’a plongé dans une approche pratique, où l’erreur devient apprentissage, et où chaque étape de fabrication nous rapproche d’une solution réelle.

Apprendre et Grandir ensemble

Ce que j’ai le plus apprécié, c’est l’ambiance collaborative du groupe, la pédagogie active des formateurs, et surtout la confiance qu’on nous a accordée. Pas besoin d’être un expert en sciences pour y participer : DRILL est gratuit, accessible à tous, et aucune connaissance préalable n’est exigée.

L’Innovation commence ici

Au final, DRILL m’a confirmé que l’innovation n’est pas un luxe réservé aux pays riches. Elle commence ici, chez nous, dès que des jeunes reçoivent les bons outils, l’inspiration, et l’espace pour créer.

J’espère que ce programme pourra s’élargir et toucher d’autres écoles. Car si Haïti veut construire un avenir durable, c’est par l’éducation pratique, la créativité et la technologie adaptée qu’elle y parviendra.

Joseph Ilderson Christian

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Les bâtisseurs de la 7e Mauve à l’honneur

Sous la supervision de Mme Peters et de Mr Garel, la 7eme Mauve est la première équipe gagnante du concours d’assemblage de construction Leggo. Félicitations !
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