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Novembre Triomphal : Haïti Brille sur la Scène Sportive Internationale


Le mois de novembre a vu briller le bicolore bleu et rouge sur la scène internationale grâce à nos athlètes : en patinage avec Gesny Pierre-Louis, en boxe avec Thad Jean et au football avec la sélection nationale masculine menée par Duckens Nazon.
Un patineur haïtien, Gesny Pierre-Louis, doué, talentueux et très déterminé, a réussi à hisser notre magnifique bicolore au classement des qualifications pour la Coupe du Monde de patinage à Singapour, après avoir été sacré champion du concours Inline Freestyle Ecuador.
Il a redonné du prestige à notre identité et mis en lumière les talents cachés de nombreux jeunes du pays. L’événement s’est tenu à Puyo, les 22 et 23 novembre, organisé par la FEP (Federación Ecuatoriana de Patinaje), et a constitué une étape clé dans la préparation de ce jeune sportif.
Originaire de Cité Soleil, Gesny Pierre-Louis a dû quitter Haïti à l’âge de vingt ans pour le Chili, après le décès de son père. Malgré les obstacles et les barrières rencontrés, il a poursuivi sa passion : le patinage. De cette passion est né un champion, un perfectionniste.
Dans une interview accordée à Juno 7, il a rappelé que c’est grâce au soutien financier de deux oncles résidant en France qu’il a pu entamer son voyage vers le Chili. Toutefois, il risque de ne pas participer au Mondial du patinage à Singapour, en raison d’un manque de soutien logistique et administratif.
Gesny a quitté son pays avec des rêves plein la tête. Certains se sont déjà réalisés avec succès. Au Chili, il s’est distingué dans plusieurs compétitions grâce à son talent impressionnant en patinage freestyle.
Sa victoire en Équateur est venue confirmer une fois de plus son ascension, nourrissant l’espoir de voir Haïti figurer parmi les meilleurs au classement mondial.


Poursuivons avec Thad Jean, un athlète d’arts martiaux mixtes, né le 16 juillet 1998 aux États-Unis de parents haïtiens. En 2023, il a fait ses débuts dans le circuit PFL via la Challenger Series. Il a signé son contrat en catégorie welterweight après une victoire convaincante.
Le 1er août 2025, Thad Jean a remporté le tournoi mondial 2025 de la PFL (welterweight) en battant Logan Storley en finale, par décision unanime. Il est devenu champion invaincu, quittant le statut d’espoir pour celui de référence montante du MMA.
Bien qu’ayant vu le jour aux États-Unis, il a conservé un attachement fort à ses racines haïtiennes. Il a fièrement porté le bicolore après son sacre, devenant un modèle d’inspiration au sein de la diaspora. Grâce à ce titre, il s’est imposé comme l’un des espoirs majeurs du MMA mondial dans sa catégorie.
Il s’est imposé face à des adversaires expérimentés, témoignant d’un mental solide et d’une détermination remarquable. Jeune (27 ans) et prometteur, il pourrait devenir dans les prochaines années une figure majeure de la scène internationale du MMA.
Et pour clore ce chapitre : la qualification pour le Mondial 2026, cinquante-et-un ans après la dernière participation !
Un 18 novembre, date symbolique et gravée dans notre subconscient collectif comme un appel à la victoire, le rêve s’est concrétisé. Le parcours avait commencé prudemment, avec un match nul sans but, soporifique, où les deux équipes s’étaient montrées réticentes à jouer.
Le 9 septembre 2025, lors d’un match spectaculaire conclu sur un nul 3-3, Haïti a fait preuve de caractère pour revenir face à une solide équipe du Costa Rica. Menés par deux buts, les Grenadiers sont parvenus à égaliser, puis à prendre l’avantage avant d’être rejoints. Au match suivant, contre la sélection nicaraguayenne, les joueurs ont livré une prestation exceptionnelle, notamment Duckens Nazon, buteur, et qui a terminé meilleur réalisateur de toute la phase qualificative.
Le 13 octobre 2025, Haïti s’est incliné largement face au Honduras. Ce revers a ravivé le doute et la crainte de voir se répéter les échecs du passé. Le 13 novembre 2025, Haïti a remporté une victoire cruciale grâce à un but de Frantzdy Pierrot juste avant la mi-temps. Ce succès a placé la sélection dans une position favorable.


Enfin, lors du dernier match, Haïti a pris l’avantage dès la première période et a pris la tête du groupe. Mais il fallait encore attendre le résultat de l’autre match, entre le Nicaragua et le Honduras… Le coup de sifflet final des deux rencontres a marqué la fin du suspense : Haïti est qualifiée !
Ce fut l’euphorie. Des tirs ont retenti, mais pour une fois, ils ne signifiaient pas la peur. Ils célébraient la victoire. Dans les zones plus calmes, l’ambiance est devenue festive, presque carnavalesque.
Bien que tous les matchs n’aient pas été joués sur notre sol, le peuple haïtien a suivi chaque étape, du premier au dernier match, avec ferveur et espoir.
Ce jour-là, ce fut la consécration d’un désir ardent. Celui d’un peuple entier. Ces exploits individuels et collectifs contribuent à renforcer l’image sportive d’Haïti à l’international, malgré les difficultés que traverse le pays. Ils rappellent l’importance du soutien aux talents nationaux et de l’investissement dans le sport comme vecteur de progrès et d’inspiration pour la jeunesse.
Santiny Desruisseau Pierre (S1 Bleue) et Édouard (S4 Bleue)
Deux élèves de notre école parmi les cinq lauréats nationaux UWC


Chaque année, une sélection nationale a lieu afin d’identifier les jeunes les plus brillants et engagés capables de représenter le pays dans un programme éducatif de renommée mondiale : le UWC (United World Colleges).
Cette année, parmi des centaines de candidats, seuls cinq ont été retenus. Ce qui fait l’immense fierté de notre école, c’est que deux de ces lauréats viennent de chez nous : Sémira Juan Chrysler Fernando et Lamothe Matthis, tous deux anciens élèves de la S3 Rouge.
Qu’est-ce que le programme United World Colleges (UWC) ?
UWC est présent dans de nombreux pays. Son objectif est d’utiliser l’éducation pour rapprocher les peuples, les cultures et les nations. Ses écoles offrent le programme du Baccalauréat International (IB), un diplôme reconnu et apprécié par les universités les plus prestigieuses au monde. UWC propose également l’une des bourses les plus réputées au monde, attribuée sur la base du mérite et des besoins financiers.


Le début de l’aventure
Tout a commencé par une annonce faite à l’école par l’ancien comité de S4. Matthis y a immédiatement vu une opportunité en or, tandis que Sémira a longuement hésité.
« Au début, je n’étais pas vraiment d’accord avec l’idée de partir loin de ma famille et de mes amis », a-t-il confié.
Qu’est-ce qui l’a fait changer d’avis ? Le fait de savoir que des élèves qu’il admirait beaucoup, comme Hector Wilhem et Gil Joseph, étaient eux aussi passés par ce programme.
Un processus de sélection exigeant
Le processus fut rigoureux. Matthis raconte l’avoir vécu de manière « très chill », allant parfois jusqu’à oublier qu’il était en compétition. Pour Sémira, en revanche, ce fut un véritable ascenseur émotionnel.
« À chaque nouvelle étape, il y avait un mélange de joie et de tristesse », partage-t-il : la joie d’être qualifié et la peine de voir tant d’amis éliminés. Il refuse d’ailleurs de les qualifier de perdants, préférant croire que « leur victoire est déjà programmée pour quelque chose d’encore plus grand ».


Une nouvelle vie à l’étranger
Aujourd’hui, ils étudient chacun sur leur campus respectif :
Lamothe à UWC Red Cross Nordic, en Norvège
Sémira à UWC ISAK, au Japon
Leur plus grand défi jusqu’à présent ? Le froid, avec des températures pouvant descendre en dessous de 0 °C en hiver, mais aussi le choc culturel.
« Des choses qui étaient mal vues en Haïti sont très courantes ici, et les interactions sociales sont très différentes des nôtres », ont-ils confié.
Leurs conseils pour les futurs candidats
Pour Lamothe, la clé est l’ouverture :
« Soyez ouverts, ayez de la passion et acceptez les changements. »
Sémira, lui, insiste sur l’authenticité :
« Soyez honnêtes et authentiques dans votre application. »
L’ensemble de l’établissement leur souhaite le meilleur dans cette incroyable aventure.
Bazelais Andy S4 Rouge
L’éternel souffle d’un maestro, mélodie de fraternité


André Pasquet, plus connu sous le nom de Dadou Pasquet, est né le 19 août 1953 à Port-au-Prince, Haïti. Il est issu d’une famille profondément musicale : ses oncles (Rodolphe « Dodof » Legros, Richard et Alexandre Legros) étaient musiciens et lui ont transmis très tôt le goût et le talent pour la guitare. Selon des récits, il a commencé à jouer dès son enfance, vers 9–12 ans, avec des musiciens de la famille (cousin Pierre Prato) et d’autres figures haïtiennes comme Tit Pascal.
Ses études au Staten Island College lui ont permis d’élargir sa culture musicale : influencé non seulement par le konpa haïtien, mais aussi par le jazz, le blues, le funk, le reggae, le calypso, etc.
Dans les années 1970, Dadou Pasquet rejoint le Tabou Combo, l’un des groupes les plus emblématiques du konpa haïtien. Il y joue le rôle de guitariste, arrangeur, compositeur et chanteur. Dadou y contribue à des classiques du groupe : notamment sur des albums tels que Sugar Cane, Respect, 8th Sacrament et The Masters.
Ce passage dans Tabou Combo l’a aidé à affiner sa virtuosité, sa sensibilité harmonique et son sens du trio vocal : il formait un trio vocal avec Shoubou (Roger Eugène) et Yvon « Biassou » Mondésir. Malgré son succès, certaines sources indiquent qu’il éprouvait des frustrations : il estimait que son potentiel de guitariste virtuose n’était pas toujours pleinement valorisé dans le cadre du groupe.
Alors en 1976, il cofonde, avec son frère Claude “Tico” Pasquet, le Magnum Band. Le nom, « Magnum Band », est associé à leur slogan « La seule différence », reflétant leur vision musicale : un konpa enraciné, mais ouvert aux influences modernes (jazz, blues, funk, reggae). Les passionnés de littérature haïtienne diront sans nul doute que notre Dadou national avait une vision éclectique du Konpa.
Le Magnum Band a une discographie riche. Parmi les albums ou chansons marquants : Expérience, Jehovah, Pike devan, Ashadei, Adoration, The Best in Town, Pure Gold, Paka Pala, San fwontiè, Difé, Pike devan, Ashdei, etc. Le groupe aura un moment fort quand en 1996 il représente Haïti aux Jeux Olympiques d’Atlanta où il y joue durant la cérémonie d’ouverture.


Dadou Pasquet sort également des projets en solo ; par exemple, l’album « Bonjour Haïti » (2018) : 10 titres dont M p ap janm bliye w, Atis pou Ayiti, Zansèt yo, Toujou la, Le destin, Lespwa nan kè m, Mwen renmen w, etc. Aujourd’hui la nation haïtienne pleure le départ de ce monument et l’association de presse Saint Louisienne se joint aux médias afin de rendre un hommage à sa virtuosité, sa touche unique, sa capacité à fusionner tradition haïtienne et influences modernes. Dadou était reconnu pour son exigence artistique, son souci du détail, et une véritable humilité malgré sa notoriété. Figure culturelle : au-delà du musicien, il est perçu comme un pilier du patrimoine haïtien”, un bâtisseur de la musique konpa.
Dans le silence qui suit son départ, la guitare de notre maestro continue de vibrer dans nos mémoires, comme un souffle d’espoir au cœur de la nation. Sa musique, tissée de passion et de vérité, a accompagné nos joies, nos blessures et nos rêves les plus tenaces. Aujourd’hui, c’est tout un peuple qui se souvient de l’homme et de l’artiste, de celui qui savait transformer chaque note en un acte d’amour pour Haïti. Dans la nostalgie de ses accords, nous retrouvons la fierté d’un pays qui se relève toujours, porté par la force de ses créateurs. Que son œuvre demeure un pont entre nos origines et notre avenir, un appel à la fraternité et à la solidarité. À travers les générations, sa mélodie continuera de guider nos pas comme une lumière douce et indestructible. Et tant que nous jouerons sa musique, son âme vibrera encore, puissante et éternelle.

APS
Se souvenir de notre histoire, c’est apprendre à vivre ensemble autrement


Le 18 novembre 1803 demeure l’une des dates les plus éclatantes de l’histoire universelle. Ce jour-là, à Vertières, près du Cap-Haïtien, les soldats de l’armée indigène firent capituler les troupes françaises commandées par Rochambeau. Cette bataille décisive ouvrit la voie à l’Indépendance et permit, le 1er janvier 1804, la naissance de la première République noire au monde : la République d’Haïti.
Les dignes descendants de ces héros portent encore avec fierté l’héritage de cet exploit incomparable, qui nous libéra du poids écrasant de la servitude. Cette année marque le 222ᵉ anniversaire de cette victoire, dont la portée universelle demeure trop souvent sous-estimée, alors même qu’elle a bouleversé pour toujours le destin des peuples opprimés.
Aujourd’hui, notre pays traverse des heures sombres. Plus que jamais, cette date doit nous pousser à repenser les fondements de notre nation et à redonner sens à notre histoire. Ce qui nous manque, ce qui nous échappe parfois, c’est la fraternité — cette force intime et profonde qui jadis nous unissait et nous rendait invincibles.
Mais la nature, telle un moustique tenace qui revient malgré toutes les tentatives pour l’écarter, nous rappelle qu’il existe toujours une occasion de nous surpasser. Cette fois, c’est à travers le sport, à travers le rêve vibrant d’une qualification pour la Coupe du monde 2026. En ce 18 novembre 2025, une victoire d’Haïti face au Nicaragua nous offrirait la possibilité de réécrire, une nouvelle fois, notre propre légende.
Les Haïtiens doivent se souvenir de qui nous sommes : les héritiers d’une victoire inespérée, les enfants d’un peuple qui n’a jamais reculé devant l’impossible. Lorsque nous sommes unis, lorsque nos voix et nos forces se rassemblent, aucune montagne n’est trop haute, aucun rêve trop audacieux. Le passé ne meurt jamais il est toujours là en train d’attendre sous la surface de notre aujourd’hui.
Grenadye alasoo !
Elie Garel
Photographie réalisée par : Jacques Olivier S4 Bleue

À l’honneur des enseignants

Durant la semaine marquant la fête des professeurs, l’école a été débordée d’activités. Cependant la direction a quand même tenu à souligner cet événement à la cafétéria du secondaire ce lundi 19 mai.

Le corps professoral, les membres de l’administration, le personnel, tout le monde était présent. Il faut dire que la direction désirait par dessus tout faire comprendre à chaque maillon de la communauté saint-Louisienne qu’il est d’une importance capitale pour la bonne marche de l’institution. Dans une ambiance fraternelle, chacun a reçu un cadeau à son nom et le gâteau n’a pas été oublié non plus.

Le Fr Geniaud dans un discours de circonstance a rappelé que : chaque enseignant a le souci de former la tête mais aussi le cœur et qu’être enseignant est une vocation avant même d’être une profession. Il a surtout rappelé qu’un enseignant est un mentor silencieux qui façonne l’avenir des apprenants en les inspirant et en leur apprenant à viser haut et grand. Un grand merci aux professeurs pour tant de dévouement et d’abnégation !
DRILL
Former les bâtisseurs de demain par la robotique et l’innovation

DRILL
À l’heure où les sciences et les technologies façonnent l’avenir, le programme DRILL (Dynamics, Robotics and Independent Learning Lab) ouvre une porte passionnante aux jeunes haïtiens. Initié par la Fondation Hector en partenariat avec , Fondation du Groupe ProFin, ce camp de formation en robotique de 20 heures a été accueilli à l’Institution Saint-Louis de Gonzague, où quinze lycéens, dont moi-même et quelques-uns de mes camarades, ont eu la chance d’y participer.
Des robots et des rêves
DRILL, c’est bien plus qu’un simple atelier. C’est un espace d’exploration pendant deux week-ends, nous avons plongé dans un univers que beaucoup de jeunes haïtiens ne peuvent qu’imaginer : un makerspace, des outils techniques, des robots programmables… et surtout, un espace pour oser, apprendre, se tromper, recommencer… Avec l’aide de formateurs passionnés, nous avons appris à manipuler des outils simples mais précis, comprendre l’importance des règles de sécurité, puis étape par étape, construire un robot suiveur de ligne à partir d’un Arduino capable de suivre une trajectoire autonome grâce à des capteurs infrarouges.
À la fin du camp, chacun de nous avait non seulement un robot fonctionnel, mais aussi un nouveau regard sur ce que la science peut accomplir.


« Chaque étape de fabrication nous rapproche d’une solution réelle«
Personnellement, DRILL m’a permis de relier mes connaissances théoriques à des applications concrètes. J’avais déjà découvert un peu de programmation à travers mes cours d’informatique, mais ce programme m’a plongé dans une approche pratique, où l’erreur devient apprentissage, et où chaque étape de fabrication nous rapproche d’une solution réelle.
Apprendre et Grandir ensemble
Ce que j’ai le plus apprécié, c’est l’ambiance collaborative du groupe, la pédagogie active des formateurs, et surtout la confiance qu’on nous a accordée. Pas besoin d’être un expert en sciences pour y participer : DRILL est gratuit, accessible à tous, et aucune connaissance préalable n’est exigée.


L’Innovation commence ici
Au final, DRILL m’a confirmé que l’innovation n’est pas un luxe réservé aux pays riches. Elle commence ici, chez nous, dès que des jeunes reçoivent les bons outils, l’inspiration, et l’espace pour créer.
J’espère que ce programme pourra s’élargir et toucher d’autres écoles. Car si Haïti veut construire un avenir durable, c’est par l’éducation pratique, la créativité et la technologie adaptée qu’elle y parviendra.
Joseph Ilderson Christian
L’écriture, arme silencieuse et pont d’espoir.

Écrire pour ne pas se taire
Je rappelle assez souvent aux différents rédacteurs en herbe de l’APS que l’écriture est une arme silencieuse, un outil puissant qui nous aide à combattre l’inadmissible. Elle nous permet aussi de préserver ce qu’il nous reste d’émerveillement potable et c’est alors que tous les cris piétinés germent en révolte.
Celui ou celle qui accouche ses sentiments sur du papier est un artiste obstiné, s’accrochant avec ténacité, traquant l’aube tout en remontant le fil du temps, pièce par pièce. Écrire octroie la parole aux révoltés comme aux résignés, assurant ainsi l’équilibre naturel que le Grand Architecte avait instauré depuis des temps immémoriaux.

Une lettre, Un champion
Parfois, mes mots effleurent des oreilles attentives, touchent des âmes qui s’abreuvent de mes conseils, que j’ose espérer judicieux.
Aujourd’hui, l’Association de Presse Saint-Louisienne est plus que fière de l’un de ses rédacteurs : Metellus Marc Daniel.
En effet, il a remporté le premier prix national du concours épistolaire organisé par l’Office National de la Poste. Sa lettre, pleine d’émotion et adressée à la mer, a profondément ému le jury. Elle représentera désormais notre pays au concours international.
Ce jeudi 22 mai, une délégation de la Poste s’est rendue à l’école pour féliciter notre lauréat et lui remettre officiellement son prix.
Félicitations encore à notre champion !

Un jeune prodige
Gagner ce concours, bien que national pour l’instant, suscita chez moi de la satisfaction ainsi que de la surprise, car remporter une victoire de cette envergure fut une première dans ma vie. En soi, ce fut un défi à surmonter et une nouvelle source d’apprentissage. Mes mots sont faibles pour exprimer ma gratitude à tous ceux qui ont cru en moi. Je suis très confiant pour la suite tout en espérant que ma victoire soit une source de motivation pour ceux qui ne se lancent pas de peur de ne pas être lus ou compris
Metellus Max Daniel

La parole au-delà des frontières
Pour conclure, je dirais qu’il nous faut plus que jamais prendre soin de ce pont qu’est l’écriture. Car elle est la seule lisière capable de relier les mondes, par-delà nos divergences.
Au paysan qui cherche son chemin dans la brume du matin, à celui qui entend le cri perçant des bombes à Gaza, à celui encore pris dans l’étau des balles en Haïti, nos plumes sont leurs voix.
Ensemble, armés d’espoir et d’amour, nous nous aventurons au-delà des frontières de l’humain.
Elie Garel
Giselle Scipion
Giselle Scipion

Ma grand-mère, Giselle Scipion, est la personne que j’aime le plus au monde. Cette octogénaire m’a élevé comme son propre fils et m’a transmis un grand nombre de ses valeurs grâce à sa bienveillance, son intelligence et son charisme. La vieillesse semblait incapable de l’affecter, car elle gardait, en partie, la fière allure qui fit sa beauté jadis.

Giselle, haute comme trois pommes paraissait bien grassouillette. Même quand son dos rond était bossu, son apparence de grande dame ne disparait pas. Son visage ovale portait une sublime, mais courte, chevelure grisâtre, aussi lisse que soigneuse, qui cachait ses grandes oreilles aplaties. Sous les cheveux de Giselle, un large front ridé présentait des plis qui se heurtaient aux fins sourcils de son visage. Entre ses derniers se plongeait un nez épaté sur lequel se dessinait un grain de beauté noir contraste avec la clarté orangée de sa peau. Ses yeux vifs et plissés se situaient de part et d’autre de son nez. Deux minces lèvres rosacées surmontaient son petit menton.

En dépit de son allure calme, Giselle se révèle très active. En effet les trente quatre années passées dans le domaine de l’éducation ont forgé son caractère strict mais plein de compassion. Elle agit sévèrement mais par amour. Elle est laborieuse et déteste la paresse et le gaspillage de potentiel.

La vie d’enseignante de Giselle l’a dotée de nombreuses habitudes. Elle se lève tôt le matin pour commencer sa journée par la prière. Puis elle rédige des poèmes liés aux romans qu’elle lit chaque soir avant le coucher. Mais je me rappelle surtout des vacances passées à ses côtés. Elle m’aidait à combler mes lacunes scolaires et me formait mentalement par les histoires passionnantes. Assis au jardin, elle me donnait des mets savoureux à déguster et me faisait rire, me divertissait à travers ses blagues et proverbes qu’elle m’enseignait.

Ce sont là quelques unes des nombreuses raisons pour lesquelles j’aime tant ma grand-mère. À mes yeux, Giselle n’est pas qu’un membre de ma famille, mais elle incarne une mère, un exemple, une tutrice et une guide morale. Sans sa personnalité et son caractère sévère, tout se qu’il y a de bon chez moi, n’aurait jamais existé.
Louis Jacques Carl Auguste NS1 Bleue
Épiphanie

Que signifie exactement ce mot ?
Le mot « Épiphanie » vient du grec epipháneia, qui signifie « manifestation » ou « apparition » : c’est Dieu qui se laisse voir par tout le monde. Madame Meus la voit comme un signe qui témoigne de la présence de Dieu parmi nous. Elle affirme que : « Cette période me prouve que je suis fils de Dieu au même titre que les Juifs et que Jésus Christ est venu pour moi aussi. »
L’Épiphanie est une fête chrétienne traditionnellement célébrée chaque année dans l’Église, durant le temps de Noël le 6 janvier. Dans certains pays oú cette date n’est pas fériée on célèbre alors l’épiphanie le dimanche après la fête de la Sainte Famille généralement, le premier dimanche du mois de janvier. Tout ceci c’est dans l’objectif de permettre aux fidèles de se rendre à la messe. L’Épiphanie est alors fixée << au dimanche inclus dans la période du 2 au 8 janvier >> Elle marque la fin des célébrations de Noël et commémore la visite des rois mages (Melchior, Gaspard et Balthazar) à l’enfant Jésus, symbolisant la manifestation de Jésus parmi nous. En ce jour trois rois mages venus d’Orient suivirent une Étoile qui les mena à l’enfant Jésus.

Les offrandes des rois mages
En entrant dans la maison, ils virent l’enfant avec Marie sa mère ; et, tombant à genoux, ils se prosternèrent devant lui. Ils ouvrirent leurs coffrets, et lui offrirent leurs présents : de l’or, de l’encens et de la myrrhe. (Mt 2, 1-12) Mais chacun de ces présents ont une signification. L’or c’est en raison de sa royauté : Christ roi du monde. L’encens symbolise sa divinité : Jésus fils de Dieu, La myrrhe pour son humanité, anticipant le fait qu’il allait mourir sur la croix. Dieu se fait homme.

La galette des rois!
Bien que l’Épiphanie soit avant tout une fête religieuse chrétienne, célébrant la manifestation de Jésus-Christ comme Sauveur universel elle contient cependant, certaines traditions qui trouvent leurs origines dans des fêtes païennes. L’épiphanie n’est pas seulement une fête chrétienne, elle est aussi célébrée par des païens. En France et dans d’autres pays francophones, on célèbre cette fête en partageant une galette des Rois, un gâteau dans lequel est cachée une fève. Celui qui trouve la fève dans sa part de gâteau devient le roi ou la reine de la journée. Dans d’autres pays occidentaux, la fête des rois est le jour où l’on partage les cadeaux et non la Noël.
Conseils pour mieux vivre l’Épiphanie
La meilleure façon pour tout vrai chrétien de célébrer l’épiphanie c’est de reconnaître en Jésus son roi et de l’adorer en se prosternant devant lui comme avaient fait les Mages, tout en lui offrant le cadeau le plus précieux que nous ayons . Réfléchissez à ce que vous pouvez offrir à Dieu et aux autres : votre temps, vos talents, votre amour, votre coeur, ou des actes de générosité envers ceux qui en ont besoin … Accueillez les autres. En faisant de notre cœur un trône où , Jésus notre roi puisse régner et en l’adorant au jour le jour. Faites preuve d’ouverture et d’accueil envers tous. Prenez un moment pour méditer sur la signification de l’étoile des Mages. Elle symbolise la lumière divine qui éclaire les ténèbres. Priez pour recevoir cette lumière dans vos moments d’incertitude ou de doute. Comme les Mages ont suivi l’étoile, laissez-vous guider par votre foi et vos valeurs.
Les apports de cette fête
Elle nous rappelle qu’en Jésus, nous sommes tous égaux, tous frères, indépendamment de notre couleur de peau, notre richesse, notre niveau de connaissances….
L’épiphanie nous fait comprendre que les autres nations ont part également au salut apporté par le Christ
D’un autre côté, les Mages ont regagné leur pays en empruntant un autre chemin, cette fête nous invite à nous examiner pour voir si nous sommes sur la bonne voie dans notre marche vers le Christ et de changer de route le cas échéant. Elle nous aide ainsi à réfléchir à notre propre cheminement de foi.
Ils nous poussent à la sagesse car les mages ont été assez sages pour discerner entre la voix d’Hérode qui voulait qu’ils reviennent lui préciser l’endroit exact où ils auraient trouvé Jésus mais plutôt à Dieu qui leur a demandé d’emprunter un autre chemin pour rentrer chez eux.
Courte prière aux rois Mages
« O saints Rois Mages qui vous ont vécu continuellement jusqu’à ce que l’étoile de Jacob, vous permettra de voir se lever pour nous le jour de la vérité et de la béatitude du Christ. Saint Gaspard, Saint Melchior et Saint Balthazar priez pour nous ! » Bien des chants sont à notre disponibilité pour cette fête : « Adeste fidèles » – Notre Sauveur est né, alléluia, alléluia, – Debout resplendi car voici ta lumière et sur toi la gloire du Seigneur…. – Chercheur de Dieu de Louis le Guichet – Béni soit Celui qui vient sauver le monde , Jésus l’Agneau de Dieu, le Roi de l’univers.Gloire honneur et puissance à l’Agneau vainqueur, pour les siècles, des siècles Amen! Pour ne citer que ça.
En cette occasion le pape a livré une homélie dans laquelle il nous invite à être une lumière pour notre prochain « Il est malheureux qu’une personne ne soit pas une lumière pour les autres.» Il nous laisse deux interrogations: sommes-nous lumineux dans l’espérance ? Sommes-nous capables de donner de l’espérance aux autres avec la lumière de notre foi ?
JOSEPH Ilderson NS3 Rouge
La rentrée des classes à l’Institution Saint-Louis de Gonzague

L’aventure se poursuit!
Durant plus d’un demi-mois de congé, les Saint-Louisiens ont savouré chacun à leur manière la fête de fin d’année et profité de la période de transition pour se ressourcer avec leur famille et leurs proches. Après ce long moment, nous nous sommes retrouvés à l’Institution pour poursuivre l’année académique.
Le 6 janvier, la grande cour de notre école a repris vie, animée par les éclats de rire, les salutations chaleureuses et les retrouvailles entre camarades. Élèves et professeurs, tous semblaient prêts à tourner la page des vacances pour entamer cette deuxième étape avec motivation.

Un discours inspirant
La matinée a débuté avec le rassemblement général comme d’habitude, notre frère principal Géniaud LAUTURE a prononcé un discours inspirant, nous rappelant l’importance de nos responsabilités et des valeurs qui unissent notre communauté scolaire. Il a également souligné les objectifs de la nouvelle étape, invitant chacun à donner le meilleur de lui-même.
Les salles de classe, rénovées durant les vacances, ont accueilli des élèves curieux de découvrir leurs nouveaux programmes. Les enseignants, toujours aussi investis, ont commencé à poser les bases des prochaines évaluations tout en motivant leurs élèves avec des projets captivants.

Une série d’activités parascolaires
Ce début d’année scolaire ne se limite pas aux études. L’Institution Saint-Louis de Gonzague prévoit une série d’activités parascolaires pour renforcer la cohésion et permettre à chacun de s’épanouir. Clubs, sports et événements culturels seront à l’honneur, offrant un équilibre essentiel entre apprentissage et détente.

NOBILIS
Cette rentrée marque aussi une étape cruciale pour les élèves en classe terminale, qui entament leur dernier sprint vers les examens nationaux. Les professeurs les soutiennent avec des séances intensives et des conseils précieux pour réussir cette étape décisive.
Ainsi, cette nouvelle phase à l’Institution Saint-Louis de Gonzague est empreinte d’ambitions, d’efforts et d’un esprit collectif. Que cette année scolaire soit couronnée de succès pour tous les Saint-Louisiens !
MILIEN Jepsage, S4 Bleu
Sport à Saint Louis
Le sport
Le sport, une activité physique qui a de nombreux bienfaits pour notre corps, est l’un des meilleurs épanouissements qu’un jeune puisse avoir. Dans un milieu scolaire, il est très important. À notre institution, ce n’est pas ce qui manque : à la moindre occasion, les ballons de tout genre font leur apparition. Et sur le campus, il y a surtout la pratique du football, du basketball, du volleyball, de l’athlétisme et enfin du tennis.
SLG Académie

L’Académie régit tout ce qui a trait à la formalité dans le cadre du sport. Elle encadre les élèves de l’institution et hors de cette dernière pour développer leurs talents sportifs et leur discipline personnelle. Elle promeut la santé physique, le travail en équipe, et des valeurs comme le respect et l’effort. C’est aussi un tremplin pour identifier les talents et préparer une éventuelle carrière sportive.

Il y a un ordre qui, absent auparavant, s’amplifie de plus en plus au fil des années. Que ce soit en football, avec les coachs Allan, Bruny (ancien capitaine de la sélection nationale), Daniel, Jean Gardy, Ezequiel… responsables des différentes catégories allant de U9 à U23, ou en basketball avec le coach Kency, le fameux Pedro, très reconnu, entraîne les jeunes du volleyball avec l’aide des entraîneurs Charlenzsky, Pierrilus et Siècle. Parnel s’occupe de l’athlétisme, et le Coach Jean-Pierre est professeur de tennis.

La sélection de l’école!!!
Cela n’empêche pas l’école d’avoir sa propre sélection dans les différents sports cités précédemment. Il faut noter que l’Académie et la sélection de l’établissement sont deux organismes distincts. La différence réside dans le fait qu’au sein de l’Académie, il y a des joueurs non étudiants de l’institution, ce qui est impossible pour la sélection. Majoritairement, ce sont les mêmes enseignants.
Ces dernières semaines étant assez troublantes, le sport n’a pas eu le même impact qu’auparavant, un fait qui n’a pas échappé à deux élèves de l’école. Dans leurs récits, ils témoignent de l’impact de la crise sur le sport sur le campus :
Depuis le début de l’année scolaire, on a pu constater une affluence de jeunes vers les différentes disciplines et les multiples catégories. Les activités sportives ont connu un regain de vie dans nos murs.
Mais la dernière crise sécuritaire a freiné l’élan sportif en plein essor. Le doute planait sur l’organisation de diverses compétitions. Par exemple, le tournoi de football “Soccer For a Cause” du GSCC fut reporté à une date ultérieure. Quelques athlètes m’ont confié s’être sentis plus bas que terre, car ils s’étaient déjà préparés physiquement et moralement. En tant que fervents supporters, nous étions tout aussi déçus qu’eux. Le spectacle nous manquait.
Avec la réouverture, une timide reprise des entraînements est visible, mais l’espoir demeure intact. Nous attendons avec impatience le jour où nos poulains pourront enfin briller sous le maillot rouge et vert, renouant avec leur passion et ravivant l’enthousiasme collectif qui nous rassemble tous. »
DELMAS Yvener, S3 Verte
Suspension des activités
Les activités sportives ont été suspendues pour janvier suite à la crise sécuritaire d’octobre dernier. Un grand nombre d’excellents athlètes ont quitté le pays durant l’été dernier, et le sport qui est pratiqué sur la cour n’est plus que l’ombre de ce qu’il était auparavant. De plus, il n’y a pas beaucoup d’élèves qui pratiquent le sport dans l’établissement, ce qu’on constate avec l’Académie de Saint-Louis, qui renferme beaucoup plus de joueurs extérieurs que ceux de l’école.
JOSEPH Guy-Sébastien, S4 Verte

Terrain de Futsal, le Bernabéu de la SLG
D’après Joseph, il y a un manque d’enthousiasme chez les jeunes de l’institution pour les activités sportives, un fait observé par la présence accrue de joueurs extérieurs par rapport aux élèves.
Sinon, jetons un coup d’œil aux activités sportives en dehors de la sélection et de l’Académie. On appelle le terrain de futsal le Bernabéu de la SLG, là où anciens et nouveaux trouvent un point commun : le football. Rares sont ceux qui peuvent déclarer n’avoir jamais joué sur ce terrain. Le son de la cloche devenait comme un coup de sifflet dans l’oreille de chaque amoureux du ballon rond. Entrer dans cette atmosphère, c’était tout oublier.

Les interclasses
On ne va pas omettre les championnats parascolaires, les interclasses, les inter-promotions, où Joseph nous fait revivre certains souvenirs par l’éloge de la S1 Mauve, une classe dont il faisait partie :
« Nombreux sont ceux qui se rappellent de la saison splendide de la S1 Mauve en 2020-2021, étant la seule équipe de S1 ayant accédé aux demi-finales, mais elle s’était inclinée au terme d’un match magnifique face à une S4 Rouge dominante. Autrefois, les rencontres interclasses, quel que soit le sport, étaient comparables à des rencontres internationales, et chaque élève se voyait dans l’obligation de soutenir ses camarades dans les gradins à chaque match, une habitude qui se fait de plus en plus rare à l’institution. »

Matchs amicaux
Malgré les turbulences du pays, l’Académie fait un effort considérable pour maintenir le sport vivant. Elle organise des matchs amicaux tous les vendredis, permettant aux élèves et aux joueurs extérieurs de continuer à pratiquer leur passion et de garder espoir. Ces initiatives régulières insufflent un nouveau dynamisme. L’espoir d’un retour à une pratique sportive pleine et entière reste palpable, et l’Académie y joue un rôle crucial.
GLAISIL Daveson Messi S4R
Bibliothèque du 3eme cycle
La bibliothèque du 3eme cycle, un sanctuaire

Transformation
Depuis la rentrée scolaire nous avons été éblouis par la transformation de la bibliothèque de notre cycle. C’est maintenant l’un des plus beaux espaces de l’école. C’est une bibliothèque qui fait peau neuve avec des rayons bien rangés et bien garnis qui font frissonner tout amant de la lecture. La salle est spacieuse et le lieu est d’un confort extraordinaire. Désormais il y a un contact visuel qui s’établit entre les visiteurs et les livres et on ressent instantanément le désir de se plonger dans le monde merveilleux des lettres. Mr Lizier est présent pour un accueil chaleureux et il oriente même quelques visiteurs assoiffés d’aventures pour un meilleur choix de livres..

La lecture , un aspect important de la vie du St-Louisien
En réalité c’est tout un mécanisme qui est mis en place par la direction afin d’encourager les élèves à lire. Depuis le début de l’année scolaire le frère Rocky ne ménage pas ses efforts afin d’arriver à ses fins. Il distribue des fiches de lecture à chaque salle de classe et elles sont ramassées pour être corrigées par les professeurs de français ou de lecture. Je dois avouer que tout ceci c’est pour notre grand bien. Au début de ce trimestre, nous avons eu un moment de partage de lecture avec Monsieur Garel où chacun était invité à faire un petit compte rendu à l’oral du bouquin qu’il avait lu. Il en a profité pour rappeler aux élèves de ne pas faire une utilisation abusive des moteurs de recherches tels que Google ou Chatgpt. Cette habitude selon lui nous rendra dépendant et paresseux. Il ne reste qu’à espérer que les élèves comprennent cette démarche et emboitent le pas en profitant au maximum des bienfaits de la lecture.
UN TALENT EN DEVENIR..
Saint Louis de Gonzague et ses talents
Saint Louis de Gonzague a toujours été un bastion de talents exceptionnels. Je pense à Sylvio Cator en athlétisme, Jacques Roumain en littérature… pour ne citer que ceux-là.
Au fil des années, leur héritage se perpétue et de nouvelles figures émergent.

Un jeune prodige
Récemment, champion du concours de la fondation Digicel, Mike Alexandre s’est avéré être le coup de cœur de tout un chacun. Né le 23 janvier 2007 à Port-au-Prince, il est un jeune portraitiste talentueux qui s’impose comme une étoile montante dans le domaine de l’art.
Ayant suivi ses études primaires et secondaires au prestigieux établissement, il nous a révélé que le dessin avait toujours été une passion douce et instinctive pour lui. Cependant, à partir de l’âge de 14 ans, il a commencé à s’y consacrer sérieusement. Entre crayons et esquisses, il a forgé un univers où chaque trait raconte une histoire. Son style, empreint de précision et d’émotion, reflète un mélange unique de technique et de sensibilité.

« Dessiner est une manière d’entrer dans un monde à soi, un refuge où l’imagination devient le guide. »
Aussi, nous dit-il, dessiner a été son lieu de refuge, lui permettant de s’éloigner de ses tourments. Il cite ainsi la célèbre phrase de Jean
Giraud (Moebius): « Dessiner est une manière d’entrer dans un monde à soi, un refuge où l’imagination devient le guide. »
En temps normal, il passe environ cinq heures par jour à dessiner. Cependant, par manque de temps dû à ses études, il ne consacre désormais qu’une heure d’activité.
Il attend impatiemment les vacances pour s’y consacrer pleinement.

Aventure et Projets
Questionné à propos d’éventuels projets, il nous répondit comme suit :
Des projets ? J’en ai plein. Mais malheureusement le temps me fait défaut et je me vois dans l’incapacité de réaliser bien des choses. L’année prochaine devrait être meilleure que celle-ci car en tant que jeune dessinateur, j’ai beaucoup à apprendre et il y a tout autant de choses que j’aimerais essayer.

Quelques conseils
Selon lui, si un jeune souhaite devenir dessinateur, la première chose a faire est de se munir d’un crayon et d’une feuille blanche, puis de se mettre a la pratique. Il avoue qu’il y a de fortes chances que les premiers dessins soient complètement rates et ne ressemblent à rien. Il explique avoir traversé cette étape. Comme boussole, il recommande de croire en soi, de ne pas abandonner, de continuer et de persévérer. Car le plus dur, qui est de commencer, étant déjà fait, il ne reste qu’a aller de l’avent pour progresser.

Triomphe, gratitude et inspiration : Un message à ses soutiens
Il prit le temps de s’adresser à ceux qui l’avaient soutenu : Je me sens vraiment honore et reconnaissant. C’était une expérience incroyable, et je rends grâce pour cette victoire. Les encouragements et le soutien de tout le monde m’ont profondément touché. Ils m’ont porté en triomphe, mais je sais que cette réussite est le fruit de beaucoup de travail et de détermination. Cela me motive à continuer sur cette voie avec humilité et gratitude. Cette victoire n’est pas seulement la mienne: elle appartient aussi à tous ceux qui ont cru en moi. Ce parcours exceptionnel nous rappelle que le talent, combiné à la passion et au travail acharné, peut ouvrir des portes vers des sommets insoupçonnés. Que cette victoire inspire d’autres artistes en herbe à croire en leurs rêves et à exprimer leur créativité sans limites.
DELMAS Yvener J. (S3 verte) et SEMIRA Júan (S3 rouge)
MARCUS FIORY LOUIS
MARCUS FIORY LOUIS

Marcus Fiory Louis: Un modèle de foie et de motivation
Il est parti bien trop tôt. Le voilà déjà visitant l’autre monde.

Biographie
Né le 6 mai 2003 à Port-au-Prince, Haïti, Marcus Fiory Louis a marqué son entourage par son caractère exemplaire et son courage face aux épreuves de la vie. Fils de Marc Florent Louis et Martine Louis, il était l’aîné d’une fratrie de quatre enfants, composée de ses sœurs Flore Jane et Pamella, ainsi que de son frère Marc Florens. Son départ prématuré, survenu le 12 novembre 2024, laisse un vide immense dans le cœur de sa famille, de ses amis et de la communauté de l’Institution Saint-Louis de Gonzague.

Ses études classiques
Marcus a commencé son parcours académique à l’Académie Chrétienne d’Haïti, où il a effectué son primaire. Il a ensuite rejoint l’Institution Saint-Louis de Gonzague pour le troisième cycle et le secondaire. En juillet 2022, il a fièrement bouclé son cursus scolaire avec la promotion SPIRALIS. Reconnu pour sa gentillesse, son respect envers autrui et sa détermination, Marcus nourrissait une ambition : devenir médecin. Malgré un diagnostic de cancer des reins qui l’a affaibli physiquement, il n’a jamais abandonné ce rêve. Même alité et incapable de marcher, il continuait de chercher des universités pour débuter des études en médecine, soutenu par sa foi inébranlable et son optimisme contagieux.

Une passion pour le sport et la vie saine
Marcus était également un athlète passionné, et nombreux de ses camarades peuvent en témoigner. Amoureux du football et du fitness, il voyait dans le sport un moyen de cultiver la discipline et de surmonter les obstacles. Ce dévouement pour le bien-être physique a touché de nombreuses vies, comme en témoigne l’un de ses camarades: Pou mwen, misye te yon gwo sipò, yon gran frè nan yon sans. Se li ki te motive m komanse fe spò. Li te strik nan prosesis la, men li te konn fe blag pou leve moral mwen. Gras ak li, mwen te aprann enpotans disiplin nan lavi. Li pa t selman yon zanmi, li te yon ekzanp pou swiv. Son rôle de mentor allait bien au-delà des conseils sportifs : Marcus inculquait à ses amis des valeurs comme la patience, la résilience et l’importance de mener une vie équilibrée. Un autre camarade a même affirmé que le voir seulement suffisait à te motiver.

Un courage à lui seul
Face à une maladie qui aurait pu éteindre son sourire, Marcus a choisi de rester fort et de porter un message d’espoir. Ses proches se souviennent de lui comme d’un jeune homme toujours de bonne humeur, malgré la douleur. Il croyait fermement en un avenir meilleur, inspirant par sa foi et sa détermination. Sa grande sœur le décrit même comme un modèle de foi pour tous ceux qui l’ont côtoyé.
Marcus Fiory Louis n’a peut-être eu que 21 ans sur cette terre, mais son impact restera gravé dans la mémoire de tous ceux qui l’ont fréquenté. Les qualificatifs utilisés pour essayer de le décrire viennent tous des lèvres de ceux qu’il a côtoyés. Il nous rappelle que, même dans l’adversité, il est possible de vivre avec dignité, foi et un profond amour pour la vie.
Repose en paix, Marcus. Tu resteras pour toujours une source d’inspiration et n’oublie pas que tu vis toujours en tous ceux qui ont eu la chance de croiser ton chemin.
SAINT LOUIS Marcus – S4 Rouge
Wilhem Hector : Premier Haïtien Lauréat de la Prestigieuse Bourse Rhodes

Wilhem Hector, un exemple d’excellence et d’engagement
Wilhem Hector, originaire de Port-au-Prince, est entré dans l’histoire en devenant le premier citoyen haïtien à recevoir la prestigieuse bourse Rhodes, l’une des plus anciennes et respectées bourses d’études postuniversitaires au monde. Étudiant en dernière année de génie mécanique au Massachusetts Institute of Technology (MIT), il incarne un modèle exceptionnel de rigueur académique, d’innovation et d’engagement communautaire.

Un parcours académique exemplaire
Wilhem Hector a débuté son parcours scolaire à l’école Saint-Joseph de Pétion-Ville avant de poursuivre ses études secondaires à l’Institution Saint-Louis de Gonzague. Il s’est ensuite démarqué au collège UWC Red Cross Nordic en Norvège, où il a décroché un baccalauréat international. Passionné par l’innovation et les sciences, il a également participé à des programmes estivaux dans des institutions prestigieuses telles que Brown University et Northwestern University, où il est devenu ambassadeur du programme LaunchX en 2020.

Son parcours académique s’est ensuite enrichi au MIT, une institution mondialement reconnue pour son excellence en sciences et en ingénierie. Wilhem s’est spécialisé en génie mécanique, avec un intérêt marqué pour les énergies renouvelables. Ses recherches dans le laboratoire Howland du MIT sur l’énergie éolienne et son travail au sein de la Renewable Energy Clinic témoignent de sa volonté de transformer les systèmes énergétiques pour les rendre plus durables.

Une vision ambitieuse pour Haïti
Wilhem Hector ne se contente pas de briller dans ses études : il porte une vision claire pour l’avenir de son pays. Grâce à la bourse Rhodes, il poursuivra ses études à l’Université d’Oxford dès 2025, où il entamera un double master en systèmes énergétiques et en éducation, avec une spécialisation en changement social et numérique. Son objectif est de révolutionner le secteur énergétique haïtien en favorisant l’utilisation des énergies renouvelables tout en modernisant le système éducatif national.

Un leader engagé dans sa communauté
En tant que fondateur de la Hector Foundation, Wilhem a collecté plus de 80 000 dollars pour financer des projets éducatifs en Haïti, notamment la création de Project Manus, le premier espace de fabrication en ingénierie ouvert à tous dans le pays. Ce projet vise à offrir aux jeunes Haïtiens des opportunités d’apprentissage pratique et à stimuler leur créativité.
Son engagement communautaire a été reconnu par plusieurs distinctions, telles que le Davis Peace Prize et le PKG Award for Public Service, témoignant de son impact social tangible.

Un étudiant aux multiples facettes
En parallèle de ses recherches et projets, Wilhem a joué un rôle actif dans la vie étudiante du MIT. Coprésident du Student Events Board et du Comité du bal des diplômés de la promotion 2025, il a également œuvré au sein d’organisations telles que Chocolate City et l’African Students Association, reflétant son engagement à bâtir des communautés inclusives et dynamiques.

Un modèle pour Haïti et le monde
Avec cette bourse Rhodes, Wilhem Hector devient une source d’inspiration pour la jeunesse haïtienne et au-delà. Il prouve qu’avec la détermination, une vision claire et des opportunités, il est possible de surmonter les défis les plus complexes. Son parcours exceptionnel met en lumière le potentiel des jeunes leaders des pays en développement et leur rôle dans la transformation du monde.
Alors qu’il s’apprête à débuter une nouvelle étape de son parcours à Oxford, Wilhem Hector incarne l’espoir et la promesse d’un avenir meilleur pour Haïti. Son histoire est un appel à rêver grand et à agir avec impact.




































