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Des HOMMAGES À Mme Bettina Clavéus!
En une seconde ! En un éclair !
Qui l’aurait cru et même l’imaginé ?
Comme une paille emportée par le vent, sans destination et ne sachant son point de chute, nous voyageons et nous circulons.
Qui es-tu ? Qui suis-je ? Qui sommes-nous ?
De nos heures, de nos minutes et de nos secondes de vie nous ne sommes pas maîtres.
Pourquoi Mme Bettyna ? Oui pourquoi elle ? De quoi est-elle accusée ? Quelle faute a-t-elle commise ?
Pourquoi sur elle est jeté ce sort fatal ? Pourquoi elle, cette mère tendre, cette épouse tranquille, cette amie en tout temps, cette professeure compétente, ce collègue de travail dont le sourire constant et éclatant est pour chacun un sérum augmentant en soi l’énergie en situation décroissante ?
Comme une trainée de poudre, la nouvelle s’est vite répandue ; cette nouvelle annonçant le passage de Mme Bettyna de la vie au trépas. Le « vide rectangulaire » de la porte d’entrée à la salle des professeurs était un choc pour chaque professeur ce matin du 08 février 2022 où le moteur de sang alternait la circulation de ce dernier provoquant l’affaiblissement des membres, tristesse et larmes aux yeux.
Sur la cour de l’école, 7h20 AM, alors que les élèves s’apprêtent à écouter le traditionnel petit discours du Directeur Général, le Frère Milo Fréderique, suivi de la prière, ils furent saisis par cette triste nouvelle que leur annonce le DG : « Notre chère Bettyna n’est plus ».
La mort l’a arrachée de nos mains. La mort nous a privés de cette vaillante et courageuse femme, de son sourire et surtout de ses interventions combien intéressantes, profondes et éducatives.
« La mort a des rigueurs à nulle autre pareille ; Cruelle qu’elle est, elle se bouche les oreilles et nous laisse crier. » (Malherbe à Du Perrier).
Professeure dynamique et éloquente , ponctuelle, toujours souriante, maitre de sa salle de classe, tolérée et aimée de ses élèves, elle lie toujours la tolérance à la rigueur pour l’atteinte des objectifs fixés pour un vrai savoir, un vrai savoir-faire, un vrai savoir-être, un vrai savoir-agir.
Chrétienne convaincue, sa confiance en Dieu, son honnêteté et sa moralité débordent tout instrument de mesure.
Elle et moi, on se parle souvent. Je me rappelle lui avoir rendu visite la semaine dernière au 3e Cycle où je me suis vite précipité lui demandant de me lâcher son sourire comme sérum puisque j’ai été en perte d’énergie après 4 heures de cours. Elle m’a largement souri et dit « … C’est fait grand frère ». « Merci petite sœur ». On s’appellait Grand Frère, Petite sœur.
Vendredi dernier, Mme Valilia et elle s’entretenaient pour leurs affaires. Dans la matinée du 07 Février, elle parlait à Mr Dathus, prof de Sciences sociales comme elle. Ce même jour, 8h du soir, elle était normale, ne souffrant de rien. Il a fallu quelques minutes après pour passer de la vie au trépas.
En salle de classe, comme à la cafétéria, chaque midi, elle est irremplaçable. Sur son corsage, du côté gauche de sa poitrine, s’affiche toujours « JESUS ». Et les élèves la surnomment « JESUS ». Quelle fierté, quel honneur de porter sur soi les marques de Jésus !
Pendant que nous nous souvenons de ses sincères relations amicales, fraternelles et collégiales avec nous, du vide qu’elle a laissé et qui ne sera jamais comblé, je vous invite à penser à l’état actuel de son mari, de ses parents, de ses proches et surtout de ses cinq enfants en bas âge déjà orphelins de cette mère tendre, courageuse et soucieuse.
Chaque jour, après classe, elle accompagne jusqu’à la maison ses enfants. De leur nourriture et de leurs besoins sanitaires elle s’occupe sans cesse. Quant aux leçons à réciter et aux devoirs à rédiger, elle est toujours ferme et intransigeante.
Qui s’en chargera ? Qui les aidera demain puisque manmie Bettyna n’est plus ?
La mort de notre collègue Bettyna doit nous interpeller sur l’importance et la fragilité de la vie. Elle nous invite à haïr le complot, le mensonge, l’égoïsme, l’envie, la cupidité, la méchanceté, l’hypocrisie, le « ote-toi que je m’y mette » ; elle nous invite à faire preuve d’humilité, du dépassement de soi, de l’altruisme, du vivre ensemble, du sens du pardon et du partage, de l’entraide ; à nous aimer les uns les autres, à ajouter un petit peu de sa force à la grande faiblesse de l’autre.
Aujourd’hui, c’est Mme Bettyna. Demain ce sera moi, ce sera toi, ce sera lui.
Profitons de notre vivant dans la Sainteté ! Pardonnons-nous sincèrement et réciproquement ! Aimons-nous les uns, les autres !
Que le Roi des rois, le Maître absolu de la sécurité, le pourvoyeur par excellence à tous nos besoins, nous accorde sa grâce et sa paix, nous protège et nous conduise à la porte de l’Eternité bienheureuse !
Paix à son âme !
8 février 2022
Josué CHARLES
Prof. de Physique en S3 et S4 à SLG
C’est certainement Bettyna. Mais il s’agit de Bettyna Claveus. C’est une ancienne de CIM. Mais MEJiste très engagée à CIM, puis à SLG. C’est une bonne Amie à moi depuis son arrivée à SLG. Nous avons depuis travaillé ensemble dans le MEJ et au niveau de la Catéchèse à l’école.
M pap sispann kriye ou Betty. Tu aurais pu me dire vendredi que c’était notre dernière rencontre. Je veux saluer ton courage, ton sens de responsabilité et du service, ton engagement….
Tu étais ma Sœur et ma bonne Amie. Comment serai-je à SLG sans ta présence et sans Dodo et Moïse qui chaque matin venait égayer la salle des professeurs ? Tu me manques déjà Betty……. Tu es descendue du train beaucoup trop tôt. Mais comme Marie je dis : « Fiat »! Je t’aime trop Betty.
Mes Condoléances à Réginald, à ta Maman, à Tamar, à Marie Régina, à Xavier, à Dominique, à Moïse, à tes sœurs,à toute la Famille et à tes amis…..
Pars en Paix retrouver ton Dieu. Il t’ajoute déjà le couvert !
Prof. Eddy Jn Pierre Voir moins
Il est de ces orages qu’on absorbe à contrecœur car les réalités qu’ils imposent rendent tout projet de bien-être éphémère. voire illusoire. Certaines fois, on n’a simplement pas les mots pour exprimer la puissance de la douleur où des espoirs ardents ont tendance à devenir cendre l’espace d’un cillement. On utilise alors des mots qui saignent et qui rappellent avec fracas que le malheur n’est jamais loin. Il est là à attendre sous chaque fissure de notre vécu, tel un spectre grimaçant. Parmi ces nouvelles qui posent des briques de douleur à l’intérieur, figure évidemment celle de la mort d’un être cher. Tel fut le cas de toute la communauté ce matin de 8 février a l’annonce de la brusque disparition de l’une de nos professeurs, d’une amie, d’une mère.
Celle qui sans sa présence nous ne sommes que natures et errances dans la main gauche du temps.
Un jour sombre pour la grande famille Saint Louisienne où L’APS doit présenter ses sympathies à la famille, aux amis, aux collègues, aux élèves et anciens éleves de Madame Clavéus. Avec peine, nous devons accepter qu’elle nous a malheureusement devancés en rejoignant l’autre bord.
Distributrice d’énergie avec un sourire contagieux, professeure chevronnée, Madame Clavéus était de ceux qu’on ne pouvait qu’admirer. Elle laisse un héritage de deux décennies de formations, en contribuant à forger une pléthore de jeunes et léguant un modèle de vie qui devrait inspirer chacun de nous. Cette subite disparition a jeté un voile de tristesse sur le cœur de tout un chacun qui l’a côtoyée durant ses longues années à l’Institution.
Comment comprendre et accepter que Mme Clavéus nous a quittés alors que nous avons d’elle des images et des souvenirs si présents, si ardents ? Ces nombreux souvenirs qu’elle a créés avec la communauté demeureront vivants et nous rappelleront sans doute qu’elle avait vécu sa vie en marquant son passage sur terre et particulièrement à l’Institution. Il n’y a qu’a espérer que le temps finira par atténuer ce chagrin jeté dans nos âmes trop affligés à l’instant, même si on ne se débarrasse pas d’une telle amertume comme on oublie ses vieilles chaussettes. Nous continuerons à penser à elle dans notre quotidien. dans nos cours, dans nos actes et en poursuivant son oeuvre inestimable. Ce sera là un bel hommage à sa personne et sa rage de vivre !
Nous devons aussi nous rappeler que la douleur est la condition du temps mais la joie celle de l’éternité
Que son âme repose en paix !
APS