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L’écriture, arme silencieuse et pont d’espoir.

Écrire pour ne pas se taire
Je rappelle assez souvent aux différents rédacteurs en herbe de l’APS que l’écriture est une arme silencieuse, un outil puissant qui nous aide à combattre l’inadmissible. Elle nous permet aussi de préserver ce qu’il nous reste d’émerveillement potable et c’est alors que tous les cris piétinés germent en révolte.
Celui ou celle qui accouche ses sentiments sur du papier est un artiste obstiné, s’accrochant avec ténacité, traquant l’aube tout en remontant le fil du temps, pièce par pièce. Écrire octroie la parole aux révoltés comme aux résignés, assurant ainsi l’équilibre naturel que le Grand Architecte avait instauré depuis des temps immémoriaux.

Une lettre, Un champion
Parfois, mes mots effleurent des oreilles attentives, touchent des âmes qui s’abreuvent de mes conseils, que j’ose espérer judicieux.
Aujourd’hui, l’Association de Presse Saint-Louisienne est plus que fière de l’un de ses rédacteurs : Metellus Marc Daniel.
En effet, il a remporté le premier prix national du concours épistolaire organisé par l’Office National de la Poste. Sa lettre, pleine d’émotion et adressée à la mer, a profondément ému le jury. Elle représentera désormais notre pays au concours international.
Ce jeudi 22 mai, une délégation de la Poste s’est rendue à l’école pour féliciter notre lauréat et lui remettre officiellement son prix.
Félicitations encore à notre champion !

Un jeune prodige
Gagner ce concours, bien que national pour l’instant, suscita chez moi de la satisfaction ainsi que de la surprise, car remporter une victoire de cette envergure fut une première dans ma vie. En soi, ce fut un défi à surmonter et une nouvelle source d’apprentissage. Mes mots sont faibles pour exprimer ma gratitude à tous ceux qui ont cru en moi. Je suis très confiant pour la suite tout en espérant que ma victoire soit une source de motivation pour ceux qui ne se lancent pas de peur de ne pas être lus ou compris
Metellus Marc Daniel

La parole au-delà des frontières
Pour conclure, je dirais qu’il nous faut plus que jamais prendre soin de ce pont qu’est l’écriture. Car elle est la seule lisière capable de relier les mondes, par-delà nos divergences.
Au paysan qui cherche son chemin dans la brume du matin, à celui qui entend le cri perçant des bombes à Gaza, à celui encore pris dans l’étau des balles en Haïti, nos plumes sont leurs voix.
Ensemble, armés d’espoir et d’amour, nous nous aventurons au-delà des frontières de l’humain.
Elie Garel
Giselle Scipion
Giselle Scipion

Ma grand-mère, Giselle Scipion, est la personne que j’aime le plus au monde. Cette octogénaire m’a élevé comme son propre fils et m’a transmis un grand nombre de ses valeurs grâce à sa bienveillance, son intelligence et son charisme. La vieillesse semblait incapable de l’affecter, car elle gardait, en partie, la fière allure qui fit sa beauté jadis.

Giselle, haute comme trois pommes paraissait bien grassouillette. Même quand son dos rond était bossu, son apparence de grande dame ne disparait pas. Son visage ovale portait une sublime, mais courte, chevelure grisâtre, aussi lisse que soigneuse, qui cachait ses grandes oreilles aplaties. Sous les cheveux de Giselle, un large front ridé présentait des plis qui se heurtaient aux fins sourcils de son visage. Entre ses derniers se plongeait un nez épaté sur lequel se dessinait un grain de beauté noir contraste avec la clarté orangée de sa peau. Ses yeux vifs et plissés se situaient de part et d’autre de son nez. Deux minces lèvres rosacées surmontaient son petit menton.

En dépit de son allure calme, Giselle se révèle très active. En effet les trente quatre années passées dans le domaine de l’éducation ont forgé son caractère strict mais plein de compassion. Elle agit sévèrement mais par amour. Elle est laborieuse et déteste la paresse et le gaspillage de potentiel.

La vie d’enseignante de Giselle l’a dotée de nombreuses habitudes. Elle se lève tôt le matin pour commencer sa journée par la prière. Puis elle rédige des poèmes liés aux romans qu’elle lit chaque soir avant le coucher. Mais je me rappelle surtout des vacances passées à ses côtés. Elle m’aidait à combler mes lacunes scolaires et me formait mentalement par les histoires passionnantes. Assis au jardin, elle me donnait des mets savoureux à déguster et me faisait rire, me divertissait à travers ses blagues et proverbes qu’elle m’enseignait.

Ce sont là quelques unes des nombreuses raisons pour lesquelles j’aime tant ma grand-mère. À mes yeux, Giselle n’est pas qu’un membre de ma famille, mais elle incarne une mère, un exemple, une tutrice et une guide morale. Sans sa personnalité et son caractère sévère, tout se qu’il y a de bon chez moi, n’aurait jamais existé.