

À l’étage supérieur des bâtiments du Secondaire se niche une bibliothèque, sanctuaire discret où se rassemblent les amoureux des mots. Elle n’est qu’une parmi d’autres dans notre institution, et pourtant elle porte en elle ce souffle singulier qui la rend unique.
Dès que l’on franchit le seuil, une subtile fragrance de papier et d’encre flotte dans l’air, comme si les livres eux-mêmes saluaient le visiteur venu chercher refuge. Les aide-bibliothécaires, attentifs et bienveillants, veillent à accompagner chacun dans ce dialogue silencieux avec les œuvres.
Par une seconde porte, l’espace s’ouvre sur une autre salle, un véritable monde parallèle. Les étagères, hautes et majestueuses, semblent vouloir effleurer le plafond, alourdies de trésors muets. Des Trois Mousquetaires d’Alexandre Dumas au Gouverneur de la Rosée de Jacques Roumain, en passant par les manuels de mathématiques, chaque volume rayonne d’une chaleur propre, porteuse de savoir, de rêve ou de découverte.
Ici, les élèves apprennent que la lecture n’est pas seulement un exercice scolaire : elle est une rencontre intime avec l’histoire, l’imaginaire et la pensée humaine. Elle devient un outil de liberté intérieure, une source de compréhension du monde, une force douce qui façonne la curiosité et l’esprit critique.


Évoquant implicitement la mission des bibliothèques — ces gardiennes patientes de nos compagnons les plus fidèles — je reprends les mots de Gustave Flaubert : « Le livre est un ami qui ne trompe jamais. »
Alors lisons. Lisons non pas seulement pour accomplir une tâche ou remplir un devoir, mais pour ouvrir des portes, pour nourrir l’esprit et pour grandir. Que la lecture devienne pour chaque élève un refuge, un espace où le passé converse avec le présent, et où chaque ouvrage s’ouvre comme une fenêtre sur l’infini.
Delmas Yvener Jeffley, S4 verte












