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Novembre Triomphal : Haïti Brille sur la Scène Sportive Internationale

Le mois de novembre a vu briller le bicolore bleu et rouge sur la scène internationale grâce à nos athlètes : en patinage avec Gesny Pierre-Louis, en boxe avec Thad Jean et au football avec la sélection nationale masculine menée par Duckens Nazon.

Un patineur haïtien, Gesny Pierre-Louis, doué, talentueux et très déterminé, a réussi à hisser notre magnifique bicolore au classement des qualifications pour la Coupe du Monde de patinage à Singapour, après avoir été sacré champion du concours Inline Freestyle Ecuador.

Il a redonné du prestige à notre identité et mis en lumière les talents cachés de nombreux jeunes du pays. L’événement s’est tenu à Puyo, les 22 et 23 novembre, organisé par la FEP (Federación Ecuatoriana de Patinaje), et a constitué une étape clé dans la préparation de ce jeune sportif.

Originaire de Cité Soleil, Gesny Pierre-Louis a dû quitter Haïti à l’âge de vingt ans pour le Chili, après le décès de son père. Malgré les obstacles et les barrières rencontrés, il a poursuivi sa passion : le patinage. De cette passion est né un champion, un perfectionniste.

Dans une interview accordée à Juno 7, il a rappelé que c’est grâce au soutien financier de deux oncles résidant en France qu’il a pu entamer son voyage vers le Chili. Toutefois, il risque de ne pas participer au Mondial du patinage à Singapour, en raison d’un manque de soutien logistique et administratif.

Gesny a quitté son pays avec des rêves plein la tête. Certains se sont déjà réalisés avec succès. Au Chili, il s’est distingué dans plusieurs compétitions grâce à son talent impressionnant en patinage freestyle.

Sa victoire en Équateur est venue confirmer une fois de plus son ascension, nourrissant l’espoir de voir Haïti figurer parmi les meilleurs au classement mondial.

Poursuivons avec Thad Jean, un athlète d’arts martiaux mixtes, né le 16 juillet 1998 aux États-Unis de parents haïtiens. En 2023, il a fait ses débuts dans le circuit PFL via la Challenger Series. Il a signé son contrat en catégorie welterweight après une victoire convaincante.

Le 1er août 2025, Thad Jean a remporté le tournoi mondial 2025 de la PFL (welterweight) en battant Logan Storley en finale, par décision unanime. Il est devenu champion invaincu, quittant le statut d’espoir pour celui de référence montante du MMA.

Bien qu’ayant vu le jour aux États-Unis, il a conservé un attachement fort à ses racines haïtiennes. Il a fièrement porté le bicolore après son sacre, devenant un modèle d’inspiration au sein de la diaspora. Grâce à ce titre, il s’est imposé comme l’un des espoirs majeurs du MMA mondial dans sa catégorie.

Il s’est imposé face à des adversaires expérimentés, témoignant d’un mental solide et d’une détermination remarquable. Jeune (27 ans) et prometteur, il pourrait devenir dans les prochaines années une figure majeure de la scène internationale du MMA.

Et pour clore ce chapitre : la qualification pour le Mondial 2026, cinquante-et-un ans après la dernière participation !

Un 18 novembre, date symbolique et gravée dans notre subconscient collectif comme un appel à la victoire, le rêve s’est concrétisé. Le parcours avait commencé prudemment, avec un match nul sans but, soporifique, où les deux équipes s’étaient montrées réticentes à jouer.

Le 9 septembre 2025, lors d’un match spectaculaire conclu sur un nul 3-3, Haïti a fait preuve de caractère pour revenir face à une solide équipe du Costa Rica. Menés par deux buts, les Grenadiers sont parvenus à égaliser, puis à prendre l’avantage avant d’être rejoints. Au match suivant, contre la sélection nicaraguayenne, les joueurs ont livré une prestation exceptionnelle, notamment Duckens Nazon, buteur, et qui a terminé meilleur réalisateur de toute la phase qualificative.

Le 13 octobre 2025, Haïti s’est incliné largement face au Honduras. Ce revers a ravivé le doute et la crainte de voir se répéter les échecs du passé. Le 13 novembre 2025, Haïti a remporté une victoire cruciale grâce à un but de Frantzdy Pierrot juste avant la mi-temps. Ce succès a placé la sélection dans une position favorable.

Enfin, lors du dernier match, Haïti a pris l’avantage dès la première période et a pris la tête du groupe. Mais il fallait encore attendre le résultat de l’autre match, entre le Nicaragua et le Honduras… Le coup de sifflet final des deux rencontres a marqué la fin du suspense : Haïti est qualifiée !

Ce fut l’euphorie. Des tirs ont retenti, mais pour une fois, ils ne signifiaient pas la peur. Ils célébraient la victoire. Dans les zones plus calmes, l’ambiance est devenue festive, presque carnavalesque.

Bien que tous les matchs n’aient pas été joués sur notre sol, le peuple haïtien a suivi chaque étape, du premier au dernier match, avec ferveur et espoir.

Ce jour-là, ce fut la consécration d’un désir ardent. Celui d’un peuple entier. Ces exploits individuels et collectifs contribuent à renforcer l’image sportive d’Haïti à l’international, malgré les difficultés que traverse le pays. Ils rappellent l’importance du soutien aux talents nationaux et de l’investissement dans le sport comme vecteur de progrès et d’inspiration pour la jeunesse.

Santiny Desruisseau Pierre (S1 Bleue) et Édouard (S4 Bleue)

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Coriolan Ardouin, le chantre des âmes tourmentées

Le 11 décembre 1812 naissait, à Port-au-Prince, un poète romantique dont la sensibilité tendre, mélancolique et délicate allait marquer durablement la littérature haïtienne : Coriolan Ardouin.
Souvent présenté comme un « poète maudit », il porte dans chacun de ses vers la trace d’un destin tragique. Une légende raconte qu’un papillon noir se serait posé sur son berceau le jour même de sa naissance — présage funeste pour celui que certains appelleront plus tard le « Lamartine haïtien ».

La vie d’Ardouin fut en effet traversée par une succession implacable de deuils. Il perdit tour à tour un frère, ses parents, puis une sœur très aimée. Adulte, il vit mourir son premier enfant au berceau, avant que la mort ne lui enlève, quelques mois plus tard, sa jeune épouse, Amélia Sterlin. Décrit comme fragile, sujet à des troubles nerveux et atteint d’une santé précaire — il était poitrinaire — Ardouin semble avoir vécu sous l’ombre constante de la souffrance.

S’il est souvent associé au mouvement littéraire de l’École de 1836, c’est surtout en raison de la proximité qu’il entretenait avec ceux qui en furent les figures majeures : ses frères et les frères Nau. Pourtant, malgré sa courte existence, sa voix reste singulière. Elle a inspiré de nombreux poètes haïtiens et demeure un modèle de ce que la poésie peut offrir comme regard sur la condition humaine : la douleur, la fragilité, mais aussi la dignité, la mémoire et une aspiration profonde vers l’ailleurs intérieur.

Son unique recueil, Reliques d’un poète haïtien, fut publié à titre posthume en 1837 par son ami Émile Nau. Mince volume, certes, mais œuvre majeure dans l’émergence de la poésie haïtienne. Ardouin y manie l’alexandrin et la rime régulière, et puise tantôt dans l’héritage gréco-latin, tantôt dans son imaginaire haïtien. Un dialogue fécond entre influences européennes et sensibilité locale.

Sa poésie témoigne d’une intensité rare. Dans La brise au tombeau d’Emma, par exemple, le jeune homme parvient à faire entendre, avec une sincérité bouleversante, le mélange d’amour, de deuil et de nostalgie qui le hante :
« Emma, lorsque tous deux assis dans une yole
Nous voguions sur les mers, mon front sur ton épaule
Et le tien sur mon cœur, oh ! c’étaient de beaux jours !
Tu me disais, voyant courir les blanches lames,
Tandis que s’élevaient et retombaient les rames :
“Écoutons soupirer la brise des amours.”
Depuis, nous avons vu s’écouler bien des choses,
Le soir a détaché du rosier bien des roses ;
Et cette brise, Emma, si douce sur les flots,
Je l’entends aujourd’hui, pleurante et solitaire…
Ah ! si l’on peut encore ouïr dessous la terre,
Écoutez soupirer la brise des tombeaux. »

Ardouin n’avait que 23 ans lorsqu’il « retourna au Créateur ». Mais son œuvre, brève et intensément habitée, rappelle qu’un destin douloureux peut devenir, une fois transfiguré par l’art, une force expressive inégalée — une voix pour l’intime, pour la mémoire, et peut-être même pour l’espérance au cœur de la souffrance. Pour ce mois de décembre l’APS vous propose ce profil d’un illustre écrivain haïtien. Certaines de ses œuvres sont disponibles à la bibliothèque du secondaire et les profs de littérature seront plus qu’enchantés si vous manifestez le désir de connaître un peu plus ce personnage.

Delmas Jeffley Yvener, S4 Verte

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L’éternel souffle d’un maestro, mélodie de fraternité

André Pasquet, plus connu sous le nom de Dadou Pasquet, est né le 19 août 1953 à Port-au-Prince, Haïti. Il est issu d’une famille profondément musicale : ses oncles (Rodolphe « Dodof » Legros, Richard et Alexandre Legros) étaient musiciens et lui ont transmis très tôt le goût et le talent pour la guitare. Selon des récits, il a commencé à jouer dès son enfance, vers 9–12 ans, avec des musiciens de la famille (cousin Pierre Prato) et d’autres figures haïtiennes comme Tit Pascal.

Ses études au Staten Island College lui ont permis d’élargir sa culture musicale : influencé non seulement par le konpa haïtien, mais aussi par le jazz, le blues, le funk, le reggae, le calypso, etc.
Dans les années 1970, Dadou Pasquet rejoint le Tabou Combo, l’un des groupes les plus emblématiques du konpa haïtien. Il y joue le rôle de guitariste, arrangeur, compositeur et chanteur. Dadou y contribue à des classiques du groupe : notamment sur des albums tels que Sugar Cane, Respect, 8th Sacrament et The Masters.
Ce passage dans Tabou Combo l’a aidé à affiner sa virtuosité, sa sensibilité harmonique et son sens du trio vocal : il formait un trio vocal avec Shoubou (Roger Eugène) et Yvon « Biassou » Mondésir. Malgré son succès, certaines sources indiquent qu’il éprouvait des frustrations : il estimait que son potentiel de guitariste virtuose n’était pas toujours pleinement valorisé dans le cadre du groupe.

Alors en 1976, il cofonde, avec son frère Claude “Tico” Pasquet, le Magnum Band. Le nom, « Magnum Band », est associé à leur slogan « La seule différence », reflétant leur vision musicale : un konpa enraciné, mais ouvert aux influences modernes (jazz, blues, funk, reggae). Les passionnés de littérature haïtienne diront sans nul doute que notre Dadou national avait une vision éclectique du Konpa.

Le Magnum Band a une discographie riche. Parmi les albums ou chansons marquants : Expérience, Jehovah, Pike devan, Ashadei, Adoration, The Best in Town, Pure Gold, Paka Pala, San fwontiè, Difé, Pike devan, Ashdei, etc. Le groupe aura un moment fort quand en 1996 il représente Haïti aux Jeux Olympiques d’Atlanta où il y joue durant la cérémonie d’ouverture.

Dadou Pasquet sort également des projets en solo ; par exemple, l’album « Bonjour Haïti » (2018) : 10 titres dont M p ap janm bliye w, Atis pou Ayiti, Zansèt yo, Toujou la, Le destin, Lespwa nan kè m, Mwen renmen w, etc. Aujourd’hui la nation haïtienne pleure le départ de ce monument et l’association de presse Saint Louisienne se joint aux médias afin de rendre un hommage à sa virtuosité, sa touche unique, sa capacité à fusionner tradition haïtienne et influences modernes. Dadou était reconnu pour son exigence artistique, son souci du détail, et une véritable humilité malgré sa notoriété. Figure culturelle : au-delà du musicien, il est perçu comme un pilier du patrimoine haïtien”, un bâtisseur de la musique konpa.

Dans le silence qui suit son départ, la guitare de notre maestro continue de vibrer dans nos mémoires, comme un souffle d’espoir au cœur de la nation. Sa musique, tissée de passion et de vérité, a accompagné nos joies, nos blessures et nos rêves les plus tenaces. Aujourd’hui, c’est tout un peuple qui se souvient de l’homme et de l’artiste, de celui qui savait transformer chaque note en un acte d’amour pour Haïti. Dans la nostalgie de ses accords, nous retrouvons la fierté d’un pays qui se relève toujours, porté par la force de ses créateurs. Que son œuvre demeure un pont entre nos origines et notre avenir, un appel à la fraternité et à la solidarité. À travers les générations, sa mélodie continuera de guider nos pas comme une lumière douce et indestructible. Et tant que nous jouerons sa musique, son âme vibrera encore, puissante et éternelle.

APS

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La communauté saint-louisienne accueille son nouvel aumônier

La communauté saint-louisienne accueille son nouvel aumônier
Depuis quelques semaines, le Père Paul a été chaleureusement accueilli au sein de l’établissement. Il poursuit désormais la mission amorcée par son prédécesseur et devient, comme le veut la tradition, notre guide spirituel pour l’année.
Ce lundi 3 novembre 2025, lors du rassemblement matinal, le Frère Directeur Géniaud Lauture a officiellement présenté à toute la communauté saint-louisienne le nouvel aumônier de l’institution. Le Père Paul succède ainsi au Père Jean Bertin et entend poursuivre le travail de celui-ci : l’accompagnement spirituel des frères, des professeurs, des élèves et de tous les membres de la communauté éducative.

Qui est l’homme ?
Né à Mombin-Crochu, dans le Nord-Est, le 18 mai 1981 — date qui coïncide avec la fête du drapeau haïtien — le Père Paul-Fils Bbelotte (S.J.) est le quatrième enfant d’une famille profondément attachée à la foi catholique. Il débute sa scolarité à l’école Notre-Dame de Mombin-Crochu, où il effectue ses études primaires, avant de poursuivre au Lycée National Philippe Guerrier du Cap-Haïtien.
Fortement influencé par le climat spirituel de sa famille — participation aux messes dominicales, prières en foyer… — il choisit de s’engager dans la vie religieuse en entrant au noviciat de la Compagnie de Jésus.
Au service de la communauté religieuse
Une fois son noviciat achevé, il part poursuivre ses études en République dominicaine. Il intègre l’INTEC (Instituto Tecnológico de Santo Domingo), où il réalise un cycle de philosophie de 2006 à 2010. Aux alentours de ses 29 ans, il entame sa période de régence et met ses compétences au service des Jésuites auprès des migrants et de l’organisation “Solidarite Frontalye”, de 2010 à 2012. Cette mission apostolique l’amène à travailler directement sous la responsabilité du supérieur des Jésuites.
Peu après, il s’envole pour le Québec afin d’y suivre une formation théologique de 2012 à 2016, étape déterminante dans son cheminement vers la prêtrise.
Marqué du sacrement de l’Ordre
L’année suivante marque un tournant majeur dans sa vie religieuse. Le 5 août 2017, Paul reçoit l’ordination sacerdotale à la Chapelle Notre-Dame de la Présentation, sur le campus de l’Institution Saint-Louis de Gonzague. Il devient alors officiellement le Père Paul, ou encore Père Polo, franchissant un nouveau palier dans sa vocation.
Interrogé un jour sur ce qui l’a poussé à devenir prêtre, il répond en toute simplicité :
« J’ai été tout simplement attiré par le Seigneur. Je participais régulièrement à la messe et je venais d’une famille profondément catholique. Ce qui m’a le plus motivé, c’était mon désir de me mettre au service de tous, surtout des enfants. »

La mission reprend de plus belle
Depuis son ordination, il occupe divers postes au sein de la Compagnie de Jésus. De 2017 à 2020, il est assistant du maître des novices, chargé de veiller à leur formation humaine, spirituelle et communautaire dans un cadre exigeant et structuré.
Puis, de 2020 à 2025, il devient Directeur du réseau “Foi et Joie Haïti”, qui regroupe plus d’une quinzaine d’écoles. Il y place l’éducation au cœur même de sa mission, convaincu qu’elle constitue la clé du développement humain et social.
Toujours très impliqué dans la vie de la Compagnie, il occupe également le poste de secrétaire de la Fédération des Jésuites d’Haïti.
Depuis le lundi 3 novembre 2025, il a officiellement pris ses fonctions d’aumônier de l’Institution Saint-Louis de Gonzague. Il invite d’ores et déjà chacun — élèves, professeurs, employés et membres de la Direction — à venir le rencontrer lorsqu’un accompagnement spirituel ou humain devient nécessaire.

Un message pour la jeunesse

Fils de l’ordre établi, amoureux de l’excellence et admirateur de la réussite, le Père Paul adresse à la communauté saint-louisienne un message fort, particulièrement destiné aux jeunes :
« Devenez de vrais citoyens. »
Un appel vibrant au patriotisme, à la justice et à la responsabilité.
En retour, la communauté saint-louisienne lui souhaite la plus cordiale bienvenue et le remercie déjà pour son engagement et le chemin qu’il choisit de parcourir avec nous.

J. Christopher LAGUERRE, NS1-JAUNE
Jocepin MAURICE, NS4-ROUGE

Photographie réalisée par Lundy Naej-Xam S4 R

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Match des décennies

Aux premières lueurs du mois de novembre, soit le 7, la Famille Saint-Louisienne a écrit une nouvelle page de sa légende, non pas sur les bancs de l’excellence académique, mais
sur la terre sacrée du terrain d’athlétisme. Semblable à un amphithéâtre romain où sous les yeux
des Frères et des piliers de la Fondation (Moise V. Joseph, Dr Didier Louis, Kelly Jean Pierre), le football était devenu
prétexte à une joute épique où la nostalgie et le rêve de gloire ont flirté avec le ridicule.

L’air était chargé d’odeurs de grillades et de bière Prestige, tandis que les sons afrobeat du DJ accompagnaient la Finale de la Fraternité Intergénérationnelle : Promo 90-99 (les « Génies du Millénaire Précédent ») contre Promo 2000-2010 (les
« Enfants de l’An 2000 »).

Acte I : Le choc des générations

La Promo 90-99, ces vénérables sages dont
l’échauffement consistait à chercher leurs clés de voiture,
entrait sur le terrain sous la houlette du stratège Claude
Ronald. Imaginez Pep Guardiola, mais avec une tactique adaptée aux joueurs dont les conditions physiques requièrent un petit sprint-sieste toutes les dix minutes.

Face à eux, la jeunesse arrogante (mais talentueuse) des 2000-2010.

L’ambiance était électrique. Les enfants des anciens jouaient au ballon sur la piste d’athlétisme, inconscients de la tension qui se jouait à quelques mètres. Même l’ambulancier,
digne d’un danseur étoile, jonglait du cuir. Prêt à soigner les corps, mais surtout à s’amuser.

Au centre de l’attention, le Frère Général Geniaud
Lauture, véritable monument de l’Institution et meilleur
attaquant de sa génération (selon les archives non vérifiées), était prêt à en découdre. Keke Belizaire regardait, sans doute se demandant s’il
aurait dû troquer son costume d’entrepreneur pour des crampons.

Acte II : Le Mythe de René Widson et la Tragédie du Frère

La première mi-temps fut un récital. Et ce spectacle avait un nom : René Widson. Le numéro 16 (Promo 2020), reconnu
à juste titre comme Homme du Match, a porté l’équipe des 90-99 sur son dos d’athlète. C’est lui qui a délivré la magie, inscrivant un but qui restera dans les annales.

Une percée solitaire où il a dribblé deux défenseurs avant de mystifier le gardien, envoyant les spectateurs dans une transe d’Afrobeat. 1-0 !

Pendant ce temps, le Frère Geniaud, en bon milieu relayeur aux « passes invisibles », tentait l’exploit. Les tentatives se
multipliaient, les occasions s’accumulaient. La finition ?
Elle était restée à la maison.

L’histoire retiendra ce coup franc : un tir du gauche, d’une beauté technique insolente, qui aurait pu changer le cours de l’histoire, mais qui manqua le cadre . Le Frère n’aura pas son but. La chance, cette farceuse, préfère visiblement les entrepreneurs aux Frères.

Acte III : La Réponse de l’Âge et le Dénouement Philosophique

Malgré l’âge et les hanches raides, la combativité des deux équipes était digne d’une finale de coupe intercontinentale. La Promo 2000-2010 n’allait pas se laisser humilier. Un but leur fut refusé pour hors-jeu, mais ils revinrent à la charge.

L’égalisation intervint en deuxième période,
signée par le numéro 7, Jean René. Un but de renard des surfaces. Une conclusion
opportuniste qui transperce les gants du gardien salvateur des 90. 1-1.

Le score final, ce fameux match nul, est le symbole parfait de cet affrontement : ni la sagesse ni la jeunesse n’ont pu prendre le dessus, car le destin avait décidé que la victoire était ailleurs.

Après le coup de sifflet final, l’image fut celle de l’embrassade. Les plaisanteries, les
blagues sur les kilos pris et les cheveux perdus, ont remplacé la ferveur.

En tant que jeune écolier de Saint-Louis de Gonzague, observer
ces retrouvailles voir le Secrétaire de la Fondation rire
avec le Frère Général, les entrepreneurs (comme Franco
Ricardi) taquiner les athlètes épuisés est plus qu’une leçon de football.

C’est un modèle de fraternité et de cohésion qui manque cruellement à notre pays. Cet événement bruyant, flamboyant et burlesque, rappelle
avec force que l’unité de la Famille Saint-Louisienne n’est
pas qu’un mot sur un diplôme. Elle est une pratique.

Si ces deux générations ont pu se livrer une guerre symbolique sur le terrain et la clore dans les rires et le
rhum, elles nous montrent que la fraternité n’est pas un
idéal perdu, mais une responsabilité certaines fois oubliée.

C’était ça, la vraie victoire.

Jean Baptiste Dary – NS3 Jaune

Crédit photographique
Mike
Alexandre Fendy – NS4 Rouge

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Visite du Frère Hervé Zamor à Saint-Louis de Gonzague

Ce jour restera gravé dans la mémoire de notre communauté éducative : le Frère Hervé Zamor, Supérieur général de la Congrégation des Frères de l’Instruction Chrétienne, nous a fait l’immense honneur de sa visite à Saint-Louis de Gonzague.


Cette rencontre revêt une signification toute particulière, car il s’agit d’un véritable retour à l’Alma Mater. En effet, le Frère Hervé Zamor, originaire de la Vallée, a fait ses premières armes ici même, en Haïti, où il a consacré les débuts de sa vie religieuse et éducative au service de la jeunesse.

Son message, d’une grande profondeur spirituelle, s’inscrit pleinement dans le thème de l’année scolaire : “Pèlerins sur le chemin de la fraternité.” Il nous a rappelé que les écoles fondées par Jean-Marie de la Mennais ont pour mission d’instruire, d’éduquer, d’évangéliser et de fraterniser.


Selon le Supérieur général, éduquer à la fraternité n’est pas une option : c’est une exigence fondamentale. Il nous a exhortés à former nos élèves à vivre véritablement comme des frères et sœurs, unis dans le respect, la solidarité et l’amour du prochain.

Le Frère Zamor a également insisté sur le fait que l’école est un lieu de “retraite”, non pas au sens d’isolement, mais comme un espace privilégié où se forment les consciences et où s’épanouit l’homme nouveau.
Avec une pédagogie à la fois simple et inspirante, il a développé chaque lettre du mot RETRAITE pour en révéler toute la richesse spirituelle et éducative :
R pour Respect, fondement de toute relation humaine authentique ;
E pour Espérance, moteur de tout engagement éducatif ;
T pour Témoignage, qui nous invite à vivre la fraternité au quotidien ;
R pour Rencontre, car l’éducation est d’abord une expérience humaine partagée ;
A pour Attention, signe de bienveillance et d’écoute ;
I pour Inclusion, rappel que chacun a sa place dans la grande famille éducative ;
T pour Temporalité, symbole de la patience et de la persévérance qu’exige toute mission éducative ;
E enfin pour Empathie, cette capacité à se mettre à la place de l’autre pour mieux le comprendre et l’accompagner.

À travers ces mots, le Frère Zamor nous a invités à réaffirmer notre vocation d’éducateurs et à prendre conscience de la grandeur de la mission qui nous est confiée.

La rencontre s’est conclue dans une atmosphère chaleureuse et empreinte de gratitude. L’école, à travers ses différents cycles, a tenu à offrir de petits présents symboliques au Supérieur général, en signe de reconnaissance et d’immense joie pour cette visite exceptionnelle.


Nos prières et nos pensées les plus fraternelles accompagnent le Frère Hervé Zamor dans la poursuite de sa mission, afin que, partout où il passe, il continue d’inspirer les cœurs et de bâtir des ponts de fraternité.

APS

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Se souvenir de notre histoire, c’est apprendre à vivre ensemble autrement

Le 18 novembre 1803 demeure l’une des dates les plus éclatantes de l’histoire universelle. Ce jour-là, à Vertières, près du Cap-Haïtien, les soldats de l’armée indigène firent capituler les troupes françaises commandées par Rochambeau. Cette bataille décisive ouvrit la voie à l’Indépendance et permit, le 1er janvier 1804, la naissance de la première République noire au monde : la République d’Haïti.
Les dignes descendants de ces héros portent encore avec fierté l’héritage de cet exploit incomparable, qui nous libéra du poids écrasant de la servitude. Cette année marque le 222ᵉ anniversaire de cette victoire, dont la portée universelle demeure trop souvent sous-estimée, alors même qu’elle a bouleversé pour toujours le destin des peuples opprimés.
Aujourd’hui, notre pays traverse des heures sombres. Plus que jamais, cette date doit nous pousser à repenser les fondements de notre nation et à redonner sens à notre histoire. Ce qui nous manque, ce qui nous échappe parfois, c’est la fraternité — cette force intime et profonde qui jadis nous unissait et nous rendait invincibles.

Mais la nature, telle un moustique tenace qui revient malgré toutes les tentatives pour l’écarter, nous rappelle qu’il existe toujours une occasion de nous surpasser. Cette fois, c’est à travers le sport, à travers le rêve vibrant d’une qualification pour la Coupe du monde 2026. En ce 18 novembre 2025, une victoire d’Haïti face au Nicaragua nous offrirait la possibilité de réécrire, une nouvelle fois, notre propre légende.
Les Haïtiens doivent se souvenir de qui nous sommes : les héritiers d’une victoire inespérée, les enfants d’un peuple qui n’a jamais reculé devant l’impossible. Lorsque nous sommes unis, lorsque nos voix et nos forces se rassemblent, aucune montagne n’est trop haute, aucun rêve trop audacieux. Le passé ne meurt jamais il est toujours là en train d’attendre sous la surface de notre aujourd’hui.

Grenadye alasoo !

Elie Garel

Photographie réalisée par : Jacques Olivier S4 Bleue

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Rencontre mémorable avec le Frère Supérieur Général à Saint-Louis de Gonzague

Un fils du pays, un frère de
retour chez lui

Originaire de la Vallée de Jacmel, le Frère Hervé Zamor a tracé ses premiers sillons ici, en Haïti, au cœur d’une société qui a façonné son esprit et nourri sa foi. C’est d’abord dans la communauté Haitienne qu’il a planté les premières graines de son engagement au service de la jeunesse, qu’il a appris à écouter, à servir, à aimer. Revenir sur ces terres n’était donc pas un simple déplacement : c’était un pèlerinage intérieur, un moment d’intense reconnaissance et d’humilité. Les couloirs, les voix, les visages… tout semblait lui rappeler la promesse de ses débuts, la ferveur
de ses premiers pas dans la mission
mennaisienne.

Un accueil fraternel et vibrant

Dès son arrivée, l’école vibrait d’une chaleur rare. Les élèves, pleins de fierté et d’admiration, lui ont offert un accueil empreint de respect et d’affection. Les chants, les sourires et les couleurs de la journée traduisaient cette joie collective d’ouvrir les portes de Saint-Louis à celui qui, bien au-delà des frontières, porte haut les valeurs de notre communauté éducative. Le Frère Zamor a répondu à cette affection par la simplicité d’un regard, la douceur d’un mot, la profondeur d’une écoute. Il s’est approché des élèves, leur a serré la main, leur a parlé comme un frère parle à ses cadets : avec tendresse et modestie.

Ce jour-là, un souffle d’émotion et de lumière a parcouru les murs de notre école : celui d’un passage spécial, d’un retour au berceau d’une vocation. La communauté toute entière: le directeur général le Frère Géniaud, professeurs, élèves, notamment le Frère Simon s’est réunie dans une même ferveur pour accueillir le Frère Supérieur Général, le Frère Hervé Zamor, venu en visite fraternelle sur le sol où tout a commencé pour lui.

Un message qui touche l’âme

Son message fut à la fois une leçon de vie et un appel à la transformation intérieure. Avec des mots simples, il a éveillé les consciences et nourri les cœurs : « Tout ce que vous faites, faites-le bien. » Cette phrase, d’apparence ordinaire, résonne comme un credo. Elle nous rappelle que l’excellence n’est pas une option, mais une manière d’aimer ; aimer ce que l’on fait, aimer ceux que l’on sert, aimer la vie que Dieu nous confie. Il a invité les jeunes à être des artisans de paix, à porter la joie là où la tristesse s’installe, à bâtir des ponts d’unité dans un monde souvent divisé.

Il a insisté sur la persévérance dans l’étude et dans le travail, rappelant que chaque effort, aussi discret soit-il, forge le caractère et prépare l’avenir. Mais surtout, il a parlé du courage de croire, de la force de l’espérance et de la beauté de la foi vivante : celle qui inspire à agir, à servir et à aimer sans mesure.

Une leçon d’humanité


Ce message, s’il s’adressait à la jeunesse
Saint-Louisienne, allait bien au-delà des
classes et des murs de l’école.
Il rejoignait l’humain en chacun de nous,
cette part de lumière qui cherche à
grandir, à donner un sens à l’effort, à
transformer chaque journée en offrande.
Le Frère Zamor a rappelé que
l’éducation n’est pas seulement une
transmission de savoirs, mais avant tout
une mission de vie : celle d’aider chaque
jeune à devenir un être de paix, de foi et
de service. Dans un monde qui valorise la vitesse et la performance, il nous a rappelé
l’importance de la profondeur, de la
constance et de la fidélité du cœur.

Une flamme ravivée

En quittant l’école, il a laissé derrière lui plus qu’un souvenir : une flamme. Une flamme d’espérance, de courage et d’engagement, que chaque élève porte désormais dans son cœur. Cette journée n’a pas seulement honoré Saint-Louis de Gonzague ; elle l’a renouvelée de l’intérieur. Elle a redonné sens à sa mission, force à notre communauté et éclat à notre foi. Car au-delà des discours et des cérémonies, ce jour demeurera comme une rencontre de cœurs, un moment où le passé, le présent et l’avenir se sont rejoints dans la même lumière : celle du don de soi, de la fraternité et de l’espérance.

La visite du Frère Supérieur Général fut plus qu’un événement institutionnel. Elle fut un temps de grâce, un appel à grandir en humanité. Elle nous rappelle que Saint-Louis de Gonzague n’est pas seulement une école, mais une famille vivante, un havre de foi et de fraternité, où se forment les artisans de paix, les bâtisseurs d’unité, les porteurs de lumière.


Jhosué R. Labousse NS4 Rouge

Photographie réalisée par: Alexandre Mike ( S4 Rouge )

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Pèlerins sur le chemin de la fraternité

Marcher ensemble vers l’essentiel

Dans ce combat qu’est l’existence, chacun de nous avance tel un pèlerin, porteur d’espoirs, de blessures et de rêves. La fraternité, ce cercle important qui rassemble les êtres humains, ne se décrète pas : elle se construit pas à pas, dans l’humilité et la sincérité. C’est un chemin exigeant, parfois semé d’inconvénients et d’incertitudes mais riche en rencontres et en enseignements.

Le pardon, premier pas vers la fraternité

Pour progresser sur cette voie, il faut apprendre à marcher avec l’autre, à son rythme, dans le respect de ses différences.
Le premier pas vers la fraternité est souvent le pardon. Dans nos relations humaines, les malentendus, les erreurs et les conflits sont inévitables. Cependant, c’est en choisissant de pardonner que nous brisons les chaînes du ressentiment.

L’écoute, une présence qui unit

Il existe encore une attitude très forte c’est l’écoute, laquelle consiste en une présence à l’autre, sans jugement ni précipitation. Écouter véritablement, c’est accepter de faire taire sa propre voix un instant pour accueillir celle de l’autre. Dans un monde où chacun cherche à être entendu, savoir écouter devient un acte de fraternité. Cela ouvre la porte à la compréhension, à la reconnaissance mutuelle, et à la cohabitation pacifique, même avec ceux qui ne pensent pas comme nous.

Il serait superflu de réécrire ici tout ce nous avons partagé sur le thème retenu pour cette année scolaire mais la seule certitude c’est que chaque membre de la grande famille mennaisienne se servira de celui-ci comme un flambeau au milieu des obstacles que la vie lui réserve.

Un souhait de rentrée sous le signe de la fraternité

L’Association de Presse Saint-Louisienne interpellée elle aussi par ce thème profite de ce premier jour de classe afin de souhaiter une excellente rentrée scolaire et une bonne année académique à tous les professeurs, élèves et parents! En cette nouvelle année placée sous le signe de la fraternité, cultivons ensemble le respect, l’écoute et la solidarité. Chaque jour est une occasion de tendre la main, d’aider un camarade, de soutenir un collègue ou de dialoguer avec bienveillance.

Construire ensemble une école de solidarité et d’unité

L’école est un lieu où les différences deviennent des richesses, et où l’unité se construit dans la diversité. Que cette rentrée soit l’occasion de renforcer les liens entre tous les membres de la communauté éducative. En travaillant main dans la main, nous pourrons bâtir un climat serein, propice à l’apprentissage et à l’épanouissement de chacun. Soyons unis dans nos efforts et généreux dans nos relations.

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Promotion Nobilis – un souvenir indélébile

Un Passage Marquant

Il y a des moments qui méritent d’être fixés à jamais sur la toile des souvenirs. Et sur cette dernière, mon coup de pinceau final tâchera à l’encre indélébile le nom de la promotion Nobilis. Pour cette ultime esquisse, je fais le choix d’immortaliser un moment figé : la cérémonie de graduation des seniors de la promotion 2024-2025, notre promotion.

Un Souvenir Indélébile

C’est l’occasion pour moi de peindre l’instant qui cristallise notre passage à l’âge adulte. Ce jour-là, entre fierté et mélancolie, nos pas ont résonné à la chapelle comme une promesse tenue. Dans cet article, jetons un regard à la fois lucide et ému sur ce rite que nous avons vécu ensemble.

Un Début Solennel

La cérémonie de graduation de la promotion Nobilis a débuté avec solennité : les finissants ont défilé, tête haute, vêtus de leur costume gris, cravate et chemise noire, guidés par l’émotion de ce jour tant attendu.

Une Célébration Participative et Spirituelle

C’est dans une atmosphère de recueillement, mais également très participative, que la célébration eucharistique s’est déroulée, marquant la dimension spirituelle de notre passage. Les finissants y ont pris une part active, soutenus par quelques élèves de S3, assumant pleinement leur rôle de serviteurs dans cette étape symbolique.

Accueil Chaleureux et Hymne National

Tout de suite après un petit goûter convivial, les familles et invités ont repris place dans la chapelle, où s’est tenue la cérémonie officielle. Le maître de cérémonie, M. Élie Garel, professeur respecté de l’institution, a ouvert les festivités par un mot d’accueil chaleureux. L’hymne national fut entonné avec fierté sous la direction de Valcin Christopher, qui a plongé l’assistance dans la solennité de l’événement.

Une Cérémonie Rythmée par la Musique et l’Art

La cérémonie s’est déroulée en plusieurs vagues, chacune composée de trois groupes de dix récipiendaires, entrecoupées de moments de détente et d’expression artistique, reflets du talent et de la sensibilité de notre promotion, autant de valeurs que chérit l’institution.

Discours Inspirants : Entre Émotion et Réflexion

Parmi les moments forts : le discours profond et touchant de M. Salomon Saturné, affectueusement appelé « Sasa« , professeur de français et de philosophie, dont les mots ont su à la fois émouvoir et inspirer.
Puis, place fut faite à la musique, avec des interprétations poignantes telles que « Mèsi Manman« , chantée par Delva Dave Andrew, Michel Ashley Guerlin et St-Fleur Oubenchie, ou encore « The Night », portée par les voix de Dorcély Lerby Joseph et Cétoute Stanley Chrislain.

Souvenirs partagés

Un autre temps fort a été le slam, écrit et déclamé par St-Louis Marcus, Saint-Louis Rick-Joëy et Glaisil Daveson Messi, dont les vers ont su capter l’essence de notre vécu et refléter notre présent, entre lutte, amitié et espoir.
Puis deux de nos camarades, Germeil Schneïder et Dorcély Lerby Joseph, ont pris la parole pour nous livrer un message sincère, ponctué de souvenirs partagés et d’un regard tourné vers l’avenir.

La Chanson « Nobilis » : Hymne à la Fraternité

Le moment fut aussi marqué par la prestation de la chanson officielle de la promotion, intitulée « Nobilis », interprétée par St-Surin Christopher Frantzcy, Michel Ashley Guerlin, Fénélus Pranann Guerschon J. Saddhaël et St-Fleur Oubenchie, un véritable hymne à notre fraternité.

Messages de la Marraine et du Parrain : Audace et Espoir

Le discours de la marraine de la promotion, Mme Christine Coupet Jacques, a été un appel vibrant à l’audace, à la responsabilité et à la fidélité envers nos valeurs. Quant au parrain, M. Jean-Philippe Brun, ancien de l’institution, il a prodigué des conseils et transmis un message d’espoir, nous invitant à rester debout et dignes, car des épreuves sont à venir.

Le Discours du Président de la Promotion

Le président de notre promotion, Joseph Michel Ariel, a ensuite livré un discours chargé d’émotion, retraçant notre parcours, nos défis, nos souvenirs… et notre avenir commun. Son message, empreint de gratitude et de fierté, restera gravé dans nos cœurs.

Le Rituel de Passation du Flambeau

Vint enfin le rituel de passation du flambeau, symbole de continuité, où un élève de S3 reçut des mains des finissants la promesse de garder vivantes les valeurs saint-louisiennes, promesse qu’il fit à son tour au nom de sa promotion.

Un Dernier Au Revoir : Hymne de l’Institution et Messages de Clôture

L’hymne de l’institution, chanté avec ferveur et guidé par Gaëtan Lafontan, un ancien de la promotion précédente, résonna dans la chapelle comme un dernier au revoir vibrant, écho de l’espoir.

Une Dernière Rencontre : Le Goûter d’Adieu

La journée s’est terminée par une collation partagée dans les différentes cafétérias du secondaire et du troisième cycle, où l’émotion était palpable. On a chanté, on s’est enlacé, on s’est promis de se revoir.
Ce fut un dernier souffle collectif, une ultime explosion d’émotions, avant que chacun ne prenne doucement mais sûrement le chemin de son avenir.

La Promotion Nobilis : Une Page Se Ferme, Mais le Livre Continue

La promotion Nobilis, par son nom, par ses voix, par ses silences aussi, a su marquer son passage à Saint-Louis de Gonzague avec noblesse, justesse et authenticité. Ce jour-là, nous avons tourné une page, mais sans pour autant refermer le livre. Ce jour-là, nous avons grandi et mûri.



St-Louis Marcus S4R.

Souvenirs en vidéos…

Gallerie d’images…

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Un modèle et Un pilier à l’école

Dans le grand récital de la vie, l’Institution Saint-Louis de Gonzague a vu passer bien des mélodies humaines. Certaines, éphémères comme des notes volées au vent , d’autres marquantes comme un accord parfait. Et parmi toutes ces présences, certaines résonnent encore comme un thème principal. Il en fait partie.

Professeur dévoué, soutien fidèle, il est ce chef d’orchestre discret qui sans jamais chercher à occuper le devant de la scène, donne le tempo juste à ceux qu’il guide. Il est à la fois le métronome de la rigueur et la partition de la bienveillance.

Un mentor, sans conteste. Il nous rappelle sans cesse l’essentiel, nous invitant à accorder nos actions aux bonnes valeurs, à jouer la gamme de l’effort, et à viser la note juste, même lorsque la mélodie semble difficile à suivre.

Il arrive parfois que nous jouions faux, que nous le décevions malgré tout. Et cela lui cause une peine sincère. Mais toujours, avec patience, il nous aide à réaccorder notre instrument, à retrouver le bon rythme, à affiner nos gestes et nos pensées. Ses conseils sont comme des gammes à répéter encore et encore, jusqu’à ce qu’elles deviennent des évidences

Il nous apprend à poser nos pas avec justesse, à transformer nos hésitations en arpèges solides. Il est cette basse continue, discrète mais essentielle, qui soutient nos envolées.

Sans jamais chercher l’admiration, il la suscite. Sans réclamer le respect, il l’impose naturellement par son humanité, sa constance, ses sacrifices, et la passion avec laquelle il transmet. Il est une voix qui inspire, une note claire et stable dans le tumulte

Né un 8 mai, la vie l’a poussé vers l’école. Plus de dix ans à l’institution Saint-Louis de Gonzague, et trente ans au service des jeunes haïtiens, qu’il forme avec rigueur, dans l’espoir d’ajouter sa pierre à l’édifice.

DVS, Professeur de sciences sociales et de citoyenneté.

Nous tenions à le féliciter pour ce qu’il incarne et les services rendus à l’école.

Merci, Monsieur César, d’être cette présence inspirante.

Merci de nous accompagner avec tant de justesse et de droiture.

Joseph Ilderson
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Une journée aux grandes sensations à l’Institution Saint-Louis de Gonzague

16 Mai en Fête

Une journée au couleur vives, ce vendredi 16 mai 2025, l’Institution Saint-Louis de Gonzague a vibré au rythme d’une journée culturelle et récréative exceptionnelle, organisée à l’occasion de la fête du drapeau et de la journée des enseignants. Ces quelques heures festives ont étées marqué par nombreuses activités que ce soit sportives, jeux ludiques, concours de génie et moments de détente. L’ambiance chaudoyante a conquis toutes les classes, du primaire au secondaire. Élèves, enseignants et membres de la direction se sont réunis dans un esprit de célébration et de camaraderie, donnant vie à une journée conviviale marquée par la joie, l’engagement, le partage et surtout la bonne humeur.



La fête au primaire : un tourbillon de couleurs et de joie

Au niveau du primaire, la journée a été particulièrement animée, et même la cour reflétait l’esprit festif de l’événement. Des drapeaux multicolores étaient accrochés aux arbres, et les élèves portaient fièrement des maillots rouges et des jeans bleus, à l’image de notre bicolore national. Certains parents, présents comme accompagnateurs volontaires, se sont également joints à la fête.

De nombreuses activités ludiques ont été organisées pour les enfants, auxquelles les enseignants et même le Frère Directeur ont pris part avec enthousiasme. Parmi ces jeux, on peut citer la course en sac, la course à l’aveugle, sans oublier des représentations théâtrales et bien d’autres animations préparées spécialement pour marquer cette journée exceptionnelle.

Cette célébration, organisée un peu en avance pour commémorer dignement la fête du drapeau, a su raviver la joie, la gaieté et la bonne humeur chez tous les participants. Pour ma part, les instants que j’ai passés au primaire m’ont profondément émerveillé.

Saint Louis Marcus


Des activités animées au troisième cycle malgré une faible affluence.

Au troisième cycle, il y avait peu d’élèves. Les matériaux étaient bien présents, mais ils n’ont pas pu être pleinement exploités faute de participants.Cela n’a pourtant pas empêché les élèves présents de profiter pleinement de leur journée. Ils ont su organiser eux-mêmes plusieurs jeux, dans une ambiance détendue et joyeuse. Parmi toutes les activités proposées, c’est la chaise musicale qui a attiré le plus de monde et suscité le plus d’animation.Peu nombreux mais motivés, les élèves ont su prouver que parfois, il suffit d’un petit groupe et d’un bon esprit pour passer un excellent moment.

Joseph Kerlens Elden

Une organisation festive et bien pensée

La journée culturelle en l’honneur du drapeau et des enseignants a été célébrée avec brio à l’Institution Saint-Louis de Gonzague. Pour le troisième cycle, les festivités ont commencé par le traditionnel rassemblement et une prière. Frère Rocky avait tout prévu : un DJ avec un système sonore de qualité a assuré une ambiance des plus festives.Les élèves ont participé à divers jeux tels que la chaise musicale, la course en sac, la course à l’œuf… Les gagnants ont été récompensés par des jouets, des livres et même de petites voitures. Des jeux de société étaient également proposés dans des clubs payants, et une parade des élèves du primaire a enrichi la matinée.

Sur le plan sportif, les tournois interclasses de basket-ball et de football ont suscité un grand engouement. La finale très attendue de football des 9e années s’est conclue par une victoire éclatante.Une journée bien remplie, riche en joie, en musique et en esprit de camaraderie.

Joseph Ilderson


Le secondaire en liesse : sport, détente et camaraderie

La journée a débuté comme un matin ordinaire. Dans la cour, les groupes d’amis discutaient comme à l’accoutumée. À 7 h 30, la sonnerie a retenti, mais cette fois, les élèves ne sont pas allés en classe. Après la prière et la montée du drapeau, place à la détente : c’était une journée récréative.

La première grande animation fut la finale du concours de génie, suivie de nombreux matchs de volley-ball, de basket-ball et de football. Les activités sportives se sont enchaînées dans une ambiance à la fois compétitive et festive, renforçant les liens entre élèves.

Das Christopher

Le concours de génie : un duel intellectuel mémorable

Le concours de génie a été l’un des moments les plus marquants de la journée au secondaire. Bien que son lancement ait été retardé en raison d’un manque de participants, il a finalement débuté vers 9 h 35.

La grande finale a opposé la S4A à la S3B. Malgré une avance initiale de la S3B, la S4A a su inverser la tendance grâce à sa détermination. Parmi les figures marquantes de cette finale, on retiendra Dabady, expert en football, et Georges, véritable prodige de la chimie. Même hors de l’équipe gagnante, Joseph Ilderson s’est illustré comme l’un des meilleurs joueurs, confirmant son talent et sa rigueur

La présence de nombreux enseignants, ainsi que des Frères Geniaud et Jerry, a donné un cachet solennel à l’événement. L’organisation exemplaire de la S4 a permis à cette activité de se dérouler dans les meilleures conditions. Une compétition intense, riche en émotions et porteuse de l’excellence académique chère à notre établissement.

Ce fut une journée mémorable qui, sans doute, restera gravée dans les esprits comme un rare moment de cohésion, de rires et de fierté collective. À travers les différentes activités, les élèves ont su démontré leur créativité, leur esprit d’équipe et leur enthousiasme, tandis que les éducateurs et les Frères ont encadrer l’événement avec brio. À Saint-Louis de Gonzague, au-delà de l’excellence académique, ce sont aussi ces instants de vie partagée qui forgent l’âme de l’institution.

Saint Louis Marcus


Les grandes victoires sportives : entre passion et esprit d’équipe.

Après la finale du concours de génie, une série de rencontres sportives a animé le reste de la journée au secondaire. La SLG Académie s’est imposée 2-0 face à l’équipe Volley 2000 lors du match de volley-ball.

Les équipes de S3 ont remporté les championnats de basket-ball et de futsal. La journée s’est terminée en beauté avec la traditionnelle rencontre de football des finissants, un moment fort attendu par toute la communauté.

Ce jour-là, l’institution a retrouvé un souffle de joie, de convivialité et de fraternité, rappelant l’esprit même de Saint-Louis.

Delmas Yvener

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À l’honneur des enseignants

Durant la semaine marquant la fête des professeurs, l’école a été débordée d’activités. Cependant la direction a quand même tenu à souligner cet événement à la cafétéria du secondaire ce lundi 19 mai.

Le corps professoral, les membres de l’administration, le personnel, tout le monde était présent. Il faut dire que la direction désirait par dessus tout faire comprendre à chaque maillon de la communauté saint-Louisienne qu’il est d’une importance capitale pour la bonne marche de l’institution. Dans une ambiance fraternelle, chacun a reçu un cadeau à son nom et le gâteau n’a pas été oublié non plus.

Le Fr Geniaud dans un discours de circonstance a rappelé que : chaque enseignant a le souci de former la tête mais aussi le cœur et qu’être enseignant est une vocation avant même d’être une profession. Il a surtout rappelé qu’un enseignant est un mentor silencieux qui façonne l’avenir des apprenants en les inspirant et en leur apprenant à viser haut et grand. Un grand merci aux professeurs pour tant de dévouement et d’abnégation !

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DRILL

Former les bâtisseurs de demain par la robotique et l’innovation

DRILL

À l’heure où les sciences et les technologies façonnent l’avenir, le programme DRILL (Dynamics, Robotics and Independent Learning Lab) ouvre une porte passionnante aux jeunes haïtiens. Initié par la Fondation Hector en partenariat avec , Fondation du Groupe ProFin, ce camp de formation en robotique de 20 heures a été accueilli à l’Institution Saint-Louis de Gonzague, où quinze lycéens, dont moi-même et quelques-uns de mes camarades, ont eu la chance d’y participer.

Des robots et des rêves

DRILL, c’est bien plus qu’un simple atelier. C’est un espace d’exploration pendant deux week-ends, nous avons plongé dans un univers que beaucoup de jeunes haïtiens ne peuvent qu’imaginer : un makerspace, des outils techniques, des robots programmables… et surtout, un espace pour oser, apprendre, se tromper, recommencer… Avec l’aide de formateurs passionnés, nous avons appris à manipuler des outils simples mais précis, comprendre l’importance des règles de sécurité, puis étape par étape, construire un robot suiveur de ligne à partir d’un Arduino capable de suivre une trajectoire autonome grâce à des capteurs infrarouges.
À la fin du camp, chacun de nous avait non seulement un robot fonctionnel, mais aussi un nouveau regard sur ce que la science peut accomplir.

« Chaque étape de fabrication nous rapproche d’une solution réelle« 

Personnellement, DRILL m’a permis de relier mes connaissances théoriques à des applications concrètes. J’avais déjà découvert un peu de programmation à travers mes cours d’informatique, mais ce programme m’a plongé dans une approche pratique, où l’erreur devient apprentissage, et où chaque étape de fabrication nous rapproche d’une solution réelle.

Apprendre et Grandir ensemble

Ce que j’ai le plus apprécié, c’est l’ambiance collaborative du groupe, la pédagogie active des formateurs, et surtout la confiance qu’on nous a accordée. Pas besoin d’être un expert en sciences pour y participer : DRILL est gratuit, accessible à tous, et aucune connaissance préalable n’est exigée.

L’Innovation commence ici

Au final, DRILL m’a confirmé que l’innovation n’est pas un luxe réservé aux pays riches. Elle commence ici, chez nous, dès que des jeunes reçoivent les bons outils, l’inspiration, et l’espace pour créer.

J’espère que ce programme pourra s’élargir et toucher d’autres écoles. Car si Haïti veut construire un avenir durable, c’est par l’éducation pratique, la créativité et la technologie adaptée qu’elle y parviendra.

Joseph Ilderson Christian

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Les bâtisseurs de la 7e Mauve à l’honneur

Sous la supervision de Mme Peters et de Mr Garel, la 7eme Mauve est la première équipe gagnante du concours d’assemblage de construction Leggo. Félicitations !
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L’écriture, arme silencieuse et pont d’espoir.

Écrire pour ne pas se taire

Je rappelle assez souvent aux différents rédacteurs en herbe de l’APS que l’écriture est une arme silencieuse, un outil puissant qui nous aide à combattre l’inadmissible. Elle nous permet aussi de préserver ce qu’il nous reste d’émerveillement potable et c’est alors que tous les cris piétinés germent en révolte.
Celui ou celle qui accouche ses sentiments sur du papier est un artiste obstiné, s’accrochant avec ténacité, traquant l’aube tout en remontant le fil du temps, pièce par pièce. Écrire octroie la parole aux révoltés comme aux résignés, assurant ainsi l’équilibre naturel que le Grand Architecte avait instauré depuis des temps immémoriaux.

Une lettre, Un champion

Parfois, mes mots effleurent des oreilles attentives, touchent des âmes qui s’abreuvent de mes conseils, que j’ose espérer judicieux.

Aujourd’hui, l’Association de Presse Saint-Louisienne est plus que fière de l’un de ses rédacteurs : Metellus Marc Daniel.
En effet, il a remporté le premier prix national du concours épistolaire organisé par l’Office National de la Poste. Sa lettre, pleine d’émotion et adressée à la mer, a profondément ému le jury. Elle représentera désormais notre pays au concours international.

Ce jeudi 22 mai, une délégation de la Poste s’est rendue à l’école pour féliciter notre lauréat et lui remettre officiellement son prix.
Félicitations encore à notre champion !

Un jeune prodige

Gagner ce concours, bien que national pour l’instant, suscita chez moi de la satisfaction ainsi que de la surprise, car remporter une victoire de cette envergure fut une première dans ma vie. En soi, ce fut un défi à surmonter et une nouvelle source d’apprentissage. Mes mots sont faibles pour exprimer ma gratitude à tous ceux qui ont cru en moi. Je suis très confiant pour la suite tout en espérant que ma victoire soit une source de motivation pour ceux qui ne se lancent pas de peur de ne pas être lus ou compris

Metellus Max Daniel

La parole au-delà des frontières

Pour conclure, je dirais qu’il nous faut plus que jamais prendre soin de ce pont qu’est l’écriture. Car elle est la seule lisière capable de relier les mondes, par-delà nos divergences.

Au paysan qui cherche son chemin dans la brume du matin, à celui qui entend le cri perçant des bombes à Gaza, à celui encore pris dans l’étau des balles en Haïti, nos plumes sont leurs voix.

Ensemble, armés d’espoir et d’amour, nous nous aventurons au-delà des frontières de l’humain.

Elie Garel

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Décès du Frère Serge

Frère Serge nous a quitté ce lundi à midi pour entrer dans la VIE.
Si nous sommes dans la peine, nous sommes aussi dans la paix de le voir délivré après tant d’années de souffrances et dans l’espérance de savoir que nous avons pour nous un grand intercesseur auprès de Dieu.
Nous sommes unis dans la prière avec toute sa famille et avec tous ceux qui l’ont connu et aimé.

Fr Charles Coutard

Je ne sais comment exprimer ma tristesse après un après-midi bouleversant dans les rues de la capitale en apprenant les nouvelles de la mort de mon ancien Directeur et professeur de mathématiques en classe de rhétorique 1984-1985. Frère Serge surnommé Sergot connaissait tous ses élèves. Il les appelait par leur prénom. Il fut un professeur de maths et de catéchèse qui nous a marqué toute notre vie. De même, comme Frère Charles, il a été un guide, un formateur pour les professeurs de mathématiques à Saint Louis de Gonzague. Frère Albert le Capitaine, Frère Éphrem le Mat et Frère Serge Larose resteront gravés dans la mémoire de tous les anciens Saint Louisiens. Que Dieu les accueille dans son royaume éternel pour les sacrifices et services rendus à la Nation haïtienne. Les manuels de mathématiques des Frères de L’instruction chrétienne portent en particulier les noms du Frère Serge Larose et de Charles Coutard. Un grand respect pour nos aînés qui nous ont servi de guide précieux pour nos élèves à l’institution Saint Louis de Gonzague. Que l’âme du Frère Serge repose en paix.

Rosevald Charles

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Hommage a Nanoune

C’est avec une profonde tristesse que nous saluons le départ de Nanoune, une âme lumineuse qui a touché nos vies par sa force, sa foi et son immense générosité.

Nanoune était bien plus qu’une Mennaisienne engagée, elle était un modèle de courage et de dévouement, vivant pleinement les valeurs de foi, d’espérance et de charité. Jusqu’à ses derniers instants, elle a fait preuve d’une résilience remarquable face à l’épreuve, inspirant chacun de nous par sa force intérieure et sa grâce. Toujours disponible, toujours prête à servir, elle illuminait chaque moment par sa présence bienveillante et son amour inconditionnel pour les autres. Nanoune incarnait l’essence même du service et de l’amour fraternel.

Aujourd’hui, au lieu de pleurer son départ, nous choisissons de célébrer la vie qu’elle a vécue avec tant de noblesse et de sens. 

Nous rendons grâce pour tout ce qu’elle nous a donné et pour les empreintes indélébiles qu’elle laisse dans nos cœurs. 

Bonne traversée, Nanoune. Que la paix de Dieu t’accompagne et que ton souvenir continue de nous inspirer et de nous guider.

Nanoune et la famille Menaisienne

(Yvette) 

Bonsoir à tous!

En tant que membres de la Famille mennaisienne de la Province D’Haïti, nous sommes ici (Dalix et moi) pour faire nos adieux à Nanoune Orélus, notre chère sœur, une âme exceptionnelle qui a illuminé nos vies par sa bienveillance et son amour pour notre dite Famille.

Pour ceux qui pourraient l’ignorer, La Famille mennaisienne, est un mouvement qui a pris naissance au sein de la Congrégation des Frères de l’Instruction chrétienne entre les années 80 et 2000, en Europe et dans la période allant de 2006-2011, en Haïti. Elle regroupe des Frères et des laïcs qui partagent et vivent selon l’esprit du père de la Mennais. Etre mennaisien, c’est partager avec les Frères, les valeurs qui guidaient leur fondateur : Le père Jean-Marie de La Mennais. C’est vouloir œuvrer auprès des enfants et des jeunes. C’est mettre le Christ au centre de chacune de ses actions.

Ayant intégré l’équipe enseignante de l’Institution Saint Louis de Gonzague en l’année 1998, Nanoune, a été témoin des premiers pas de cette Famille dans la Province d’Haïti. Toutefois, elle a commencé à prendre part aux rencontres de la Fraternité de Delmas quelques années après que la Section primaire (1er et 2e cycles du fondamental) a déménagé de la rue du Centre à Delmas, suite au séisme du 12 janvier 2010. Très discrète, au début, elle ne nous cachait pas quelque temps plus tard : combien elle était là pour tout apprendre : la prière, les chants, l’oraison. Aussi, ne ratait-elle aucune occasion pouvant l’aider à faire ces apprentissages : Réunions de la Fraternité, sessions et retraites mennaisiennes.  Elle s’est si bien impliquée dans ce mouvement, qu’elle en était devenue, son animatrice principale. 

Nanoune au fil des ans

(Dalix) 

En effet, nous nous rappelons avec admiration et gratitude notre chère Nanoune, qui a servi avec dévouement comme présidente de notre fraternité mennaisienne de Delmas pendant la période tumultueuse de la pandémie de COVID-19 et les troubles en Haïti.

Malgré les restrictions dues à la pandémie et les difficultés quotidiennes dans le pays, Nanoune et son comité ont toujours trouvé des moyens de rassembler notre communauté, que ce soit de manière virtuelle ou en présentiel.

Pendant ces temps d’incertitude et de défis, Nanoune et son équipe ont montré un leadership exceptionnel. Son esprit de service nous marquera à jamais. Quel membre de la Fraternité de Delmas ne se rappelle pas les délicieux plats de lalo ou de poisson que Nanoune nous préparait avec grand plaisir, lors de nos rencontres conviviales, ou encore la joie avec laquelle elle nous accueillait chez elle lors du repas de noël en 2021.

Nous nous souvenons encore de sa présence au Juvénat, le samedi 10 juin 2022, apportant son aide, à la décoration pour la fête organisée en l’honneur des enfants de Bouk Champagne. Autant d’exemples qui prouvent que notre Sœur dès son adhésion à la Famille mennaisienne et, jusqu’à la déclaration de sa maladie, a toujours été, à son endroit, en tenue de service.

Pendant sa convalescence, lors d’un appel, ou d’une visite de l’un ou l’autre des membres ou d’une délégation, elle ne manquait jamais l’occasion de nous exprimer sa fierté d’appartenir à cette belle Famille ainsi que sa reconnaissance de se savoir entourée et portée dans la prière par ses sœurs et frères. Elle ne doutait pas un seul instant du pouvoir d’intercession du Père Jean-Marie de la Mennais en sa faveur.

Aujourd’hui, nous savons que tu reposes en paix, libérée de la douleur

(Yvette)

Nanoune, le 23 novembre courant, la maladie a eu raison de ta vie terrestre ; aux yeux de certains, cela pourrait être interprété comme étant une défaite à ta volonté de vivre. Mais, pour nous autres, mennaisiens, tu en es sortie victorieuse. Car nous avons été témoins de tes progrès spirituels, de ta foi. Nous avons vu comment tu t’es complètement abandonnée à la Providence de ton Dieu tout en faisant ce qui dépendait de toi, pour recouvrer la santé. Aujourd’hui, nous savons que tu reposes en paix, libérée de la douleur, auprès de ton Père aimant, dans ta véritable demeure.

Nanoune, tu nous manques déjà ; plus que les mots ne peuvent l’exprimer. Ton héritage de courage, de foi et d’amour, du sens du service continuera à vivre dans nos cœurs. Repose en paix, sachant que tu es aimée et que jamais, tu ne seras oubliée.

Avec tout notre amour et notre affection (Famille mennaisienne de la Province Saint Louis de Gonzague).

Deux des membres de la Famille mennaisienne, étant en dehors d’Haïti actuellement, ont rendu leur propre hommage à Nanoune. Il s’agit de Katia Fièvre et Pierre Hugues Henry. Nous vous en donnons connaissance.

Madame Fievre a propos de Nanoune

(Yvette)

Ce que je peux dire de Nanoune. Elle est rentrée à SLG en 1998, c’était une femme coquette, aimant le luxe. 

Soucieuse de ses élèves avec lesquels, quoique sévère, maintenait une très bonne relation. 

Nanoune participait à toutes les activités organisées par la Direction, toujours en prenant bien soin de faire participer au maximum ses élèves.

Elle avait un goût particulier pour le poisson, elle ne se faisait pas prier pour en préparer lors des dîners de la Fraternité de Delmas. 

Elle a été d’une résilience sans pareille. Elle a tout tenté et tout fait pour vaincre la maladie. Elle aimait la vie. Malheureusement la maladie a eu raison d’elle. 

Nanoune s’en est allée malgré elle. Que Dieu dans sa miséricorde daigne l’accueillir dans sa demeure ! 

Que la terre te soit légère Nanoune. (Madame Fièvre, Mennaisienne de la Fraternité de Delmas)

Acrostiche pour Nanoune

Notre chère Nanoune, une âme lumineuse et généreuse, a toujours démontré un courage exemplaire, notamment face aux épreuves les plus difficiles. 

Oh combien, elle a illuminé nos vies par sa foi et sa bienveillance. Un modèle de dévouement et de service fraternel, ne cessant jamais d’inspirer ceux qui l’entouraient. 

En ce jour, nous célébrons sa vie noble et riche de sens.

Bonne traversée, Nanoune. Que la paix de Dieu t’accompagne et que ton souvenir continue de nous inspirer et de nous guider.

Pierre Hugues Henry, mennaisien de la Fraternité du Juvénat. 

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Giselle Scipion

Giselle Scipion

Ma grand-mère, Giselle Scipion, est la personne que j’aime le plus au monde. Cette octogénaire m’a élevé comme son propre fils et m’a transmis un grand nombre de ses valeurs grâce à sa bienveillance, son intelligence et son charisme. La vieillesse semblait incapable de l’affecter, car elle gardait, en partie, la fière allure qui fit sa beauté jadis.

Giselle, haute comme trois pommes paraissait bien grassouillette. Même quand son dos rond était bossu, son apparence de grande dame ne disparait pas. Son visage ovale portait une sublime, mais courte, chevelure grisâtre, aussi lisse que soigneuse, qui cachait ses grandes oreilles aplaties. Sous les cheveux de Giselle, un large front ridé présentait des plis qui se heurtaient aux fins sourcils de son visage. Entre ses derniers se plongeait un nez épaté sur lequel se dessinait un grain de beauté noir contraste avec la clarté orangée de sa peau. Ses yeux vifs et plissés se situaient de part et d’autre de son nez. Deux minces lèvres rosacées surmontaient son petit menton.

En dépit de son allure calme, Giselle se révèle très active. En effet les trente quatre années passées dans le domaine de l’éducation ont forgé son caractère strict mais plein de compassion. Elle agit sévèrement mais par amour. Elle est laborieuse et déteste la paresse et le gaspillage de potentiel. 

La vie d’enseignante de Giselle l’a dotée de nombreuses habitudes. Elle se lève tôt le matin pour commencer sa journée par la prière. Puis elle rédige des poèmes liés aux romans qu’elle lit chaque soir avant le coucher. Mais je me rappelle surtout des vacances passées à ses côtés. Elle m’aidait à combler mes lacunes scolaires et me formait mentalement par les histoires passionnantes. Assis au jardin, elle me donnait des mets savoureux à déguster et me faisait rire, me divertissait à travers ses blagues et proverbes qu’elle m’enseignait. 

Ce sont là quelques unes des nombreuses raisons pour lesquelles j’aime tant ma grand-mère. À mes yeux, Giselle n’est pas qu’un membre de ma famille, mais elle incarne une mère, un exemple, une tutrice et une guide morale. Sans sa personnalité et son caractère sévère, tout se qu’il y a de bon chez moi, n’aurait jamais existé.

Louis Jacques Carl Auguste NS1 Bleue

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Épiphanie



Que signifie exactement ce mot ?

Le mot « Épiphanie » vient du grec epipháneia, qui signifie « manifestation » ou « apparition » : c’est Dieu  qui se laisse voir par tout le monde. Madame Meus la voit comme  un signe qui témoigne de la présence de Dieu parmi nous. Elle affirme que : « Cette période me prouve que je suis fils de Dieu au même titre que les Juifs et que Jésus Christ est venu pour moi aussi. »

L’Épiphanie est une fête chrétienne traditionnellement célébrée chaque année dans l’Église, durant le temps de Noël  le 6 janvier. Dans certains pays oú cette date n’est pas fériée on célèbre alors l’épiphanie le  dimanche après la fête de la Sainte Famille généralement, le premier dimanche du mois de janvier. Tout ceci c’est dans l’objectif de permettre aux fidèles de se rendre à la messe.  L’Épiphanie est alors fixée << au dimanche inclus dans la période du 2 au 8 janvier >> Elle marque la fin des célébrations de Noël et commémore la visite des rois mages (Melchior, Gaspard et Balthazar) à l’enfant Jésus, symbolisant la manifestation de Jésus parmi nous. En ce jour trois rois mages venus d’Orient suivirent une Étoile qui les mena à l’enfant Jésus.

Les offrandes des rois mages

En entrant dans la maison, ils virent l’enfant avec Marie sa mère ; et, tombant à genoux, ils se prosternèrent devant lui. Ils ouvrirent leurs coffrets, et lui offrirent leurs présents : de l’or, de l’encens et de la myrrhe. (Mt 2, 1-12) Mais chacun de ces présents ont une signification. L’or c’est en raison de sa royauté : Christ roi du monde. L’encens symbolise  sa divinité :  Jésus fils de Dieu, La myrrhe pour son humanité, anticipant le fait qu’il allait mourir sur la croix. Dieu se fait homme.

La galette des rois!

Bien que l’Épiphanie soit avant tout une fête religieuse chrétienne, célébrant la manifestation de Jésus-Christ comme Sauveur universel elle contient  cependant, certaines traditions  qui trouvent leurs origines dans des fêtes païennes. L’épiphanie n’est pas seulement une fête chrétienne, elle est aussi célébrée par des païens. En France et dans d’autres pays francophones, on célèbre cette fête en partageant une galette des Rois, un gâteau dans lequel est cachée une fève. Celui qui trouve la fève dans sa part de gâteau devient le roi ou la reine de la journée. Dans d’autres pays occidentaux, la fête des rois est le jour où l’on partage les cadeaux et non la Noël.

Conseils pour mieux vivre l’Épiphanie

La meilleure façon pour tout vrai chrétien de célébrer l’épiphanie c’est de reconnaître en Jésus son roi et de l’adorer en se prosternant devant lui comme avaient fait les Mages, tout en lui offrant le cadeau le plus précieux que nous ayons . Réfléchissez  à ce que vous pouvez offrir à Dieu et aux autres : votre temps, vos talents, votre amour, votre coeur, ou des actes de générosité envers ceux qui en ont besoin … Accueillez les autres. En faisant de notre cœur un trône où , Jésus notre roi puisse  régner et en l’adorant au jour le jour. Faites preuve d’ouverture et d’accueil envers tous. Prenez  un moment pour méditer sur la signification de l’étoile des Mages. Elle symbolise la lumière divine qui éclaire les ténèbres. Priez pour recevoir cette lumière dans vos moments d’incertitude ou de doute. Comme  les Mages ont suivi l’étoile, laissez-vous guider par votre foi et vos valeurs.

Les apports de cette fête

Elle nous rappelle qu’en  Jésus, nous sommes tous égaux, tous  frères, indépendamment de notre couleur de peau, notre richesse, notre niveau de connaissances….

L’épiphanie nous fait comprendre que les autres nations ont part également au salut apporté par le Christ

D’un autre côté, les Mages ont regagné leur pays en empruntant un autre chemin, cette fête nous invite à nous examiner  pour voir si nous sommes sur la bonne voie dans notre marche vers le Christ et de changer de route le cas échéant. Elle  nous aide ainsi  à réfléchir à notre propre cheminement de foi.

Ils nous poussent à la sagesse car  les mages  ont été assez sages pour discerner entre la voix  d’Hérode qui voulait qu’ils reviennent lui préciser l’endroit exact où ils auraient trouvé Jésus mais plutôt à Dieu qui leur a demandé d’emprunter un autre chemin pour rentrer chez eux.

Courte prière aux rois Mages

«  O saints Rois Mages qui vous ont vécu continuellement jusqu’à ce que l’étoile de Jacob, vous permettra de voir se lever pour nous le jour de la vérité et de la béatitude du Christ. Saint Gaspard, Saint Melchior et Saint Balthazar priez pour nous ! »  Bien des chants sont à notre disponibilité pour cette fête : «  Adeste fidèles » – Notre Sauveur est né, alléluia, alléluia,  –  Debout resplendi car voici ta lumière et sur toi la gloire du Seigneur…. – Chercheur de Dieu  de Louis le Guichet – ⁠Béni soit Celui qui vient sauver le monde , Jésus  l’Agneau de Dieu, le Roi de l’univers.Gloire honneur et puissance à l’Agneau vainqueur, pour les siècles, des siècles Amen! Pour ne citer que ça.

En  cette occasion  le pape a livré une homélie dans laquelle il nous invite à  être une lumière pour notre prochain  «  Il est malheureux qu’une personne ne soit pas une lumière pour les autres.» Il nous laisse  deux interrogations: sommes-nous lumineux dans l’espérance ? Sommes-nous capables de donner de l’espérance aux autres avec la lumière de notre foi ?

JOSEPH Ilderson NS3 Rouge

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