Il est de ces orages qu’on absorbe à contrecœur car les réalités qu’ils imposent rendent tout projet de bien-être éphémère. voire illusoire. Certaines fois, on n’a simplement pas les mots pour exprimer la puissance de la douleur où des espoirs ardents ont tendance à devenir cendre l’espace d’un cillement. On utilise alors des mots qui saignent et qui rappellent avec fracas que le malheur n’est jamais loin. Il est là à attendre sous chaque fissure de notre vécu, tel un spectre grimaçant. Parmi ces nouvelles qui posent des briques de douleur à l’intérieur, figure évidemment celle de la mort d’un être cher. Tel fut le cas de toute la communauté ce matin de 8 février a l’annonce de la brusque disparition de l’une de nos professeurs, d’une amie, d’une mère.
Celle qui sans sa présence nous ne sommes que natures et errances dans la main gauche du temps.
Un jour sombre pour la grande famille Saint Louisienne où L’APS doit présenter ses sympathies à la famille, aux amis, aux collègues, aux élèves et anciens éleves de Madame Clavéus. Avec peine, nous devons accepter qu’elle nous a malheureusement devancés en rejoignant l’autre bord.
Distributrice d’énergie avec un sourire contagieux, professeure chevronnée, Madame Clavéus était de ceux qu’on ne pouvait qu’admirer. Elle laisse un héritage de deux décennies de formations, en contribuant à forger une pléthore de jeunes et léguant un modèle de vie qui devrait inspirer chacun de nous. Cette subite disparition a jeté un voile de tristesse sur le cœur de tout un chacun qui l’a côtoyée durant ses longues années à l’Institution.
Comment comprendre et accepter que Mme Clavéus nous a quittés alors que nous avons d’elle des images et des souvenirs si présents, si ardents ? Ces nombreux souvenirs qu’elle a créés avec la communauté demeureront vivants et nous rappelleront sans doute qu’elle avait vécu sa vie en marquant son passage sur terre et particulièrement à l’Institution. Il n’y a qu’a espérer que le temps finira par atténuer ce chagrin jeté dans nos âmes trop affligés à l’instant, même si on ne se débarrasse pas d’une telle amertume comme on oublie ses vieilles chaussettes. Nous continuerons à penser à elle dans notre quotidien. dans nos cours, dans nos actes et en poursuivant son oeuvre inestimable. Ce sera là un bel hommage à sa personne et sa rage de vivre !
Nous devons aussi nous rappeler que la douleur est la condition du temps mais la joie celle de l’éternité
Que son âme repose en paix !
APS