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Plus qu’une simple affaire de jardinage, mais plutôt un appel à la lucidité

“Quand au sein d’une société, on s’amuse à construire n’importe où et à attendre la production de l’étranger comme si c’était un dû, on comprend alors que quelque chose cloche…”
En effet, vous l’avez certainement remarqué, les espaces à Saint-Louis sont en constante évolution, surtout le grand aménagement qui a été récemment fait près de la chapelle pour y placer des pépinières.

Le Grand Aménagement

Le tout vient de l’initiative du frère Simon lorsqu’il est entré au sein de l’institution entre juillet et octobre 2023. Il a constaté : « Quelque chose ne marche pas, je ne comprends pas comment nous pouvons avoir autant d’espace exploitable, mais au final, on dépense plus ». Affirme-t-il. C’est dans cette optique que la communauté des frères a décidé de tirer avantage de cette terre riche et nourricière à leur disposition.

Essais et Adaptations

Au départ, des haricots ont été plantés, mais il a vite été montré que la terre n’était pas adaptée pour ce genre de culture. Nous nous sommes donc tournés vers des légumes tels que des poireaux, des choux, des épinards, du lalo et des patates douces. À un moment, des patates douces ont été plantées, mais avec stupéfaction, on s’est rendu compte que les rats en prenaient beaucoup. Nous avons alors essayé avec des tomates. Cet investissement est très utile à la communauté de Saint-Louis, car cela leur permet de produire certaines denrées alimentaires pour approvisionner la cafétéria.

Au-Delà du Financier

Bien que cela soit parti avant tout d’un souci financier, le frère Simon considère cette initiative comme étant « la rencontre entre l’utile et l’agréable ». En effet, fils de paysans, il prend beaucoup de plaisirs à retrouver cet état de nature, qui, selon lui, nous rapproche du créateur. En plantant et en cultivant, nous nous joignons à son action créatrice, mais nous assumons également notre responsabilité de veiller sur sa propre création qu’il nous a laissée. Et oui, il faut parfois se salir les mains, mais cela ne nous dégrade pas en tant qu’hommes, au contraire, cela nous rend encore plus conscients de notre nature humaine, appelée à travailler, mais aussi de la capacité apaisante de la nature qui nous permet de nous ressourcer et de faire le vide.

Bilan Positif

Presque 1 an après, le Frère Directeur est fier et satisfait de tout ce qu’il a pu accomplir et envisage encore une plus grande expansion. Cependant, malgré son amour pour la nature, il a tout de même des réserves. Certes les jardins sont beaux, mais il juge nécessaire que certains espaces soient simplement recouverts de gazon pour un aspect esthétique plutôt que pour autre chose. Alors ne vous inquiétez pas, nous aurons encore nos belles pelouses.

Une Expansion tournée vers la Communauté

Ainsi, cette expansion pourrait prendre une direction tournée vers la communauté. En effet, la terre de Saint-Louis est riche et nourricière, cependant, toutes sortes de denrées ne peuvent pas y être introduites. Mais que se passerait-il si, dans un cas plus large, deux propriétés avec des caractéristiques différentes entraient en collaboration pour produire ? C’est ce type de collaboration qui renforcerait les liens de la communauté. Dans le cas de Saint-Louis de Gonzague, le but serait d’inviter les jeunes du quartier à travailler la terre. L’idée serait de leur attribuer un petit lot de terre afin qu’ils puissent la cultiver et en tirer le meilleur parti.

L’Importance de la Production Locale pour l’Avenir

Un appel à la lucidité : quand, au sein d’une société, on s’amuse à construire n’importe où, puis à attendre comme si cela nous était dû la production de l’étranger, on comprend que quelque chose cloche. La pépinière de l’institution devient donc un exemple à suivre à plus grande échelle, au sein de nos communautés, villes et même du pays. Et malheureusement, en regardant la production nationale à son plus bas depuis des décennies, on comprend que nous devons faire quelque chose. Nous avons beaucoup de potentiel pour produire, nous avons non seulement le climat, mais aussi la main-d’œuvre. Alors, au lieu de compter sur »sa pa veye kò » pour survivre, il serait préférable de créer nos propres moyens de subsistance.

Quelques photos…

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