Ce matin, Fr. Simon Alphonse, notre Provincial, a honoré notre établissement de sa visite. Son passage, riche en enseignements et en partages, a marqué les différents cycles : primaire, 3e cycle et secondaire. Les professeurs, élèves et directeurs ont réservé à Fr. Simon un accueil chaleureux, témoignant de l’esprit d’unité et de fraternité qui anime notre communauté.
Message du Provincial à la communauté éducative de SLG
Cher F. Directeur de SLG, chers membres du corps professoral et du personnel de soutien, chers élèves, bonjour !
À l’aube de cette nouvelle année, je suis heureux d’être avec vous et de profiter de ce moment pour vous présenter à tous et à chacun, mes vœux les meilleurs.
Vœux de santé avant tout, santé physique bien sûr mais aussi santé spirituelle et mentale, car vous en avez bien besoin comme éducateurs pour donner le meilleur de vous-mêmes dans ce noble métier que vous exercez en vue de l’épanouissement et de la croissance de ceux qui vous sont confiés, vous en avez grand besoin aussi comme apprenants pour une présence active, effective et efficace aux cours, pour un travail de qualité au quotidien où ordre, méthode et rigueur sont au rendez-vous et donc pour avoir de bons résultats.
Vœux de paix, paix extérieure mais surtout paix intérieure car l’horizon est parfois sombre et les situations souvent angoissantes voire stressantes. La paix intérieure (mais aussi extérieure) donne force et courage pour traverser les temps difficiles, pour surmonter les obstacles. Engageons-nous comme éducateurs, comme apprenants à cultiver cette paix, à la rechercher sans cesse dans nos paroles, nos actions et nos choix de vie, en prenant le Prince de la paix pour modèle, Jésus.
Vœux de sainteté aussi pour que vous puissiez nous aider à devenir ce que notre Fondateur JMLM appelait de tous ses vœux pour nous autres, Frères de l’Instruction Chrétienne : « être saints en formant des saints ». Être saints, c’est notre vocation commune comme baptisés. N’ayons donc pas peur de devenir ce que nous sommes, en vivant le double commandement de l’amour, amour de Dieu et amour du prochain, en prenant là encore le Saint des saints pour modèle, le Christ, qui nous a aimés jusqu’à la mort et la mort sur la croix, qui nous partage l’Esprit-Saint l’unissant au Père qui nous sanctifie pour que nous puissions témoigner de sa présence vivante, aimante et bienveillante partout où nous sommes. C’est la mission de tout chrétien, notre mission à tous, de progresser sans cesse dans l’amour, un amour qui nous fait ressembler à celui qui a aimé jusqu’à donner sa vie.
Je peux enfin souhaiter pour les uns et les autres que l’école SLG, dont vous êtes tous responsables à des titres divers, que vous soyez éducateurs ou apprenants, devienne pour tous un lieu de croissance humaine, spirituelle et intellectuelle, un lieu d’espérance renouvelée où chacun parvient à s’épanouir et à progresser dans toutes les dimensions de son être selon les vœux du Frère Athénodore, fondateur de notre mission en Haïti, lors de l’arrivée des Frères dans le pays, il y a 160 ans: « Nous voulons, avant tout, que nos élèves soient des chrétiens solides, craignant et aimant Dieu, fidèles à ses préceptes, … dans les relations de la vie… affables envers leurs égaux, obligeants à l’égard de tous, nous voulons enfin qu’ardemment dévoués à leur patrie… ils deviennent des citoyens généreux, disposés, s’il le fallait, à verser leur sang pour elle… »
Comme vous le savez certainement déjà, et je compte sur la Direction pour vous le rappeler de temps en temps, nous sommes entrés depuis le 29 décembre dernier dans une année spéciale appelée année jubilaire, du mot jubilé, qui a pour thème « Pèlerins de l’espérance ». Cette année est dite aussi année sainte, décrétée par le Pape François selon une ancienne tradition de l’Eglise s’inspirant du livre du Lévitique 25,8-13. Nous la célébrons tous les vingt-cinq (25) ans. Vous n’avez pas connu le Jubilé de l’An 2000 décrété par le Pape Jean-Paul II qui avait introduit l’Eglise dans le troisième millénaire de son histoire. Vous avez toutefois déjà vécu une année jubilaire mais dite extraordinaire en 2016 sur le thème de la miséricorde décrétée par le Pape François.
Cette année jubilaire 2025, dont le thème est : « Pèlerins de l’espérance », devient pour nous autres, dans le contexte socio-politique de notre pays, un temps favorable à la manière de ce que dit Saint Paul aux Corinthiens : « Au moment favorable je t’ai exaucé, au jour du salut je t’ai secouru. Le voici maintenant le moment favorable, le voici maintenant le jour du salut. » (2 Co 6,2). C’est vraiment le moment favorable pour « espérer contre toute espérance » (Rm 4,18), car l’espérance ne cède pas devant les difficultés. C’est le moment favorable pour nous situer tous comme de véritables pèlerins et témoins de l’espérance en ces temps difficiles. (Chant, cf. audio)
Qu’est-ce que nous pouvons offrir comme signes d’espérance à notre niveau comme éducateurs FIC de SLG, comme apprenants de SLG pour être de véritables pèlerins et témoins de l’espérance au sein de cette communauté éducative que nous formons ici à SLG? Je pourrais décliner ces signes en quatre mots faciles à retenir que je nomme la culture du PPMC :
Le premier signe d’espérance et le plus important, c’est la culture de la paix (pour le premier P du PPMC) ou encore la culture de la non-violence là où nous sommes, surtout ici à l’école; cultivons cette paix dans nos paroles, (attention à ce que nous disons, apprenons à tenir notre langue, à mettre un frein à notre langue dans l’adversité, apprenons à tourner notre sept fois dans la bouche avant d’ouvrir celle-ci); cultivons cette paix dans nos actions (apprenons à ouvrir les mains au lieu de les fermer et lorsque nous avons de bonnes raisons de nous mettre en colère, apprenons à respirer le temps d’un « Notre Père» pour libérer les énergies négatives et nous remplit d’énergies positives) ; cultivons aussi cette paix dans nos choix de vie…
Le second signe d’espérance que nous pouvons offrir les uns aux autres, c’est la culture du pardon (pour le 2emc P du PPMC). Le pardon, c’est l’autre nom de la réconciliation. Je vous renvoie à ces mots de Jésus sur le pardon en Mt: « Si vous pardonnez aux hommes leurs fautes, votre Père céleste vous pardonnera aussi… » (Mt 6,14) ; à la prière du « Notre Père » qui précède ces paroles en Mt et que je vous invite à prier souvent à l’école/ en famille en cette année de pèlerinage sur le chemin de la prière, la seule prière vocale que Jésus a enseignée à ses disciples après leur avoir demandé en Mt de ne pas rabâcher comme font les paiens. Vers la fin du « Notre Père », pensons bien à ce que nous disons « Pardonne-nous nos offenses comme nous pardonnons aussi à ceux qui nous ont offensés ».
Le troisième signe d’espérance que nous pouvons offrir les uns aux autres, c’est la culture de la miséricorde (pour le M du PPMC). La miséricorde c’est « l’autre nom de l’amour de Dieu» (Bernard Sesbouë). C’est la compassion pour toutes les formes de souffrances; c’est la patience bienveillante devant la lenteur de la conversion ; c’est le pardon généreux envers qui se reprend ; c’est le cour qui s’ouvre devant la misère du prochain. À la suite de Jésus, soyons des instruments de cette miséricorde par la pratique des œuvres de miséricorde corporelles et spirituelles que j’invite les profs de catéchèses à vous enseigner pour que cette année jubilaire soit véritablement une année de grâce pour chacun (cf. ouvres de miséricorde au nombre de 14 au total/7+7), spirituelles (consoler les affliges, pardonner les offenses, inviter les pécheurs à la conversion, etc.) et corporelles (donner à manger aux affamés, assister les malades, visiter les prisonniers, etc.).
Le quatrième et dernier signe d’espérance que nous pouvons offrir les uns aux autres – c’est notre Père Fondateur JMLM qui me l’a inspiré et que je m’efforce de vivre d’une manière particulière dans la mission qui m’est confiée il y a déjà six mois – c’est la culture de la confiance en la Providence (pour la lettre C du PPMC), une confiance qui est synonyme d’abandon au Seigneur. Je vous partage ces pensées de notre Père Fondateur qui recommandait souvent cette confiance aux premiers Frères: « Je vous exhorte à prendre courage et à vous confier en Dieu ; il ne vous abandonnera pas, soyez-en sûrs; quelque chose qui arrive, ne vous troublez point, ne vous désolez point, et portez votre croix avec amour. » / « Dans tous les événements, si fâcheux qu’ils puissent être, ne vous troublez jamais. Faisons de notre mieux et puis demeurons en paix dans les mains de Dieu ». Une invitation à toujours nous en remettre à Dieu dans la prière silencieuse, dans toutes les circonstances de la vie, heureuses ou malheureuses. Nous l’entendrons alors nous dire au cœur des tempêtes de notre vie ou de notre histoire nationale comme aux disciples au milieu de la mer agitée : « Confiance, je suis là, n’ayez pas peur ! » Soyons des artisans de cette culture du PPMC, en faisant de la Paix, du Pardon, de la Miséricorde et de la Confiance en Dieu, notre style de vie pour être des Pèlerins de l’espérance tout au long de cette année jubilaire !
Soyons des artisans de cette culture du PPMC, en faisant de la Paix, du Pardon, de la Miséricorde et de la Confiance en Dieu, notre style de vie pour être des Pèlerins de l’espérance tout au long de cette année jubilaire !
Merci de transmettre mes vœux de sainte et heureuse Année 2025 à vos parents! Que cette Année Sainte placée sous le signe de l’espérance, à la faveur du Jubilé, soit pour eux l’occasion de ranimer cette espérance et d’en témoigner autour d’eux.
Dans notre prière de ce matin, nous pouvons offrir quelques intentions au Seigneur par les mains de NDPS :
- Pour nos parents que font tant de sacrifices pour que nous ayons une éducation de qualité
- Pour nos professeurs qui se dévouent jour après jour pour nous aider à grandir en sagesse et en intelligence Pour nos camarades qui sont pour nous de vrais compagnons de route, of. ceux qui veulent être Frères.
- Et pour tous les enfants du pays qui n’ont pas la chance d’aller à l’école comme nous…
- Pour tous nos dirigeants afin qu’ils aient le souci des plus pauvres, des laissés-pour-compte de notre société.
- Merci de prier aussi pour moi .