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La malédiction du collier

Depuis tout petit j’ai toujours été attiré par l’occultisme. Ma chambre reflète parfaitement cette orientation pour ne pas dire obsession. Une collection de bougies de toutes les couleurs, des sels et des fers à cheval sensés éloigner les mauvais esprits, les livres de ma petite bibliothèque également faisaient référence au spiritisme. Ainsi par hasard en me promenant au marché de Pétion-Ville, mes yeux se portèrent sur un collier parsemé d’inscriptions bizarres bien en vue sur l’étalage d’une marchande aux yeux d’un vert de jais et aux allures de druidesse.

Depuis l’achat de ce collier je me sentais différent et l’avertissement de la vieille dame était devenu fragmentaire dans ma mémoire. Et pour revenir au collier, j’y étais addicté. Je le gardais autour de mon cou en tout temps ; au repas, en promenade et même à la salle de bain. Je ne pouvais plus m’en passer. Un jour quelque chose de singulier attira mon attention. De temps en temps, je ressentais des maux partout ; au dos, aux pieds, etc. C’était étrange car je suis de nature sportive et je ne m’imaginais pas dans ces conditions.

Changement tout aussi bizarre, suivant une fantaisie depuis ma puberté, j’avais placardé à la porte de ma chambre une sorte de règle en carton de 2 mètres, me permettant de prendre connaissance de ma taille à mon gré. Ce matin-là après ma toilette je me postai devant la “règle” et vit avec étonnement que j’avais perdu 7 centimètres! Oui, 7… comme si j’étais devenu voûté. Un frisson d’horreur me parcourut, je fus sorti de ma torpeur par la sonnerie de mon téléphone. Je décrochai et reconnus la voix d’un de mes amis m’invitant à une “Party”. Après lui avoir assuré ma venue, il me prévient que la fête se prolongerait jusqu’au soir… vendredi soir.

Qui dit fête tardive, dit libations. Mais comme je n’adhérais pas vraiment aux mœurs lascives de mes camarades lors de ces genres de soirées, je me mis au balcon, une bière à la main, en quête d’un vent frais. Telle ne fut ma surprise quand une jeune fille s’approcha de moi sans un bruit. Elle leva la tête, me regarda en plongeant ses yeux verts et me tint ce langage : “Tu ne m’as point écoutée, l’autre jour, c’est donc à toi d’assurer ma relève pour la malédiction du “Collier de Vendredi”. Elle disparut comme par enchantement, mon cerveau devint engourdi et tout devint noir.

J’ouvris les yeux. Des bruits confus parvinrent à mes oreilles. Je portais un large chapeau de latanier pour me protéger du soleil. Je pris conscience de l’endroit où je me trouvais. J’étais à Pétion ville, le corps douloureux sous le poids d’une étrange vieillesse et essayant de vendre un collier parsemé d’inscriptions bizarres.

Métellus Marc Daniel II

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