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Category Archives: HISTOIRE

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In Memoriam

Ces derniers jours, plusieurs de nos proches nous ont devancés.

Le Frère Hervé ZAMOR, exprime toute sa reconnaissance envers la communauté éducative de Saint-Louis. Il a bien remarqué la présence de la délégation d’élèves, de plusieurs professeurs de l’Institution dont des Mennaisiens. Il nous demande de continuer à le soutenir de notre prière pour la réussite de sa mission et pour le repos de l’âme de son frère Fargot.

Me Maxime AUGUSTE vient de perdre sa soeur Eulalie Yvenie JEAN-FRANÇOIS. Elle était née le 2 décembre 1952 à Saint-Raphaël. Elle est décédée à Port-au-Prince, le 30 mars 2019. La date de ses funérailles sera connue durant la semaine.

Mme Coeurlyne vient de perdre son grand frère de manière tragique. Il a reçu une balle non loin de Poste Marchand. La date des funérailles vous sera communiquée dès que possible.

Mme Maude ROMULUS a perdu son beau-frère Anthony ROMULUS, le 25 mars. Ses funérailles seront chantées au Parc du Souvenir, le samedi, 6 avril: exposition à 10h30, funérailles à 11h30.
Que le Seigneur leur accorde à tous le repos éternel!

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En route pour le 2e tour de j’épelle au soleil!

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Pour cette neuvième (9e) édition, Saint-Louis de Gonzague continue à honorer l’invitation de Télé Soleil pour le concours national d’épellation sous le nom de « J’épelle au soleil« , qui est une compétition d’orthographe lexicale réalisé à l’oral et comprenant plusieurs tours. 

Jusqu’ici, Saint-Louis de Gonzague reste et demeure l’école championne en titre du concours et n’est jamais vaincue.

Nos épeleurs sont à leur second match. Une tradition qui se poursuit 15/15 au premier match et 15/15 au second! Derière ces victoires, que de dévouement! Notre équipe est donc qualifiée pour le second tour du concours!

À travers ce concours, un des membres du jury, (le “prononceur”) désigné sous le nom “le dictionnaire”, prononce un mot que l’élève doit épeler à voix haute, devant un public sélectionné composé de parents, d’éducateurs, de membres de la presse et d’autres personnalités. Le concurrent peut demander au lecteur de répéter le mot, de le définir, de l’utiliser dans une phrase ou une expression, etc.

Le concours d’épellation présente de nombreux avantages pour les participants, la finalité étant de promouvoir l’excellence en milieu scolaire.

En effet, en se préparant pour un concours d’épellation, l’élève améliore son orthographe et enrichit son vocabulaire. Du coup, il développe un intérêt certain pour l’étude de la langue.

Pour bien maîtriser l’orthographe d’un mot, l’élève doit chercher sa définition (donc, il va utiliser plus souvent son dictionnaire). Il s’active aussi à chercher la ou les langues d’origine, ce qui va lui permettre de se familiariser à l’histoire universelle. Mais, ce n’est pas tout. L’enfant qui commence à effectuer des recherches ne va plus arrêter de se documenter, donc de s’instruire. Il va relever son niveau d’éducation et aura beaucoup plus de chances de réussir à l’école et dans la vie.

Outre la maîtrise des arts du langage et l’incitation à l’apprentissage, l’élève qui monte sur un podium apprend à surmonter sa timidité et développe une certaine capacité au niveau des arts de la scène.C’est tout l’intérêt de l’organisation de ce genre d’activités parascolaires.

Félicitations à toute l’équipe et aux encadreurs, notamment l’infatigable M. Ricardo Gue pour son accompagnement!

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Hommage posthume à Maitre Jean Reynold PETION

PPQuelqu’inacceptable qu’elle soit, la chose n’en est pas moins certaine. Telle une rumeur, la nouvelle a fait le tour des cercles d’amis tant d’ici que d’ailleurs. J’en connais qui sont restés muets pendant plusieurs jours. D’autres se sont fermé les yeux en signe de refus. Mais à quoi bon s’enfuit dans le rêve quand le cauchemar et la réalité se passent tour à tour la musique de l’effroyable. Quand le réel et l’imaginaire sont l’enclume et le marteau, demeurer dans le faux fuyant est une logique que l’on doit s’interdire. Faudrait-il qu’on se rende à la triste évidence. Décidément, Renaud est mort. Pépé est parti. Dyab n’est plus.

Mais, me dira-t-on, les hommes ne meurent-ils tous pas ? Et je vous dirai que ce n’est seulement la mort d’un homme que je pleurs, mais la disparition d’un bel échantillon d’humanité, un des plus beaux échantillons que ce coin de terre ait jamais produit. Renaud n’a combattu aucune guerre conventionnelle. Et pourtant, c’était un preux, un valeureux. Le temps nous manque de dresser le portrait de ce genre de héros qu’était Renaud. Ces gens, qu’ils soient hommes ou femmes, je les appelle ‘les héros du quotidien’. Ceux qui donnent à la vie son vrai sens et sa valeur. Le célèbre chansonnier populaire dirait : ‘Se yo ki fè lavi mache’.

On ne pouvait connaitre Renaud sans l’aimer. Mathématicien de son état, il ne posait pas l’équation de la vie en termes de valeurs absolues. Il leur préférait les joies simples de la vie. Propagateur de paix, Renaud a accompli un tour de force que ne peuvent même ceux qui prennent les villes et remportent de grandes victoires militaires. Il ne se mettait jamais en colère. Il souriait toujours. Fin causeur, il était l’âme du giron de tous les cercles d’amis. C’est à travers Renaud que je connais une bonne partie des histoires de la Grande Anse sans y avoir jamais mis les pieds. Apôtre du vivre ensemble, il s’inquiétait toujours des déboires de son pays dont la politique était pour lui un sujet de conversation passionnant. Il se faisait tort de trouver un dénominateur avec tous ceux qui se trouvaient sur son chemin.

Bon père, il chérissait Calolo et Joujou comme la prunelle de ses yeux.

Prince de l’amitié, il compartimentait ses amis. Ceux des frères Saint-Louis occupaient une place spéciale. Je veux parler des Allemagne, des Jantou, des Daddy, des Kalil : ceux-là, avec d’autres, étaient sacrés. Il me parlait de ses conversations avec des collègues tels que Maitre Jean-Claude, Maitre Joubert, Maitre Agénor CADET, l’actuel Ministre de l’Éducation Nationale et de la Formation Professionnelle. Ce prince de l’amitié prodiguait des largesses affectives à ses amis qui le lui rendaient bien.

A considérer le nombre de ses amis qui occupe des positions importantes, cet homme aurait pu se hisser très haut dans l’échelle sociale ou même se faire une place sur l’échiquier politique. Mais il était d’un autre genre. Il aimait ses amis pour ce qu’ils sont et non pour les avantages qu’il pouvait en tirer. Au fait, en termes d’avantages matériels, il n’en a tiré aucun. C’est avec le cœur lourd, mais aussi comme on décerne une récompense, que nous lui décernons, à titre posthume, le titre d’universitaire sans fortune.

Renaud est parti pour le chemin de toute la terre. Il restera toujours dans nos cœurs ce qu’André MALRAUX appelait ‘notre musée imaginaire’. Il est parti pour un monde meilleur, car nous rendons de lui ce témoignage que ses dernières pensées ont été pour son Seigneur à qui il avait recommandé son âme.

Pépé était en quelque sorte un incompris. On le disait mauvais gestionnaire, mais c’était mal comprendre sa philosophie de la vie. A tort ou à raison, il se croyait obligé de partager tout ce qui lui venait en mains sans se soucier du lendemain. L’image que je garde de cet incompris est ce que dépeint Charles Baudelaire dans l’Albatros: ses ailes de géant l’ont empêché de marcher.

Il a fini par se rendre à l’évidence que de toutes les options intellectuellement viables aux problèmes de l’existence humaine, la foi en Jésus Christ est de loin la meilleure, et ceci à des années-lumière.

(Comme il n’a pas su s’encombrer des biens matériels, la terre lui sera légère. Va en paix, Pépé!)

Jean Phareau DUMONT

La perte d’un éducateur émérite

Chers Membres de la Direction

Chers Amis et Collègues,

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Nous avons vécu ces derniers jours le cauchemar de la perte d’un éducateur émérite, Monsieur Jean Reynod PETION, qui est parti pour la maison du Père. Ce qui nous exaspérait le plus c’est la cruauté de sa maladie qui ne lui avait laissé aucun répit, c’est la décrépitude de son corps dans une âme sainte, c’est sa crucifixion lente sur son lit de malade, son constat d’une vie d’échec face à la ténacité de rude travailleur.

Nous conservons de Monsieur Jean Reynod PETION un humour décapant qui ne le quittait jamais. Qui d’entre nous, en entrant dans la salle des profs n’avait pas le sourire aux lèvres en l’écoutant narrer une histoire insolite ? Comme il prenait bien son air convaincant pour analyser à la loupe la politicaillerie haïtienne et la cécité de nos dirigeants, relater les exploits de l’équipe de football haïtienne ou brésilienne…

Que de fois il nous relatait qu’il corrigeait ses copies à la lueur d’une bougie afin de remettre ses notes à temps, qu’il reprenait à maintes reprises une notion de mathématiques ou de physique non assimilée par quelques-uns de ses apprenants dissipés. Il a tant souffert sans se plaindre, souvent incapable d’acheter ses médicaments s’il a eu le malheur d’être malade avant le dépôt effectif du 20 de chaque mois.

Pourtant beaucoup d’entre nous ont fait semblant de ne pas voir la douleur de ce prof qui éprouva au plus haut point l’intérêt d’enseigner.

Il a été pour ses apprenants le prof dont ils admiraient tant le savoir, son sens de l’écoute et son indulgence. S’il savait complimenter souvent, il hésitait souvent à sévir.

Pépé, ton départ attendu et souhaité quand tu étais au paroxysme de la souffrance, nous a causé un vide indélébile. Tu as été notre élixir de détente par tes anecdotes connus de toi seul, notre source d’inspiration dans un monde où des hommes de même langage se considèrent comme famille et pourtant ne peuvent plus se comprendre sans interprète et où règne la croix sans le Christ.

Va en paix ! Que la terre te soit légère et les portes du Paradis toute grandes ouvertes pour t’accueillir dans ton vrai monde !

Me Louiné JOSEMA

Des légendes comme mon père survivent au temps!

PP3La mort de mon père ne m’a pas été rapportée, on ne m’a pas appelé pour me l’annoncer subitement, non, je l’ai vécue. Mon père a rendu l’âme alors que nous, mon frère, trois autres amis et moi, l’aidions pour qu’il puisse faire quelques pas, car même cela lui était impossible. C’est pour vous dire qu’il est parti dans nos bras. Cela m’a tout d’abord plongé dans une profonde tristesse.

La perte de mon père m’avait anéanti et affaibli. Mais par la suite, j’ai pris son décès comme un tremplin pour me pousser à travailler davantage. En effet, comme vous le savez tous, Jean Reynold PETION était un grand homme qui avait consacré sa vie à l’éducation : l’éducation des siens ainsi que celle de nombreux autres élèves tant à Saint-Louis de Gonzague que dans diverses autres écoles de la capitale.

Professeur de mathématiques et de physique pendant plus de trente ans, il a su apporter son savoir à des milliers d’élèves et notamment les 23 promotions qu’il a formées à Saint-Louis de Gonzague. Il ne s’est jamais lassé de prononcer ces mots : ‘Ti mesye, pran etid nou oserye, se sa k’ kle lavi a.’

Je dois également vous dire que mon père était un grand fan du football, car je veux qu’on garde cette image de passionné de foot qu’il fut. Il s’adonnait souvent à des débats autour du foot avec ses élèves ainsi que ses collègues et des amis du quartier, grand fan du Brésil et du Real Madrid qu’il était.

Un autre sujet qui le passionnait également était la politique.

Toute personne qui, pendant une période, a pu côtoyer mon cher papa, a forcément gardé l’une ou l’autre de ses phrases légendaires ; son fameux : ‘Non tonton, rete, tchuiiiip… !’ (pardonnez-moi l’expression). Il ne cachait jamais sa frustration quant à l’impertinence, la turbulence ou l’ignorance d’un élève face à des casse-têtes en physique ou en maths qui pourtant lui était un simple BEABA.

Jamais je ne pourrais résumer en quelques lignes la vie riche que mon père a vécue. Il y aurait beaucoup à dire. Mais je voudrais conclure en vous disant ceci : seuls les simples hommes meurent, mais des légendes comme mon père survivent au temps, car ils restent à jamais gravés dans nos mémoires.

Je vous remercie !

Jerry PETION, son fils, élève de Terminale Bleue

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FRERE HUBERT LE DEIT (1932 – 2018)

Hubert (13)Extraits de la présentation par Fr. Joseph Bellanger à l’occaion des funérailles de Fr. Hubert, samedi 27 Janvier.

Plus de 85 ans accomplis :la vie de Frère Hubert est bien remplie.
Au seuil de ses 18 ans, il entre au noviciat des Frères de l’Instruction Chrétienne.
Au bout de 10 ans, après une expérience pédagogique en Bretagne et après avoir prononcé son engagement définitif à Ploërmel, il débarque en Haïti en 1960, année du centenaire de la mort de Jean-Marie de la Mennais.
Durant ses 58 ans en Haïti, Frère Hubert en a vécu 40 à Saint Louis de Gonzague : 34 ans à la rue du Centre avec diverses fonctions : enseignant, directeur, économe, supérieur, responsable pédagogique ; 6 ans à Delmas : dans l’équipe de fondation, 3 ans comme directeur et économe – puis 3 autres comme responsable du troisième cycle. Pendant ce temps, il est sur bien des fronts pour soutenir d’autres institutions scolaires et d’autres œuvres ecclésiales, pour servir une population autre que la population saint-louisienne, en particulier par son implication dans la rénovation des manuels scolaires et l’aggiornamento de l’enseignement catéchétique.
Retraité depuis 2010 il nous a quitté le dimanche 21 janvier, en la fête de Notre Dame d’Altagrâce. Il était dans sa 58e année d’Haïti.

Dans notre Haïti qui connaît des mutations profondes souvent difficiles, parfois douloureuses, tant dans la société que dans le tissu ecclésial, et qui est tenté par le repli sur soi, la méfiance ou l’indifférence, la vie de Frère Hubert dit qu’un autre monde est possible : l’Évangile vécu au jour le jour, la gratuité, la simplicité, l’ouverture aux autres, la conversion permanente.

Le MERCI DE FR. HUBERT.
19260346_10155642992769843_1818157205142618996_n« Depuis plus de 50 ans passés en Haïti, quand je me remémore toutes les marques de confiance et d’amour que j’ai reçues, je ressens un immense sentiment de reconnaissance. Merci à ma congrégation, merci à mes frères et aux collaborateurs qui ont partagé mes travaux, merci à l’Église qui m’a associé à sa mission d’annoncer Jésus-Christ, merci au Ministère de l’Éducation nationale qui m’a associé à sa mission d’éducation, merci au peuple haïtien qui m’a appris l’espérance et la joie de vivre. Pour tout l’amour reçu, MERCI. »

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A la mémoire de Frère Hubert Le Deit

Les obsèques de Frère Hubert Le Deit ont eu lieu ce samedi 27 Janvier à Saint-Louis de Gonzague.

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  • Le secondaire de Saint-Louis de Gonzague a quitté, après 83 ans de présence, les locaux de la rue du Centre, pour s’installer à Delmas 31-33, en 1973.
  • Seules les classes de 3e, 2de, 1re et philo furent déplacées. La communauté était alors de dix frères, dont neuf enseignaient à tous les niveaux. Le Frère Hubert Le Deit fut le premier directeur et supérieur.

Biographie

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Naissance  : 23 octobre 1932 à Crédin, France.
Noviciat : 01 août 1950  à  Jersey
Profession perpétuelle  : 01 août 1960
Province Saint-Louis-de-Gonzague

Décédé à l’Hôpital du Canapé-Vert à Port-au-Prince, le 21 janvier 2018, à l’âge de 85 ans, dont 67 de vie religieuse.

Province Saint-Louis-de-Gonzague

Parcours de vie

 

1953 Languidic Enseignant

1954

Hennebont Enseignant
1956 Crach Enseignant
1957 Service militaire
1959 Gourin Enseignant
1960 Port-au-Prince (St-Louis-de-Gonzague) Enseignant
1965 Institut Catéchétique de Strasbourg Étudiant
1966 Pétion-Ville – (Juvénat : 3ème – Terminale) Directeur
1968 Port-au-Prince (St-Louis-de-Gonzague – Rue du Centre) Directeur du primaire
1971 Port-au-Prince (St-Louis-de-Gonzague – Rue du Centre) Directeur
1973 Port-au-Prince (St-Louis-de-Gonzague – Delmas) Directeur
1976 Port-au-Prince (St-Louis-de-Gonzague – Rue du  Centre) Directeur
1982 Port-au-Prince (St-Louis-de-Gonzague – Rue du Centre) Directeur du Primaire
1992 Port-au-Prince (St-Louis-de-Gonzague – Delmas) Directeur du 3ème Cycle
1995 Pétion-Ville (Juvénat : 3ème – Terminale) Supérieur, Directeur
2002 Juvénat Économe, Comité National de Catéchèse – Éditions FIC
2006 Port-au-Prince (St-Louis-de-Gonzague – Rue du Centre) Économe
2010 Pétion-Ville, Maison Gabriel-Deshayes Retraité
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Un Grand Merci à Tous Les Bienfaiteurs!

Nous voulons remercier de facon toute particulière tous nos bienfaiteurs. Car, grâce à eux, nous pouvons dire que SLG est de nouveau debout. Des actions menées en faveur de l’Institution et tous les efforts quotidiens ne pourraient être aussi efficaces sans leurs soutiens.

En voici une liste des entreprises qui ont donné du matériel ou versé des espèces pour les terrains de sports:

Wenling Traffic Itd, Croix Rouge Américaine, Malta H, Sogebank, Fondation Lesly Emmanuel Brezault , Haiti Blocs, Batimat, Bahibloas, JEPHYGA Construction, Entreprises Murat Excellent, SHANA Footbal Club, PANEXUS, Fédération Haitienne d’Athlétisme, Metayer Construction, Groupe Jean Vorbe

bienfaiteurs-ent

Nous profitons également pour remercier des anciens élèves qui ont contribué récemment pour l’amélioration du stade et la finition du terrain synthétique:

Armand Gilbert,  Aubourg Jean-René,  Avril Grégor,  Bélizaire Jean-Garnier,  Boucard MarioBruno Alain,  Carré Jean Jacque,  Carrié Jean Luc,  Charles Léon,  Chavannes SandroCraan Alain Dénizé Ralph,  Dénizé Robert Dénizé Pierre-Edouard,  Desrosiers JuhaniDorval LeslyDouyon Paul,  Dubois Jean-BadenDumay Harry,  François NadyGrousse Lionel,  Guerrier Grégory,  Henry RobertDubois, Heraux StéphaneHeurtelou RégynaldHilaire Grégory,  Jean-Louis GrégerJean-Phillipe AlainJean-Pierre StéphanJulien Hervé,  Lalanne RudolpheLaraque Philliplarco Danielle,  Legagneur Hervé,  Legros Imbert,  Legros Grégory,  Léonard Frantz,  Lhérisson Patrick,  Limousin LéonceMengual Marconel,  Michel Juders,  Michel KennethMoscova RogerNocéra PépinePolicard FranckyRameau PavlovRaymond MuratRigeaud StanleyRivière FrédérickRomain Jef,  Romulus RudySiméon Jacques-Henri,  Trévant Lucien CharleyTurnier DavidVallès Pierre-RichardVieux AllanWulff Frédérick

Une fois encore, toute la communauté saint-louisienne leur remercie chaleureusement pour leur participation.

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Décès de M. Jean-Myrtho Délice

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Toute la communauté saint-louisienne tient à exprimer ses sympathies et ses plus sincères condoléances à la famille Délice et à tous ses proches.

M. Jean-Myrtho Délice était membre de la commission sportive depuis sa création. Ce dernier assumait la fonction de Relations publiques au sein du Comité de l’organisation traditionnel « Championnat Lamartine Clermont » et s’est montré toujours satisfait du bon déroulement de la compétition.
Il est décédé le jeudi 11 janvier 2018. Ses obsèques auront lieu ce Dimanche à 3h pm. à Bon-Repos, plaine du Cul-de-sac, entrée carrefour Lison, impasse Jean sur la main droite en descendant, paroisse Notre Dame du Sacré-Coeur.

Une veillée est prévue ce Samedi de 5:00 – 7:00 pm. au « Parc Univers », Rue de l’enterrement en face de la rue Carbonne.

Que son âme repose en paix!

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Hommage aux 2 Frères et 17 élèves parmi les 300 000 morts du 12 janvier 2010

IMG-20180112-WA0003Les Frères Joseph Bergot et Dominique Baron et 17 élèves parmi les 300 000 morts lors du puissant séisme qui a dévasté Port-au-Prince le mardi 12 Janvier 2010.

En s’écroulant, la maison provinciale La Menais à Pétionville a grièvement blessé le frère Joseph Bergot, 70 ans, qui est mort peu après son hospitalisation.
Natif de Saint-Renan (Finistère) et en Haïti depuis 1965, le frère Joseph Bergot exerçait comme professeur de physique à Port-au-Prince, tout en étant à l’époque économe de la province des Frères en Haïti.

Le frère Dominique Baron, 46 ans, se trouvait au rez-de-chaussée lorsque la maison s’est écroulée. Son corps a été découvert, sans vie, dans les décombres de l’édifice. Le F. Dufreine Auguste, raconte dans un message:

     « Le Frère Dominique a dû être tué sur le coup, assommé par la porte d’entrée. A peine entré, il venait sans doute de s’asseoir pour se rafraîchir, quand la maison s’est effondrée. ll s’est malheureusement trouvé au coin le plus affaissé ; les murs de séparation se sont abattus sur lui. »

Originaire de Lorient, le frère Dominique Baron était enseignant et travaillait aux éditions de manuels scolaires en Haïti. plus d’infos

En cette « Journée nationale de réflexion et de sensibilisation sur la vulnérabilité d’Haïti face aux risques et désastres »,
Toute la communauté Saint-louisienne rend hommage à la mémoire de toutes les personnes qui ont perdu leur vie.
En souvenir des années d’amitié, et des moments de vies qu’ils ont partagé avec nous. Prenons tous quelques instants de méditation et de témoignage où chacun se remémore des êtres chers disparus!

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Célébration du Bicentenaire de la Fondation des Frères

Hier dimanche 1er Octobre, s’est tenue la première célébration de ces deux années vouées au souvenir et à l’action de grâces pour les merveilles accomplies par le Seigneur à travers les deux fondateurs: Jean-Marie Robert de la Mennais et Gabriel Deshayes. La fête a réuni les Troisième Cycle de six écoles « mennaisiennes » de la métropole: Jean-Marie Guilloux de Port-au-Prince, Saint-Joseph de Pétionville, Frère Anatole de Delmas 29, Frère Guénolé-Marie de Carrefour Marin, le Centre Éducatif Noël des Anges de Cité Soleil et Saint-Louis de Gonzague.

En cette occasion, ce lundi 2 Octobre les élèves du secondaire, accompagnés de quelques professeurs, célèbrent cet anniversaire à la chapelle de l’institution.

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Il y a 200 ans…

Nous sommes en France, en 1817, le roi Louis XVIII dirige le pays, après l’abdication de Napoléon deux ans plus tôt. L’abbé Jean-Marie de La Mennais travaille à reconstruire, après les années de bouleversement de la Révolution, le diocèse de Saint-Brieuc, en Bretagne. Il voit clairement que le vrai moyen d’assurer l’avenir religieux du diocèse est d’éduquer chrétiennement la jeuness. Il commence à former lui-même trois jeunes gens, pieux et intelligents. Dans le diocèse voisin de Vannes, l’abbé Gabriel Deshayes, a la même vision et commence également à former des jeunes gens pour enseigner.

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PAP – Saint-Louis a remporté la finale! SLG vs EXL

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Après avoir battu « Quisqueya » en demi-finale, les saint-louisiens ont fait une large victoire face à l’équipe « Exceptional Learning » sur un score de 67 à 48. Une finale qui s’est déroulée à Quisqueya.

Bravo aux joueurs et spécialement à l’entraîneur M. Dorlean Hubert.
Remerciement à tous ceux qui ont participé à cette réussite.

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L’équipe de Saint-Louis a été sacrée championne de la Coupe Digicel!

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Les équipes du Lycée Jacques Prévert (Miragoâne) et de l’Institution Saint-Louis de Gonzague se sont rencontrées pour la grande finale de la quatrième édition de la coupe Digicel, organisée par le Comité interscolaire de basket-ball amateur (CIBA), sous la supervisionde la Fédération haïtienne de basket-ball (FHB) du vendredi 17 février à Babiole 7.

D’une seule voix ils chantaient tous en cœur l’hymne saintlouisien à la suite de leur victoire:

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Une fin de semaine de fête réussie avec de la joie au coeur!

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La fête de l’école, suivit le lendemain de la journée sportive à Saint-Louis de Gonzague, a été remarquable.

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Une ambiance agréable où les élèves du Secondaire et du Troisième cycle ont fait la fête dans leurs classes respectives.
Des célébrations eucharistiques avec les cycles ont eu lieu durant la matinée et aussi avec la population du quartier dans l’après-midi.
Diverses activités ont marquées ces 2 journées:img (5)

  • des conférences,
  •  des jeux,
  • des championnats sans oublier les ambiances organisées dans les salles de classe.

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Les élèves du secondaire, la promotion Invictus, se sont organisés pour réserver des salles pour les nourritures emportées, d’autres salles pour des jeux et des animations de DJ qui se déroulent dans d’autres salles.

img (27)Élèves et professeurs se mêlent tous dans l’ambiance de cette fête.
D’un autre côté,les professeurs et aussi quelques les membres de la Direction ont eu l’occasion d’échanger entre eux autour d’un vin d’honneur.
On pouvait lire sur tous les visages, élèves, professeurs, parents et autres des sourires et de la joie au coeur!

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Décès

JonObsèques de M. Jonathan Gustave

Jonathan nous a été enlevé subitement lundi 9 Janvier dernier, emporté par un stroke brutal. Nous nous souviendrons de sa jovialité, de son sourire, de son grand esprit de service, de son dévouement.
Une veillée de prière se tiendra vendredi 20 à 5h pm à la chapelle de l’Institution.

La messe des se tiendra à la chapelle samedi 21 à 8h am. Elle sera précédée de l’exposition du corps à partir de 7h am.
« Que Dieu l’accueille dans sa Joie et qu’Il assiste sa famille dans cette dure épreuve. »

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Célébration des 20 ans de la Chorale Sacré-Coeur/Saint-Louis

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SEMAINE DES FONDATEURS

Chaque année, la semaine du 26 novembre est consacrée à évoquer les Fondateurs des Frères à travers un thème et des évocations. Le thème retenu cette année est celui de la FRATERNITÉ.

Il sera évoqué  suivant plusieurs axes:

  • Fraternel avec le Christ
  • Fraternel avec nos frères et soeurs
  • Fraternel avec les jeunes
  • Fraternel avec ceux qui souffrent
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Un témoignage sur les 20 ans de la Chorale

12631317_1016155801783261_4172412710441779947_nJe connais le nom et le visage de Will Hodgson depuis que j’ai dix ans. Que les années passent vite. Voilà qu’aujourd’hui  je suis déjà « granmoun » comme je le dis assez souvent.

J’étais en 8e (primaire) au Sacré-Cœur et je souffrais la pénitence inculquée aux dernières de famille qui devaient obligatoirement attendre leurs aînées après la fin des classes. A cette époque, la toute petite salle de répétition de la chorale était sous les escaliers du 2e bâtiment du primaire, tout près de la salle de piano où je devais me rendre par moments. Voulant souvent être à l’écart des extravagances de certaines camarades à l’école, je m’asseyais tranquillement au dos du mur attenant à la salle de répétition et écoutais les mélodies que l’on chantait.

Et ainsi j’apprenais intérieurement des chants tels que « le beau Danube bleu », Mon bel ange va dormir », « Réveille-toi, O Venise jolie», et j’en passe. Il y a des chants dont je ne me rappelle plus si je les ai formellement appris ou si j’étais forcée de les apprendre.

Arrive maintenant mon entrée en 6e secondaire. Pour ma mère, si sensible, qui déjà ne voulait pas me voir souffrir davantagedans les activités  sportives, la chorale était, bien entendu, un choix plus qu’idéal.  Puis vint le fameux jour où j’entrai dans cette salle de répétition pour mon audition. J’ai été assignée aux sopranos. A mon avis, l’année s’était bien passée et ajoutés à cela, plus que jamais, les bons moments de chant avec mes sœurs. On ajoutait à nos répétitions à la maison des chansons contemporaines de l’époque, les classiques, ainsi que les autres genres de musiques, même le rap… qui l’eût pensé.

Hodgson, sans t’en rendre compte, tu ravives la confiance en soi chez certains jeunes, la passion de la musique, la créativité (improvisation d’autres voix qui magiquement s’accordent à celle existant, pour donner de beaux sons), l’écoute, la discipline et l’entraide.

L’année suivante (1996), en 5e, la chorale devenait la chorale Sacré-Cœur/Saint-Louis, et avec cela, plus de rigueur, plus de répétitions, plus d’activités, plus de responsabilités.

Et plus je grandissais au sein de la chorale, plus je comprenais pourquoi je considérais qu’elle était une famille. La chorale m’a appris à aller vers les autres malgré ma timidité et mon désir de rester dans mon coin. M. Hodgson, tu t’en es  bien assuré,avec un ingénieux programme à l’époque, que chaque aînée soit responsable d’une nouvelle. Un programme qui perdure encore : il y a toujours certaines d’entre nous qui s’appellent mutuellement « manmi, tatie, cousine »…. Et on a su garder contact jusqu’à présent au-delà de nos obligations individuelles.

Les années passent et la chorale ne devient plus une obligation, mais une nécessité. M.Hodgson, tu ne t’es pas rendu compte combien de « vrais amis » tu nous as permis d’avoir, des gens de valeur sur qui on peut compter, des gens respectueux qui nous guident et qui nous tirent les oreilles quand on emprunte une mauvaise voie. Tu nous as créé beaucoup plus que des activités et on a appris à partager les mêmes valeurs. Avec la chorale, ces amies sont devenues des membres de ma famille.

Et maintenant, cela créait beaucoup d’activités pour ma famille élargie.  On passait la journée à l’école ensemble, mes amies et moi; les samedis, on se réunissait chez quelqu’un pour manger, fêter une quelconque opportunité que la vie nous donnait, et ainsi apprendre à mieux connaître chaque membre de nos familles, à s’amuser et le plus important, à toujours rendre grâce au Bon Dieu dès qu’on en sentait le besoin à travers le superbe chant « l’Eternel nous bénisse ». Jusqu’à présent, ce chant demeure pour certains, spécialement pour moi, une prière quotidienne que je n’aurais probablement jamais apprise si je n’avais pas intégré la chorale.

Tu as su nous inculquer de petits gestes qui nous marquent à jamais et qui ont permis à chacun d’être la personne qu’elle est aujourd’hui. Tu as su accepter tous les caractères, tu nous as inculqué la tolérance avec ton sens de l’humour aussi.

L’univers de la chorale a été un  temps pris aussi pour sortir du confort quotidien et braver des réalités différentes qui permettent à chacun d’en apprendre davantage sur lui-même.

Pour tout cela, j’ai toujours été d’accord que la chorale est une grande famille.

(Lucine Lominy)

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Chorale Sacré-coeur/Saint-Louis

La Chorale Sacré-Cœur/Saint-Louis fête ses 20 ans cette année. Auparavant, il existait des chorales séparées dans chacune des Institutions. Fr. Joseph Bellanger et Sr Jeannine décidèrent de réunir les deux ensembles avec le succès que l’on connaît grâce au talentueux et dévoué maestro qui la dirige depuis l’origine.
Pour célébrer cet anniversaire, elle donnera un concert le dimanche 27 novembre à 11h. Un moment à ne pas manquer… Les membres de la chorale ont aussi préparé une belle exposition de photos sur les activités et les moments vécus durant toutes ces années. Vous pouvez la visiter durant la semaine dans la cafétéria du Secondaire.

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Les constructions

    L’Institution Saint-Louis de Gonzague, dans son état actuel est l’œuvre des années.
Ce qu’on peut appeler le Vieux Saint-Louis ne comprenait que le bâtiment de la Rue du Centre et la chapelle.
La première maison de l’Institution, dite maison principale depuis, fut achevée en 1890. Mais le bâtiment ne se présentait pas comme aujourd’hui. Son second étage, en effet était entièrement en bois. En 1922, on le refit en ciment.
La chapelle date de 1896. Elle n’a été restaurée qu’une fois, en 1968. C’est au Frère Odile qu’on doit la construction de ce bel édifice religieux. En 1894, lors d’un séjour en France, il fit préparer par un architecte le plan de la chapelle. La maison Beaudet et Cie se chargea de l’exécuter. Les pièces de la chapelle arrivèrent à Port-au-Prince par bateau. A chaque arrivage, le Frère Odile gagnait le wharf et s’occupait lui-même à faire débarquer les pièces de fer et de fonte, les barils et les plaques de ciment.
La bénédiction de la première pierre eut lieu le 5 mai 1895 et la bénédiction solennelle de la chapelle, montée par des contre-maîtres français, le 21 juin 1896, en présence du Président de la République et de tous ses ministres.
D’année en année, les Frères réussirent à acquérir les propriétés avoisinantes de Saint-Louis. Les effectifs de L’Institution montant en flèche, il était urgent de s’agrandir.
De 1913 à 1916, s’élève la construction centrale du bâtiment donnant sur la Grand Rue, du‘’tunnel’’ actuel jusqu’aux présents locaux des Onzièmes. Après la guerre, elle est prolongée vers le nord et en 1925, vers le sud. Plus tard, le second étage de ce bâtiment sera reconstruit et des galeries viendront encadrer l’ensemble de la maison à tous les étages. (1933)
Depuis 1918, l’Institution continue d’être un vaste chantier. En 1925-26, s’élève le bâtiment du cabinet de physique et de la salle de musique, puis le théâtre.
En 1932, on remplace la maison vétuste des sœurs qui communiquait avec la cuisine, sise à l’emplacement actuel des urinoirs, à l’aide d’une passerelle et d’un escalier en bois, par leur belle résidence actuelle. On en profite pour construire la nouvelle cuisine à proximité. Les sœurs de la Sagesse le méritaient bien : n’étaient-elles pas au service de l’Institution depuis sa fondation? Elles furent remplacées par des religieuses de la Congrégation de Saint-Hyacinthe.
Toujours en 1932, on construit, au sud du cabinet de physique, une vaste et solide salle carrée pour abriter la Bibliothèque haïtienne.
Un puissant tourbillon ayant décoiffé en 1940 la maison ‘’Mérentié’’, comprenant au rez-de-chaussée le réfectoire des Frères et à l’étage l’infirmerie, on la démolit entièrement et on élève à la même place une nouvelle maison.
En 1965, on pose, au-dessus de ce qu’on peut appeler aujourd’hui l’ancienne Bibliothèque haïtienne, un étage pour servir de classes.
Un an plus tard en effet, on élevait près de la chapelle et donnant sur la Rue du Centre, un nouveau bâtiment pour recevoir la Bibliothèque haïtienne. La construction comprend également au rez-de-chaussée le réfectoire des dîneurs et à l’étage, à l’extrémité ouest, les appartements de l’aumônier.
Dans le passé, l’aumônerie de Saint-Louis avait connu bien des déplacements. La voici sortie du provisoire. Il est vrai que les aumôniers de l’Institution n’y avaient pas toujours résidé. Dans les premières années, des prêtres de Saint-Jacques assuraient cette fonction tout en ayant d’autres à la paroisse de la cathédrale. Mais depuis plus de cinquante ans le poste d’aumônier est tenu par des religieux montfortains. Les Frères et les Anciens élèves se souviennent encore des Pères Brunet et Guillo qui furent longtemps leurs aumôniers. Aujourd’hui et depuis près de vingt-cinq ans, le Père Denis Desjardins demeure l’aumônier de l’Institution de la Rue du Centre.

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Histoire

COMMENT EST NEE L’INSTITUTION SAINT-LOUIS DE GONZAGUE?
Des pourparlers, engagés dès 1842 entre le pouvoir d’Haïti et Rome, aboutissaient en 1860 à la conclusion d’un concordat. L’abbé Testard du Cosquer était venu en Haïti en qualité de légat pour les négociations fut, de retour à Rome, préconisé Archevêque de Port-au-Prince, le 7 septembre 1863.

Apres son sacre, il passa à Ploërmel, solliciter du R.F. Cyprien quelques Frères pour Haïti. Celui-ci agréa sa demande et désigna pour cette nouvelle mission quatre Frères qui gagnèrent Liverpool et s’embarquèrent sur l’Ascalon, le 20 avril 1864.

Le futur Mgr Guilloux, aumônier des Frères à Ploërmel et directeur du collège ecclésiastique établi dans la même ville par l’abbé Jean-Marie de la Mennais, les accompagnait dans ce voyage qui fut long et pénible.

Ils débarquèrent enfin à Port-au-Prince le 13 mai. Les Frères furent d’abord reçus par Mgr du Cosquer qui leur donna l’hospitalité jusqu’à la fin de juillet.

Ils prirent alors possession d’une petite maison, située non loin de l’angle sud-est de la rue Pavée et de la rue du Réservoir. C’est là que les Frères de l’Instruction Chrétienne ouvrirent leur première école le 3 octobre 1864, avec 130 élèves, ne pouvant recevoir davantage, faute de place.

En 1883, après avoir changé de local deux ou trois fois, cette école sera installée dans un ancien théâtre, à l’angle de la Grand’Rue et de la rue Pavée. C’était la plus importante école primaire de Port-au-Prince avec ses 550 élèves. Le niveau des études y était aussi assez élevé puisque des Anciens du ‘’Théâtre’’ avaient pu entrer directement à l’Ecole de Pharmacie par exemple.

Les Frères voulaient cependant faire mieux encore et c’est ainsi que l’idée d’ouvrir une Institution secondaire libre finit par les hanter. Le Directeur Principal, le C.F. Hermias était d’accord et les familles le poussaient de leur côté à ouvrir ce collège. Pour réussir dans cette entreprise, il fallait se trouver des appuis. L’Archevêque de Port-au-Prince, Monseigneur Tonti, se réjouit de l’initiative : il épaulera le C.F. Hermias de tout son crédit, tant auprès des Supérieurs de Ploërmel qu’auprès du Gouvernement Haïtien. Les commerçants de leur côté applaudirent au projet et offrirent au Directeur Principal des Frères, leur généreux concours se proposant de lui avancer des fonds.

LES CONSTRUCTIONS
L’Institution Saint-Louis de Gonzague, dans son état actuel est l’œuvre des années.

Ce qu’on peut appeler le Vieux Saint-Louis ne comprenait que le bâtiment de la Rue du Centre et la chapelle.

La première maison de l’Institution, dite maison principale depuis, fut achevée en 1890. Mais le bâtiment ne se présentait pas comme aujourd’hui. Son second étage, en effet était entièrement en bois. En 1922, on le refit en ciment.

La chapelle date de 1896. Elle n’a été restaurée qu’une fois, en 1968. C’est au Frère Odile qu’on doit la construction de ce bel édifice religieux. En 1894, lors d’un séjour en France, il fit préparer par un architecte le plan de la chapelle. La maison Beaudet et Cie se chargea de l’exécuter. Les pièces de la chapelle arrivèrent à Port-au-Prince par bateau. A chaque arrivage, le Frère Odile gagnait le wharf et s’occupait lui-même à faire débarquer les pièces de fer et de fonte, les barils et les plaques de ciment.

La bénédiction de la première pierre eut lieu le 5 mai 1895 et la bénédiction solennelle de la chapelle, montée par des contre-maîtres français, le 21 juin 1896, en présence du Président de la République et de tous ses ministres.

D’année en année, les Frères réussirent à acquérir les propriétés avoisinantes de Saint-Louis. Les effectifs de L’Institution montant en flèche, il était urgent de s’agrandir.
De 1913 à 1916, s’élève la construction centrale du bâtiment donnant sur la Grand Rue, du‘’tunnel’’ actuel jusqu’aux présents locaux des Onzièmes. Après la guerre, elle est prolongée vers le nord et en 1925, vers le sud. Plus tard, le second étage de ce bâtiment sera reconstruit et des galeries viendront encadrer l’ensemble de la maison à tous les étages. (1933)
Depuis 1918, l’Institution continue d’être un vaste chantier. En 1925-26, s’élève le bâtiment du cabinet de physique et de la salle de musique, puis le théâtre.

En 1932, on remplace la maison vétuste des sœurs qui communiquait avec la cuisine, sise à l’emplacement actuel des urinoirs, à l’aide d’une passerelle et d’un escalier en bois, par leur belle résidence actuelle. On en profite pour construire la nouvelle cuisine à proximité. Les sœurs de la Sagesse le méritaient bien : n’étaient-elles pas au service de l’Institution depuis sa fondation? Elles furent remplacées par des religieuses de la Congrégation de Saint-Hyacinthe.

Toujours en 1932, on construit, au sud du cabinet de physique, une vaste et solide salle carrée pour abriter la Bibliothèque haïtienne.

Un puissant tourbillon ayant décoiffé en 1940 la maison ‘’Mérentié’’, comprenant au rez-de-chaussée le réfectoire des Frères et à l’étage l’infirmerie, on la démolit entièrement et on élève à la même place une nouvelle maison.

En 1965, on pose, au-dessus de ce qu’on peut appeler aujourd’hui l’ancienne Bibliothèque haïtienne, un étage pour servir de classes.

Un an plus tard en effet, on élevait près de la chapelle et donnant sur la Rue du Centre, un nouveau bâtiment pour recevoir la Bibliothèque haïtienne. La construction comprend également au rez-de-chaussée le réfectoire des dîneurs et à l’étage, à l’extrémité ouest, les appartements de l’aumônier.

Dans le passé, l’aumônerie de Saint-Louis avait connu bien des déplacements. La voici sortie du provisoire. Il est vrai que les aumôniers de l’Institution n’y avaient pas toujours résidé. Dans les premières années, des prêtres de Saint-Jacques assuraient cette fonction tout en ayant d’autres à la paroisse de la cathédrale. Mais depuis plus de cinquante ans le poste d’aumônier est tenu par des religieux montfortains. Les Frères et les Anciens élèves se souviennent encore des Pères Brunet et Guillo qui furent longtemps leurs aumôniers. Aujourd’hui et depuis près de vingt-cinq ans, le Père Denis Desjardins demeure l’aumônier de l’Institution de la Rue du Centre.

LES SUPERIEURS DE SAINT-LOUIS
Dès 1883, le Directeur Principal des Frères à l’époque, le Frère Hermias, avait décidé de fonder l’Institution Saint-Louis de Gonzague. Il lui choisit comme premier Supérieur le Frère Odile-Joseph qui dirigeait l’Ecole des Frères aux Cayes.

Celui-ci resta dix ans à la direction de Saint-Louis, de 1890 à 1900.
Se sont succédés par la suite à la tête de l’Institution :
Frere Eudoxie-Marie 1900-1903
Elie-Marie 1903-1910
Paul-de la Croix 1910-1917
Hippolyte-Victor 1917-1923
Ferdinand Pierre 1923-1930
Gabriel-Edouard 1930-1933
Yves-Joseph 1933-1939
Romuald-Pierre 1939-1946
Dominique 1946-1953
Constant 1953-1956
Joachim-Joseph 1956-1962
André de Candie 1962-1968
Philippe-Marie 1968-1971
Hubert 1971-1973
Ce dernier, à l’ouverture de Saint-Louis Delmas, en a été nommé le premier Supérieur.

L’INSTITUTION EN MARCHE
Le 8 septembre 1890, l’Institution Saint-Louis de Gonzague ouvrait ses portes. 132 élèves au début. En janvier, l’effectif sera presque doublé. Au pensionnat, 35 internes.

Saint-Louis fonctionne avec dix classes, de la Douzième à la Quatrième. La troisième sera ouverte en 1893, la Seconde en 1894 et la Rhétorique en 1896.

Des 1895, l’Institution participe aux concours organisés par le Département de l’Instruction Publique. Puis elle se présente au baccalauréat à partir de sa création dans le pays, en 1910. Elle ne tarde pas à remporter de brillants succès. C’est ainsi qu’en 1912, sur les cinq candidats reçus aux examens officiels, Saint-Louis en compte quatre. Depuis, lors, l’Institution a maintenu le même pourcentage, variant de 80 à 90 % généralement et même atteignant le 100 pour 100, au baccalauréat, en première et en deuxième partie.

A l’origine, les élèves de l’Institution portaient, le dimanche et pour les sorties en corps, un uniforme ainsi constitué : veston voir, petit gilet, pantalon blanc et casquette au sigle S.L. Avec le temps, cet uniforme s’est allégé d’abord, puis a finalement disparu.

Le règlement qui devait régir Saint-Louis pendant des décades et sans qu’on osât y toucher, fut préparé par le sous-directeur du Frère Odile, le Frère Joseph-Hermann.

Les effectifs de Saint-Louis ne cessèrent d’augmenter les premières années qui suivirent sa fondation. Qu’on s’en rapporte au tableau suivant :

1890 – 1891 132 élèves, dont 18 internes
1891 – 1892 250 élèves, dont 35 internes
1892 – 1893 253 élèves, dont 40 internes
1893 – 1894 330 élèves, dont 58 internes
1894 – 1895 375 élèves, dont 58 internes
1895 – 1896 390 élèves, dont 83 internes.

A quelque chose malheur est bon. Des 1894, l’Institution recevait de la Martique le Frère Etienne-Marie et en 1896 le Frère Evergilde, anciens professeurs du secondaire à notre collègue de Fort-de-France, que la persécution religieuse du gouvernement français venait de chasser. Ils assurèrent les cours dans les classes de Seconde et de Première avec le Frère David, un ouvrier de la première heure…
Les frères Archanges et Ferdinand-Pierre arrivèrent à temps de Ploërmel pour assurer la relève. Le Frère Evergilde avait du rentrer en France et le Frère Etienne-Marie, frappé de paralysie, s’il n’en continua pas moins à donner des cours, d’abord en classe, où des confrères le portaient, puis dans sa chambre, mourait en 1903.

Le Frère Constantin, chassé du Sénégal par la persécution religieuse comme ses confrères de la Martinique, arriva en 1904, à Saint-Louis prêter ses services. Il était membre du Comité Météorologique International et des sociétés astronomiques et météorologiques de Frances. Il érigea, l’année même de son arrivée, un observatoire à l’institution. Le Frère Constantin publia dans le journal Le Soir puis dans le Nouvelliste son bulletin quotidien d’observation. La société astronomique et météorologique qu’il fonda et dont il fut le président fut approuvé par le Gouvernement haïtien.

Du nombre des Pionniers de l’Institution, il convient aussi de détacher le Frère Pierre-Édouard. Il débarqua en Haïti en 1892. Il montera de classe en classe avec ses élèves de la Douzième à la Seconde. En 1902, il est nommé Sous-directeur de la Maison. Puis, tout étant professeur de lettres en Première, il cumulera les fonctions de préfet des études et de préfet de discipline. Dans cette dernière fonction, il fit preuve d’un ascendant extraordinaire sur les élèves. Il n’avait qu’à paraître pour calmer aussitôt la moindre surexcitation sur la cour.

Il mourut en 1908, d’une bilieuse, malgré tous les soins dont l’entoura son grand ami, le Dr Destouches. Ses funérailles furent un vrai triomphe :
Le cercueil disparaissait sous les couronnes et les fleurs.
Le Frère Ernest-Louis qui vit disparaître le Frère Pierre-Édouard devait un jour lui succéder. A plusieurs reprises, il sera charge de la préfecture de discipline. A ce poste, grâce à son autorité naturelle, à son sens parfait de la surveillance, à sa justice, en même temps qu’à sa réputation de savant. Il a conservé et augmenté même le renom de l’Institution qui doit en partie à sa discipline remarquable le crédit dont elle jouit près des familles.

Le Gouvernement haïtien n’a jamais cessé, depuis les tous premiers débuts de l’Institution, de lui témoigner son admiration et ses encouragements. Le 21 Juin 1892, le général Darius Hippolyte, Frère du Président, honora de sa présence la fête patronale de l’Institution. Après la messe en la chapelle du ‘’Théâtre’’, le Supérieur lui fit visiter l’établissement. La gazette parlementaire relata l’évènement, mais surtout souligna le bon ordre et la discipline de Saint-Louis ainsi que la qualité de son enseignement : « Persuadés que la crainte de Dieu est le commencement de la sagesse, les Frères habituent de bonne heure les jeunes gens aux pratiques religieuses.(…) Le programme de sciences et de mathématiques n’est autre que celui du baccalauréat français, de sorte que la jeunesse d’Haïti puisse trouver dans le pays une instruction que l’on s’obstine encore d’aller chercher à grands frais dans les pays étrangers, bien souvent, hélas ! Aux dépens de la santé et de la moralité des jeunes trop éloignés de leurs familles.’’

Un autre fait significatif se rapportant à l’estime de la portée par le Gouvernement à l’œuvre des Frères de Saint-Louis : le jour de la distribution des prix de l’année scolaire 1905-1906, le Sénat ne put siéger, vu que presque tous les sénateurs assistaient à cette grande fête de fin d’année à l’Institution, entourant Madame la Présidente et les deux aides de camps représentant le Président de la République.

Le Gouvernement français devait également témoigner son estime aux Frères de Saint-Louis, si l’on juge du moins par les nombreuses décorations dont il les a honores. Limitons-nous à faire connaître les premiers décorés :

Le Frère Hermias est fait Officier d’Académie en 1892 et Officier de l’Instruction Publique en 1894. Le Frère Odile-Joseph reçoit les palmes d’Officier d’Académie en 1897 et en 1915 celles d’officier de l’Instruction Publique, tandis que le Frère Paul de la Croix est fait Officier d’Académie. En 1921, les Frères Archange et Hippolyte-Victor sont promus l’un et l’autre Officier d’Académie.

Le Gouvernement haïtien, pour revenir à lui, a de même décoré un bon nombre de Frère de Saint Louis de Gonzague, soit de l’Ordre de l’Education Nationale, soit de l’Ordre Honneur et Mérite, du grade de Chevalier, a celui de Grand Croix.

Les autorités ecclésiastiques, de leur cote, se montrèrent favorables à l’ouverture d’une Institution secondaire par les Frères et encouragèrent l’oeuvre aux diverses étapes de son évolution. Mgr Tonti, Archevêque de Port-au-Prince, épaula de tout son crédit le Frère Hermias, a la fondation de Saint-Louis de Gonzague. Mgr Morice, promu Evêque des Cayes, lui apporta, en 1893, avec sa bénédiction, toute sa bienveillance : ‘’Merci aux Frères qui m’ont procuré mes armes. Mais ce ne sont pas des armes pour les combattre…’’

Son successeur surtout, Mgr Pichon, témoignera en de nombreuses circonstances son attachement à l’Institution. En 1911, c’est sa Grandeur qui fera en la chapelle de Saint-Louis l’éloge du Père de la Mennais déclare Vénérable. Lors du centenaire de l’Institut de Frères, en 1917, c’est encore Mgr Pichon qui sera l’orateur de cet anniversaire, en présence de hautes personnalités du Gouvernement. Enfin, en 1940, année du Cinquantenaire de Saint-Louis, en la fête patronale du 21 Juin, il revenait encore à Mgr Pichon de faire le panégyrique de l’Institution. Son discours alla droit au cœur des Frères. Aujourd’hui les plus anciens du corps professoral s’en souviennent toujours avec joie….

Dans les cinquante dernières anness, les Archevêques de Port-au-Prince ont de même montre à l’occasion, avec un coefficient personnel, leur sympathie à l’œuvre des Frères de Saint-Louis de Gonzague.

Les représentants du saint Père en Haïti, depuis Mgr Benedetti (1923) jusqu’au Nonce Apostolique actuel (1979) Mgr Luigi Babrbarito, ont tous témoigné à l’Institution le plus grand intérêt et tous leurs encouragements.

L’Institution établit de bonne heure parmi ses traditions une fête qui devait être avec la Saint-Louis de Gonzague la plus solennelle de l’année scolaire, la distribution des prix. En général, la lecture du palmarès et la remise des prix étaient coupées par une séance théâtrale ou une séance de variétés.

Cependant, à partir de 1911, on choisit de jouer la grande pièce, pour donner plus d’éclat à la distribution solennelle des prix. La représentation de la pièce était donnée en soirée en cours d’année et reprise pour les prix.
Le 29 Janvier 1911 marque le premier grand succès théâtral à l’Institution, avec les deux Aveugles en lever de rideau et Le Courrier de Lyon. Les Frères Ferdinand-Pierrre avait exerce les acteurs avec patience et savoir-faire. La scène avait été montée face a l’escalier de la maison du bas de la cour (une maison en bois, en lieu et place de l’extrémité sud de la maison actuelle de la Grand Rue). On réussit à obtenir l’électricité pour la circonstance. Les spectateurs se massèrent sous les sabliers de la cour, entre lesquels on avait tendu des prélarts pour préserver l’assistance, en cas de pluie…

Ce succès fut suivi d’autres, plus éclatants encore, car le Frère Ferdinand était un metteur en scène incomparable. On lui doit la représentation de l’Aiglon, quelques semaines avant la déclaration de guerre (1er août 1914), ‘’fête des yeux, fête de l’esprit, régal littéraire et artistique…’’, celle de Gilles de Retz, le 22 juillet 1926, drame trois fois rejoue ; celle de Pour la Couronne, en collaboration avec le Frère Yves-Joseph ; celle du Courrier de Lyon a nouveau, en 1930. Des articles de journaux, tous très élogieux, ont rendu compte de ces représentations théâtrales.

Le Frère Yves-Joseph continua sur ce terrain le magnifique sillon trace par le Frère Ferdiand-Pierre, il donna en soirée, le 28 avril 1934, le drame Guillaume Tell. Le Matin ne tarit pas de louanges sur la représentation : ‘’L’interpretation de cette pièce étincelante, fortement charpentée a été admirable et a suscité une sincère émotion….’’

Sept ans plus tard, le frère Raphaël montait sa première pièce ; le Gondolier de la Mort (1945). Il présentera un Aiglon arrange en 1949 ; Un cri dans le Brouillard en 1956 ; Le Démon du Scandale a deux reprises, en 1955 et en 1968. Son plus grand succès demeure pourtant Gilles de Retz, représente en 1959.

Sans doute, la grande responsabilité des soirées théâtrales revenait-elle au metteur en scène. Mais il ne faudrait pas oublier que toute une équipe de Frères étaient de corvée pour en assurer le succès… Si le théâtre possède encore de beaux décors, l’Institution le doit en particulier au Frère Sepharin-Joseph.

A toutes les fêtes, l’on voyait paraître, de corvée comme les Frères, l’une des grandes bienfaitrices de Saint-Louis : Mademoiselle Luce Laforest. Que de costumes n’a-t-elle pas préparés pour les acteurs !… Pas de soirée sans buvette. ‘’Ma Tante’’ se chargeait de la tenir. Aux kermesses, c’est toujours elle qui organisait la préparation des stands…

L’HARMONIE DE L’INSTITUTION
On peut dire que l’harmonie de l’Institution est née avec l’établissement même, puisqu’elle s’est fait entendre à la première fête patronale de Saint-Louis. Le journal L’Essor porte cette note : ‘’Sous l’habile direction du Frère Joseph-Hermann, la Musique de l’Institution a fait résonner la voûte de l’ancien théâtre de quelques-uns des plus beaux morceaux de son répertoire.’’

Au fondateur de l’Harmonie de Saint-Louis devait succéder en 1899, le Frère Marie-Léon. A cette date, la Musique était ainsi constituée : quatre anciens élèves, vingt quatre élèves et quatre Frères. Elle paraissait déjà aux différentes fêtes religieuses de la ville.

En 1902, au départ du Frère Marie-Léon pour le Cap, le Frère Robert-Joseph le remplaça à la tête de l’Harmonie. Celui rentra en France en 1907. Le Frère Marie-Léon revint diriger la Musique de l’Institution. Il s’y maintiendra une quarantaine d’années, ne cédant sa baguette qu’à ses congés réguliers en France au Frère Aretas, au Frère Albin, ou au Frère Joachim.

Sous sa direction, l’Harmonie de Saint-Louis de Gonzague connut de brillants succès, en arriva même à rivaliser avec la Musique de la Garde présidentielle. Elle était de toutes les fêtes religieuses et théâtrales de l’Institution, de toutes les processions (Fête-Dieu, pèlerinages à Notre-Dame du Perpétuel Secours) ; elle paraissait aux diverses fêtes patronales de la ville, aux réceptions à l’Ambassade de France, etc.

On entendait chantonner un peu partout les plus beaux morceaux de son répertoire : Aïda, Sourire d’Avril, Guillaume Tell, Chœur des Soldats, de Faust, Fanfan la Tulipe, etc.

Si le nombre des exécutants de l’Harmonie a varié avec les années et les circonstances, il s’est pourtant généralement maintenu entre trente et quarante.

Les Frères Régis et Lucien-Jean prirent successivement la direction de la Musique de Saint-Louis, quand le Frère Léon, use par l’age, se résigna à s’en détacher. A la mort du maestro, le Frère Lucien-Jean, associant la baguette du maître de chapelle a celle du chef de l’Harmonie prépara des concerts fort applaudis.

LE SPORT A SAINT-LOUIS

LE FOOT-BALL
Le football prit naissance en Haïti en 1901. Le premier match sensationnel date de 1904. Il opposa à l’équipe de Port-au-Prince celle de Port de Paix, sur le land Dessalines, là où se trouve actuellement la cite Vincent. Ce fut un grand jour, une fête nationale. La partie se disputa en présence du Président Nord-Alexis, entoure de sa garde et d’une foule de spectateurs à pied ou à cheval.
A partir de cette date mémorable, les clubs de football se multiplièrent à Port-au-Prince, Saint-Louis de Gonzague eut bientôt son équipe avec Valles-Paul Sales pour capitaine.

Depuis lors, le onze de Saint-Louis n’a cesse de faire bonne figure dans les matchs interscolaires de la Capitale

L’ATHLETISME
C’est en 1937 que les Frères prirent possession du terrain de sport dénommé Parc Saint-Louis, situe à proximité de l’Asile communal. Ils l’aménagèrent. Ils furent alors en butte à des réclamations…Pour y mettre fin, l’Etat Haïtien concéda par décret le terrain en question à Saint-Louis de Gonzague. Les Frères par la suite l’agrandirent par achats successifs et y élevèrent un chalet.
Le parc Saint-Louis fut inaugure le 8 Juillet 1939 par un championnat d’athlétisme de l’Institution. Cette fête sportive porta d’autres établissements à se lancer dans la pratique des jeux divers qui constituent l’athlétisme. Ainsi le comité des sports put organiser des rencontres et des concours. Les festivals sportifs au Parc Saint-Louis se prolongèrent une quinzaine d’années. Le plus souvent, les Saint-Louisiens gagnèrent aux points et remportèrent la grosse partie des coupes.
On se souviendra longtemps des rencontres sensationnelles qui opposèrent à trois reprises, en football et en athlétisme, Saint-Louis de Gonzague à Saint Georges’ Collège de la Jamaïque.
Au premier tournoi, au parc Saint-Louis, la victoire fut remportée par les Jamaïcains. Football : 3-1 ; 2-2 ; 1-1. En athlétisme, 99 points à 60. Victoire due au superbe athlète Teddy Saunders qui cumula des les points aux jeux. La deuxième rencontre eut lieu à la Jamaïque. Saint-Louis y fit triompher ses couleurs. Au football : 1-0 ; 2-1 ; 1-1. En athlétisme, 85 points a 63.

Du 2 au 9 janvier 1956, les rouges et verts se mesurèrent pour la troisième et dernière fois, au Parc Saint-Louis ne devait au football perdre aucun match : 1-1 ; 1-0 ; 2-0 ; en athlétisme, la lutte fut plus âpre et indécise jusqu’à la fin. C’est Roland Romain qui fit par un bond de 6m44, pencher la balance et donner la victoire à Saint-Louis.
Ainsi la superbe coupe offerte par le capitaine Lataillade et gagnée par les Saint-Louisiens ne quitterait pas nos rives.

LE VOLLEY-BALL
EN 1963, Le Comite Olympique Haïtien relançait le volley-ball. Dès les débuts, il fit appel à des Frères de Saint-Louis pour les adjoindre au comité d’organisation, la F.H. V.B. et au corps d’arbitrage.
La même année, le ‘’Club Sportif Saint-Louis’’ alignait ses volleyeurs aînés devant ses filets. Cette équipe, – avec Argant pour Capitaine- gagna définitivement la première coupe ‘’Clovis Bonhomme’’.

Les cadets, moins chanceux, ont pourtant remporte quatre fois sur sept l’instable trophée ‘’Dubonnet’’. Quant aux minimes, invaincus six années consécutives, ils ont gagne coup sur coup les deux premières coupes ‘’Raoul Coicou’’. Apres un premier faux pas en demi-finale l’an passe, ils gardent l’espoir de se ressaisir.

En plus de victoire chèrement disputées à de très forts adversaires, comme ‘’Mano’’ et son équipe de pompiers, les volleyeurs de Saint-Louis ont pu savourer et apprécient encore les joies les plus durables de belles amitiés, nées au hasard des rencontres. A cela s’ajoute pour les aînés le souvenir ineffaçable de séjour de rêves dans les capitales du Nord et du Sud, ou les ‘’teams’’ locaux les ont plusieurs fois invités.

LA BIBLIOTHEQUE HAITIENNE
De 1900 à la guerre mondiale, les Frères de Saint-Louis s’étaient intéressés à l’histoire d’Haïti. Mais, si les Frères Joseph-Hermann et Placide avaient préparé des cours pour l’enseignement de cette discipline dans le secondaire, ils n’avaient point songé à collectionner les ouvrages spéciaux, se rapportant à l’histoire nationale, de la découverte à la période contemporaine.
En 1913, le Frère Ernest-Louis se mit à la recherche de livres haïtiens. Il en trouva grâce à la générosité de ses nombreux amis. Discrètement, il constitua une petite bibliothèque qui ne cessa de s’accroître. Les frères Archange et Hippolyte furent vivement intéressés par cette œuvre et mirent à la disposition de Frère Ernest-Louis une salle spéciale pour grouper les volumes et les documents acquis.
Ainsi encouragé, le bibliothécaire en vint à se passionner pour les livres haïtiens. Il arriva aux collections précieuses, aux ouvrages rares et coûteux. Le directeur principal payait …Puis il procura au Frère Ernest des armoires métalliques pour mettre la bibliothèque en sûreté. Et bientôt c’était la construction d’une balle carrée aux portes et fenêtres en fer.
A la veille de sa mort, le 11 octobre 1933, le Frère Ernest, avait déjà groupé dans ses armoires plus d’un millier de volumes et documents. Quand il ne pouvait acquérir une revue, un texte important, il les empruntait et les copiait de sa main…
C’est en recherchant des documents sur les quais de Nantes que le Frère Ernest contrasta le mal qui devait l’emporter encore en pleine force : il avait 49 ans.
Les journaux de la capitale soulignèrent à l’envi les mérites du disparu. Le Matin écrivit : ‘’Sa disparition constitue une perte, non seulement pour Saint-Louis de Gonzague, mais pour notre pays qu’il considérait comme sa seconde patrie… le défunt était très apprécié dans les milieux universitaires. Il s’intéressait particulièrement aux ouvrages d’auteurs haïtiens, dont il préparait une nomenclature de l’indépendance aux temps actuels’’.
Ses successeurs à la bibliothèque, les Frères Chrysostome, Yves-Joseph, Constant et Lucien-Joseph ont continué son œuvre avec dévouement.
Depuis 1966, un nouveau local, plus spacieux, donnant sur la Rue du Centre, abrite la bibliothèque haïtienne des Frères. De nombreux lecteurs, tant étrangers qu’haïtiens, viennent la consulter ou y préparer une thèse sur la littérature haïtienne.

LE VIEUX SAINT LOUIS FAIT PEAU NEUVE

L’Institution Saint-Louis de Gonzague avait son millier d’élèves vers 1935. L’espace vital lui manquait pour le dépasser. Dès lors, elle fut obligée de refuser des centaines de demandes d’entrée, particulièrement pour la Douzième et la sixième.
Les Frères songèrent d’abord à prolonger le bâtiment de la Rue du Centre, en face de l’école Elie Dubois. Le projet fut abandonné. On parla également de transférer le secondaire au Juvénat de Bourdon. Solution qui n’aboutit point. Enfin, puisqu’il fallait à tout prix s’agrandir, l’on décida de bâtir ailleurs, en dehors de la ville.

Le Frère Constant, Directeur Principal et le Frère Anatole, Procureur, firent en 1962 l’acquisition d’un vaste terrain d’une dizaine de carreaux (13 hectares) dans la région de Delmas. Un terrain vague, couvert de bayahondes. Le Frère Anatole se chargea lui-même d’un premier nettoyage de la propriété.

Ce n’est qu’en 1968, après bien des hésitations, que les Frères se déterminèrent à bâtir à Delmas l’ensemble des bâtiments du secondaire. L’ingénieur Roude fut chargé de dresser les plans de construction du campus.

Cependant la mise à exécution des beaux plans de l’architecte prit encore du retard, puisque ce n’est qu’en décembre 71 que les travaux commencèrent effectivement, après qu’on eut débarrassé le terrain des bayahondes qui le couvraient.
Au début de 12, Delmas est un vaste chantier. Ici, l’on élève une baraque ; là, des peintres recouvrent les 227 poutres métalliques, destinées aux fondations, d’une peinture spéciale ; plus loin, on construit à même le sol un réservoir d’eau, tandis que la CAMEP le branche sur le réseau de distribution d’eau du secteur.
L’Electricité arrive à son tour, puis l’on installe le téléphone. On pose la clôture en treillis métallique sur un muret de pierre, tandis que les travaux de fouille se poursuivent pour les fondations des services communs et de la cuisine.
En avril, l’entreprise Vorbe et Fils commence a enfoncer les pieux de fondation des quatre bâtiments : administration, laboratoires, classes et salles spécialisées. Opération qui prend six semaines. Et bientôt les constructions sortent de terre et montent vers le ciel.
Au début d’août, les communs terminés servent provisoirement de dépôts ; le bâtiment de l’administration est en voie d’achèvement ; celui des classes à la dalle de couverture de l’étage ; les sols sont complètement cimentes à la cafeteria.

Pendant ce temps, on établit des canalisations pour l’eau, l’électricité et le téléphone et l’on construit des réservoirs d’une capacité de 300.000 litres d’eau. Un grade, mis gracieusement à certains jours à la disposition du chantier après les Travaux Publics, aplani l’emplacement de la route centrale du campus.
On construit et l’on plante : le bougainvillier et l’hibiscus le long des clôtures, des arbres divers à l’intérieur de la propriété, soit en bosquets, soit par rangées : acajous, chênes, robiniers, etc. Des pelouses se dessinent çà et là…
Lors de la construction de la maison principale de Saint-Louis de Gonzague sur la Rue du Centre, le Frère Hermias, Directeur des Frères d’Haïti, confia la surveillance des travaux au Frère Arnon, puis à la mort tragique de celui-ci, au Frère Joseph-Hermann. Comme pour rester fidèle à une bien vieille tradition, le Frère Michel Corrignan, Visiteur, choisit pour jouer le même rôle à Delmas le Frère Armand qui avait précédemment surveille la restauration de la chapelle de Saint-Louis.
L’ingénieur Roude et lui menèrent les travaux assez rondement pour qu’à la rentrée d’octobre 73 se trouvât réalisée, selon leurs prévisions, la première tranche du plan d’ensemble : achèvement du bâtiment du second cycle, dont l’étage servira de résidence provisoire aux Frères ; des pavillons de la direction, de la cafeteria, du personnel, dont une partie sert de résidence provisoire aux religieuses ; ouverture du boulevard central (13 mètres de large) ; aménagements de terrains de sport, en attendant l’instauration du stage prévu.
Si le bâtiment des salles spécialises n’a pas pu être utilisé à la rentrée des classes d’humanités à Delmas, on le trouva cependant debout dans son immense caisse d’échafaudages.
Ajoutons qu’aux grandes vacances 73, la vieille Institution s’est de son coté efforcée de réparer des ans l’irréparable outrage, en restaurant les bureaux de la direction ainsi que le premier étage du bâtiment de la Rue du Centre.

Si l’Institution Saint-Louis de Gonzague de Delmas est devenue une réalité et laisse déjà prévoir ce que sera l’ensemble du projet dans quelques années, lorsqu’à leur tour les classes de grammaire de la Rue du Centre viendront y prendre place, les Frères savent bien qu’ils ne pouvaient seuls faire sortir de terre ce que leur architecte avait dessine sur le papier. S’ils ont osé la création de leur campus, c’est qu’ils misaient sur le capital de confiance de leurs Anciens et des Parents d’élèves ainsi que sur l’appui de l’Etat haïtien.

Le 15 mars 1971, en effet, par une lettre circulaire, les Frères alertaient les anciens Elèves, les Parents et les amis de l’œuvre des Frères de l’Instruction Chrétienne, en donnant les raisons de leur initiative : apporter satisfaction à une plus large clientèle scolaire…Pour les financement des travaux, un emprunt était en même temps lancé, au taux annuel de 6%.

L’Opération-confiance commençait donc. Le projet à un investissement dans le pays : c’était un placement sûr, à un taux appréciable. Tout en étant appelé à rendre de grands services aux familles, il donnait également un bel élan à la construction du Nouveau Port-au-Prince.
On le comprit et les souscriptions se multiplièrent, grâce à la ténacité du Frère Anatole-Joseph, procureur.
Son Excellence Monsieur Jean-Claude Duvalier, président à vie de la République et Ancien Elève de Saint-Louis de Gonzague, y alla d’une importante contribution personnelle. Son Excellence, au surplus, accordait la franchise douanière pour tous les matériaux importés en vue des constructions.
Monsieur Edner Brutus, Secrétaire d’Etat de l’Education Nationale et Ancien Elève de l’Institution, appuya le projet de tout son crédit, par diverses recommandations près d’organismes étrangers.

Ainsi le mouvement de sympathie envers l’Oeuvre s’accentua et le financement se trouva assuré grâce aux prêts consentis. L’Opération-confiance s’avérait un succès.
Les Frères de l’Instruction Chrétienne sont heureux de témoigner leur reconnaissance aux bienfaiteurs du Saint-Louis de Delmas, ainsi qu’à tous les amis de l’œuvre, qui par leur aide financière ou autre, ont permis la réalisation de la première tranche du projet que l’on peut voir sur le plan ci-inclus.

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